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Vieux 26/06/2017, 16h25
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Image Rat Queens #11 à #15

RAT QUEENS #11 à #15 (IMAGE)

Kurtis J. Wiebe / Tess Fowler


Enfin lu ces 5 épisodes, troisième arc du premier volume de Rat Queens, qui a subit beaucoup de retard à la publication. J'avais donc mis cela de côté et je viens à peine de les ressortir dans mon opération je n'achète plus grand chose et je lis enfin mes piles de lectures qui se sont accumulées depuis quelques années.

Et c’est raté. Le changement de dessinateur a bel et bien était fatal à la série de Kurtis J. Wiebe, excellente surprise de ces dernières années. Roc Upchurch écarté on dirait que Kurtis J. Wiebe a perdu toute sa motivation et ses idées proposant des épisodes au scénario insipide et bancal. Comme quoi l’alchimie Scénariste/dessinateur n’est pas qu’une légende.

Les deux premiers arcs faisaient preuve d’une maitrise narrative et surtout, via la bande des Rat Queens d’une originalité graphique allant dans le sens du renouvellement d’un genre (l’héroique fantasy) traité sans réelle surprise ses dernières années. Tess Fowler, échoue à mes yeux à répondre à cette caractéristique essentielle de la série. Les décors sont pauvres voire inexistants, sans détails marquants, sans grain de folie. Au niveau des personnages mon avis est plus contrasté. Aucun problème pour reconnaitre les principaux protagonistes même si parfois on aurait apprécié voir plus de caractérisation. Tess Fowler se distingue même de ses prédécesseurs sur le titre en décidant (mais n’est pas une limitation graphique de sa part) de s’éloigner des formes et courbes agréables des Rat Queens pas décrit comme des canons de beauté mais désormais aux proportions parfois avantageuses. Pourquoi pas … seulement sur certains cases on sent l’artiste pas si appliqué. Je prends le cas de Violet, qui assume enfin son statut de femme à barbe (si si c’est très drôle) et bien dessinée par Tess Fowler, ce personnage avec de la barbe s’éloigne complètement de la gente féminine pour évoluer vers un guerrier masculin bien rouquin. Que cela soit ses caractéristiques propres écrit par Kurtis J. Wiebe aucun problème mais le décalage provoquant le trait humoristique vient du fait que l’on regarde une femme à barbe et non un guerrier barbu. C’est donc un loupé, mais de taille. On pourrait parler du dragon croqué grossièrement et de son pauvre trésor et son entre ou Tess Fowler détruit un gag de Kurtis J. Wiebe, de la descente en luge sans rythme …. Bref le compte n’y est pas et c’est une caractéristique importante de la série qui disparait.

Difficile en conséquence pour le lecteur de se passionner autant que d’habitude pour la série qui pourtant continue de regorger de passages surprenants et originaux. Mais le scénariste semble plombé par les errements de son creator owned et comme les dessins ne mettent pas en valeur son scénario la copie mérite à peine la moyenne quand on referme le dernier numéro (la série a été relancée depuis).
Personnages moins fouillés et pour un groupe qui va faire cause commune chacune va dans des chemins différents. Des sub plot sont lancés sans rien derrière (Betty et son passé avec un mystérieux voleur …. que l’on ne reverra plus), une quête où Violet acquière une épée à priori maudite mais dont le scénariste ne sait pas trop quoi faire. L’intrigue principale autour de Hannah Vizari est pourtant intrigante et pioche dans les 10 numéros précédents récompensant ainsi les lecteurs les plus assidus. Mais plus on approche de la fin plus Kurtis J. Wiebe s’empresse de terminer sa série comme si il trainait un boulet. Du coup on a droit à une fin abrupte où le groupe est scindé pour mieux être ensemble sur la dernière page (WTF total). L’intrigue avec le père de Hannah Vizari semble hésiter sur plusieurs pistes mais permet quand même au scénariste d’instaurer un climat politique plutôt pas mal. Le deuxième arc aura vu N'Rygoth prendre de l’importance, importante qui continue via Delilah et son frère. Là encore le destin des personnages est un peu abrupt mais se tient (qu’aurait fait Kurtis J. Wiebe si il avait eu encore une dizaine de numéros devant lui ?). Si je dois distribuer un bon point c’est au niveau du ton décalé (où sont en général les clés des geôliers par exemple) et de l’humour qui ose tout (jurons, sexe et boissons à gogo soit du politiquement incorrect) comme des gobelins drogués à coup de sucreries. Mais, car il y a un bémol, cela coule moins de source que d’habitude pour les raisons expliquées plus haut.

Kurtis J. Wiebe a choisi de boucler des intrigues et de se consacrer un peu plus à ses héroines et leurs choix prépondérant pour leur avenir. La fin programmée avant l’heure du premier volume associée à une dessinatrice peu à l’aise font de ce troisième arc le moins inspiré malgré qu’il soit surement le plus fourni mais la série perd trop de ses spécificités incontournables, marques d’un certain charme. La série a perdu de sa superbe.
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 28/07/2017 à 00h16.
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