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Vieux 02/07/2012, 17h27
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Drix Drix est déconnecté
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Drix change la caisse du Fauve
Comme annoncé, je reposte ici ma critique du tome 1 :

[B]Scalped Tome 1 : Pays Indien[/B]

Voici donc le dernier bijou de la collection Vertigo. J’ai l’impression que dès qu’un titre phare de la gamme s’arrête, un autre lui succède.

Nous avons eu les années Hellblazer (bien que ce dernier continue) qui a lancé la ligne, puis derrière, Sandman est arrivé. Preacher a pris le relais, puis ensuite Y The Last Man (avec Fables), puis aujourd’hui donc Scalped (j’ai très grossi l’histoire, je sais, mais globalement c’est ça).

Quelques mots sur les auteurs. Jason Aaron est connu des Marvelophiles puisque qu’il scénarise le titre principal de Wolverine, Weapon X.
J’ai d’ailleurs trouvé son premier arc très bon (bien que classique), ce qui m’a encouragé à me plonger dans son gros succès qu’est Scalped.

Il a aussi scénarisé certains épisodes de Ghost Rider.

Par contre je ne connaissais pas du tout RM Guéra, le dessinateur. Il me fait beaucoup penser à Igor Kordey.
Si je détestais Kordey sur la franchise X (New X-Men et Soldier X), force est de reconnaitre que ce genre de style correspond tout à fait à ce type d’histoire, glauque, urbaine, crade, trash, mais réaliste.

Ce premier tome comprend les 2 premiers arcs : Indian Country (en 3 parties) et Hoka Hey (en 2).

Il nous fait découvrir le quotidien d’une réserve indienne, Prairie Rose.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très folichon la vie dans ces réserves. Aaron s’est très bien documenté (et m’a appris beaucoup de choses !!!!).

C’est ainsi dans les réserves qu’on retrouve le plus haut taux de chômage des Etats Unis. Un taux proche des 70%. Ajoutez-y à cela (bien que ce soit lié) un très haut taux d’alcoolémie, une hygiène des plus déplorable, et j’en passe, et vous obtenez les conditions de vie des Native Americans…

Nous suivons donc Dashiell Bad Horse, un ancien de la Reserve qu’il avait quitté il y a bien longtemps, et qui vient d’y revenir, pour y foutre le bordel.

Car Dash est un écorché vif, un sanguin, qui se balade avec un nunchaku. Tout le ramdam qu’il fait va l’amener à rencontrer Lincoln Red Crow, le « Caïd » local. Ce dernier est un pourri de la pire espèce qui gère Prairie Rose d’une main de fer, se servant de la future ouverture du casino de la Reserve comme d’une expansion pour elle.

Ayant besoin d’hommes de mains, il engage Bad Horse…

Voici le plot de départ. Mais l’histoire d’Aaron est bien plus profonde. On découvrira assez vite la vraie raison de Dashiell d’être revenu a Prairie Rose, et a partir de là, Aaron va tisser un long canevas qui remonte jusqu’à 1975, et de graves événements. Des événements auxquels semblent liés, de près ou de loin de nombreux proches de Dash. Et ces événements ont des conséquences aujourd’hui sur un grand nombre de personnages peuplant la réserve…

J’espère ne pas vous en avoir trop raconté mais vous avoir suffisamment donné l’envie de lire ce petit bijou !
L’idéal étant que vous découvriez les éléments par vous-même et que vous vous laissiez emporter par l’histoire.

Aaron n’est peut être pas novateur, mais il maitrise suffisamment son sujet pour qu’on se laisse guider. Il utilise des recettes connues (le flash back, la langue indienne) qui ont fait leurs preuves. Mais surtout il dépeint magnifiquement le quotient d’une réserve et le désarroi de ses habitants, qui n’ont aucune perspective d’avenir.

A lire sans modération !