Black Panther de Priest
Je redécouvre pour ma part en VO
Sandman Mystery Theatre, soit les aventures de Wesley Dodds alias Sandman et de Dian Belmont, persos de l'âge d'or.
J'avais découvert les personnages et la série dans les Album Le Téméraire (Ah, l'époque Maxi Livres) mais je constate que seuls les 3 premiers arcs illustrés par Guy Davis ont finalement été publiés (voir le 4e ?). Pur plaisir visuel pour ceux-ci, le caractère gothique du trait de Guy Davis collant bien à l'ambiance polar et rétro de cette série.
Pour les arcs inédits en VF, je suis plus hésitant en ce qui concerne le graphisme : Dodds apparaissait chez Guy Davis comme un homme normal, voir assez rond, les autres illustrateurs en font parfois un athlète à la gueule carrée. Sur le fond, ces récits intermédiaires sont de qualité variable, bien que toujours écrits par Matt Wagner.
The Face explore un conflit naissant entre deux organisations de Chinatown, que tente de juguler le héros. Tout d'abord, une colorisation maladroite et involontaire des personnages asiatiques (très jaune) est assez ridicule et manque de rendre l'exercice raciste (d'autant plus que la plupart de ces personnages sont des criminels).
The Brute est plus marquant et suit en parallèle Sandman tentant de percer à jour l'empire criminel d'un businessman, et de l'autre côté la descente aux enfers d'un boxeur sur le déclin et de sa fille, cette deuxième partie étant la plus mémorable : ledit boxeur tente de dénoncer l'organisation de combats illégaux et voit sa vie détruite : pourchassé par la maffia, il doit s'enfuir avec sa fille malade dans les bas-fonds de la ville, est blacklisté des combats de boxes, escroqué par les contremaîtres des docks, se fait démolir la main droite et rentre pour découvrir dans une scène insoutenable le viol de sa fille par l'homme qui les a recueilli.
Côté lacune en français, on a surtout perdu l'évolution du personnage de Dian, initialement décrite comme une jeune femme un peu frivole allant de party en party avec son cercle d'ami dans les premiers numéros. dont le personnage est plus approfondi dans The Face (Dian est finalement celle qui apaise les tensions) et The Brute (Elle s'implique dans une organisation caritative). De même, l'absence des scènes où elle se rapproche de Dodds amoindri l'impact de la conclusion de Scorpion