[FredGri]

Des "anecdotes" comme ça il y en a de tout les côtés, en effet.
Ne serait ce que des mecs avec qui tu n'as jamais bossé, ou avec qui il n'y a jamais eu de problème, qui vont raconter des conneries aux gens avec qui tu bosses, histoire de te faire gicler... La force des réseaux de connaissance, des black list... Mais je m'égare...
Mais après, c'est comme dans toutes les professions tu sais, les ambiances pourries c'est partout ! Et pareil pour les gens honnêtes et ceux qui profitent systématiquement les uns des autres...

Ce qui est embêtant, dans le débat qui nous intéresse, c'est lorsque les décisionnaires inversent la valeur des choses, en reléguant l'auteur au simple statut d'ouvrier soi-disant interchangeable, en lui refusant le fait qu'il est avant tout la matière première de toute création. Du coup, il n'est plus une priorité en terme de rétribution et il est celui qui est le premier ponctionné quand il faut faire des économies.
Mais quand cette industrie s'est vraiment lancée, les créateurs se considéraient eux même avant tout comme des artisans chevronnés qui devaient trimer jour et nuit, comme à l'usine, pour des salaires de misère, c'était complètement accepté, la notion d'auteur avec une vraie valorisation n'est apparue que plus tard, quand des gens comme Caniff ou autres ont décidé de rediscuter la forme de leur contrat, des droit d'auteurs, mais c'est comme tout, eux ils avaient les épaules et le prestige pour ça...
C'est pour cette raison qu'encore aujourd'hui c'est difficile d'aller à l'encontre d'une mentalité bien institutionnalisée dans ces métiers, voir même de modifier ce système en profondeur... Les 3/4 des combats actuels se bornent à tenter de sauver les quelques miettes qu'il reste, face aux éditeurs ou aux distributeurs qui, de toute façon, ne céderont sur aucun de leurs acquis (si ça vous fait penser à une certaine actualité, on s'est compris !)