Afficher un message
  #1  
Vieux 08/12/2007, 01h49
Avatar de KaRaS
KaRaS KaRaS est déconnecté
@kamuirobotics
 
Date d'inscription: janvier 2005
Localisation: Providence
Messages: 96
KaRaS change la caisse du Fauve
Ultimate KaRaS CompleX !

Changement de format, même bat-forum, même bat-ambiance.
[I]Fan-favorite criticaly acclaimed, Eisner award winner[/I] KaRaS revient après une longue hibernation. Coups de cœur comme coups de griffe, il n’a pas peur des pressions du monde politico-médiatique. Pas peur des dommages collatéraux et contrôleurs du métro.
Changement de formule aussi: plutôt que de faire des snipe'reviews (il y en aura encore, qui sait), je vais écrire sur des arcs entiers : raz le bol des histoires qui traînent sur plusieurs années et dont on a oublié le début en cours de route. Une vue d'ensemble, une vraie quête de sens. Place au débat de fond.


Commençons avec une plutôt bonne lecture :
[SIZE="7"][B]World War Hulk[/B][/SIZE]

[U]Ca spoile sa race, mais t’es prévenu.[/U]

Après avoir passé une grosse année sabbatique sur Planet Neuilly sur Seine, où il a été transformé en esclave, en gladiateur puis en roi planétaire, Spartakhulk revient sur Terre en mode oméga vénère. On le comprend, sa femme (Caïera, on est prié de rire) ainsi que toute la planète a été anéantie par une explosion qu’il attribue aux membres des Illuminati. Ce club de jeunes giscardistes aux caractères retconnés a décidé que la chienlit verte devenait dangereuse (oui, soudainement Hulk aurait tué des gens) et a voté son exil (à main levée, vu qu’ils ont Black Bolt dans leur rang).

Après son séjour d’un an, Hulk revient donc sur Terre, habillé en cosplay d’Obélix comme l’ont remarqué de fins observateurs, accompagné par une bande de guerriers qui semblent sortir de La Rue Sésame et du Muppet Show. Ils sont clairement l’Alpha Flight de Hulk, des keums lambas destinés à bousiller et survivre un combat contre tous les héros de New York. Ils y arrivent même pas mal. Hulk passe par la Lune pour déboîter Black Bolt qui au passage utilise son « criquitue » (il a d’ailleurs la fâcheuse tendance à pousser une gueulante tous les deux mois maintenant… il fut un temps où c’était ZE truc rare). On a droit à une scène de baston tout en non-dit, s’arrêtant juste avant que les torgnoles commencent à tomber. On admirera le talent de Johnny Romita Jr plus tard, les fights étant quand même le point fort, tandis que Park, l’orchestrateur du truc écrit avec une espèce de délicatesse propre aux grosses bastons des comics « d’avant ». Enfin, était-ce vraiment Black Bolt ? Difficile à dire, entre les 5 bandeaux événements en haut des comics Marvel, on ne sait plus si ca se situe avant Initiative, après New Avengers ou le super retardé Mighty Avengers, ni MessiaX-tinction agenda. Avant ou après la mort de la meuf de Sentry ? C’est le gros bordel et rien n’est fait pour aiguiller l’amateur de comics qui lirait ptet deux ou trois titres par mois. Mais ça, ce n’est pas tant la faute de Park, mais plutôt à tout le staff éditorial de Marvel qui se perd d’event en event. Après avoir ratatiné blackybolty donc, Hulk décide de déglinguer les autres, en particulier Starkozy et son armure Hulkbuster avec piston pour filer des torgnoles atomiques. Et là, amis lecteurs qui sommes consternés par le traitement de faveur qu’Iron Man a droit depuis 2 ans, le changeant de héros à ex-alcoolique polico-Hortefeux-iste, on est [B]VENGé[/B]. Du vrai steak tartare.

Un traitement Hulk qui smash et qui casse, ça tient la route. Ce n’est pas très très subtil, mais c’est nettement plus cohérent que le run de Bruce Jones (souvenez vous, le moment « espionnage » de la série, qui avait super bien commencé et qu’on a tous arrêté en cours avec un hochement de tête de consternation). Les monstres « Worlds Appart » qui accompagnent le géant vert sont même pas mal, et on finit par s’attacher à eux (attention, spinoff series incoming). Dr Strange aura même son petit tour de force en avalant une potion magique le transformant en espèce de Ghost Rider sans moto. Totalement gratos, mais l’idée serait tiré d’un très vieux numéro pour faire genre, hé les geeks, y’a pas arnaque, ça y était déjà en 1968... Les prisonniers de Hulk et sa bande sont foutus dans une arène où ils finiront dans un Intervilles super-héroique, obligé se battre à mort à cause d’un ipod qu’on leur a collé à la peau et qui fait agir comme un Lemmings. Du matos Apple quoi.

Malheureusement, depuis le début, que cela soit à la lecture du comics ou à la vue des couvertures dans les Previews, on sait que ça se finira en baston avec Sentry, le personnage bricolé par Marvel, suffisamment puissant pour pouvoir jouer au bilboquet cosmique avec Superman. Jenkins avait même écrit un numéro spécial « copain » entre les gus dans Sentry la limited serie-chez-ton-psy. Encore faut-il adhérer au concept « ils sont amis depuis longtemps », un retcon aussi artificiel que le couple Ségolène Royal-François Hollande. L’histoire (et la baston, et donc des petites vannes bien carnassières de Hulk) tiennent suffisamment la route jusqu’à ce pic totalement prévisible qui ressemble plus au combat de Freezer contre Son Goku tellement ça bourrine. Encore une fois, New York est quasi détruite, mais on a l’habitude.

Tout va bien jusqu’à la fin qui est téléphonée, à coup de post-it éditoriaux. Tout d’abord on apprend qu’en fait, la bombe qui a tué Caïera (on ne s’en lasse pas) a été placé par un membre de son collectif de rappeurs cosmiques. Du coup, ça innocente Reed, Tony et les autres. Ensuite, il faut un mec qui se fasse un peu butter, parce que c’est un cross-over et que dans tout bon cross-over il y a des mecs qui dégustent. Ce sera Rick Jones, le pauvre qui a déjà passé des années en chaîne roulante. Mais là, ça fait trop « oups, j’étais sur le chemin». La faute à pas de chance. Retour à la chaise roulante. Autre cata, il faut un Deus Ex Machina pour niquer Hulk, et ce sera encore une fois Tony Stark qui comme dans tous les comics « saves the day » en utilisant un canon laser spatial ou téléporte une explosion d’une centrale nucléaire (ne riez pas, il l’a fait). Ok, Tony est un mec über malin, mais ça va finir par se voir, qu’ils n’ont pas d’autres idées pour terminer leurs histoires.

Les spinoff titles oscillent entre le pas mal (le titre Hulk lui-même) et le supra naze ([I]WWH Frontline[/I]) où l’on sent que Jenkins a cachetonné sans même chercher à rendre ça moins pourri. Il n'y croit même plus, le pauvre. Hulk, pendant sa pause-pipi, est aussi allé voir les X-Men pour demander à Xavier, ce qu’il aurait choisi de faire s’il était membre des Illuminati au moment du vote pour son exil. Un mot : poouuuuusif. Bon, c’est un pretexte nul pour balancer du Hulk qui tape du Colossus et du NightCrawler.

Vu le succès de World War Hulk, qui fut au final un chouette divertissement, il y aura tout un paquet de spinoff tous pourris. A suivre donc [I]Hulk Rouge[/I] par Loeb qui s’est fait la main en bousillant ce qu’il restait à casser dans Wolverine. Il y a « [I]le fils de Hulk [/I]», mais aussi les copains de Hulk réunis dans [I]Hulk’s Infinity Watch[/I], [I]Power Pack featuring Hercules[/I] ou encore le très pertinent [I]Friendly Neighbordhood Hulk[/I]. On est pas obligé de les lire, tout comme l’aftermath assez bof.

Big up !
Ton ami KaRaS.

Dernière modification par KaRaS ; 24/01/2008 à 21h33.