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Vieux 20/08/2016, 15h43
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
DARK CORRIDOR (IMAGE)
Rich Tommaso
Dark Corridor #1 à #8



Découpage étrange pour l'adaptation en TP de cette série influencée par Tarantino ou les frères Coen (pour le côté loufoque, comme l’histoire du chien) et arrêtée brusquement pour cause de mévente. Scénario malin, prenant et histoires à tiroir, ce récit est une réussite.

Influence polar, sombre et noir et gout pour les histoires alambiquées qui se croisent à la Tarantino, Rich Tommaso nous entraine dans une métropole mélange de Los Angeles, New York ou encore Miami figé selon les quartiers (et les histoires) entres les sixties et les nineties où des petites frappes côtoient des flics ripoux et une bandes de filles (les Deadly Daughters) dans le pure style Easy Rider. C’est une histoire de vengeance mais également de voleurs. De petites ambitions à la folie des grandeurs.
L’atout principal est la narration, assez brillante, car décousue avec sans cesse des allers-retours entre les 3 récits principaux (qui se suivent plus ou moins) mais également quelques flashbacks. Il faut s’accrocher (rien d’insurmontable) mais au moins on se dit que l’on est devant un objet pas ordinaire qui ne nous sert pas la même soupe de supermarché calibrée pour le vulgum pecus. A la fin tout converge vers un final sanglant, expédié (car la série n’a pas fonctionné) mais qui tient la route même si elle frustre le lecteur.

Graphiquement on retrouve le scénariste car ce diable de Rich Tommaso est un touche à tout. Autant l’écrire cela ne plaira pas à tout le monde. On est à des lieux de ce que les big two et Image nous proposent habituellement. L’art de Tommaso est assez minimaliste pour les adorateurs d’un Jim Lee. Il se rapproche de ce qu’un Darwyn Cooke a pu produire à ses débuts. On pense à Daniel Clowes ou Alex Robinson. Il y a clairement une inspiration Franco Belge, que l’auteur aurait à la fois épurée en laissant ses crayons trainés comme des esquisses. On est parfois à la limite de la caricature (style Pieds Nickelés) mais l’ensemble sied parfaitement au récit et donne une impression de dynamisme car les planches restent très lisibles. Aucun problème non plus pour se projeter dans les diverses ambiances distillées (époques, villes).

Après je comprends très bien que cela n'est pas marché car même si c'est publié sous le label Image on est loin des standards attendus par le lecteur moyen. Cela devrait parler aux amateurs de FB, et à ceux qui aime les comics underground. Tommaso arrive quand même à nous proposer une fin cohérente même si on sent bien qu'il avait de quoi continuer. Plus qu'une excellente surprise.


FAITH TP1 : HOLLYWOOD AND VINE (VALIANT)
Jody Houser / Francis Portela et Marguerite Sauvage
Faith vol1 #1 à #4



Faith c’est Faith Herbert, ou encore Zephir ou bien Summer Smith. C’est l’histoire d’une jeune fille passionnée de comics qui a toujours révé d’être une super héroine. Après avoir frayé un bout de chemin avec les Renegades (voir Harbinger) elle décide de mener sa carrière en solo, prenant donc une nouvelle identité, perruque sur la tête.
Pourquoi FAITH est surement le titre le plus intéressant et novateur lancé par Valiant cette année ? Tout simplement car il propose pour la première fois chez cet éditeur un récit dans la pure tradition superhéroique. J’y vois beaucoup de Marvel car on pense à Peter Parker (Spider-Man). Faith a ses problèmes de travail, d’argent à gagner, de voisinage (son voisin du dessus), d’identité secrète et surtout un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. C’est frais, cela va à bon rythme et surtout c’est du jamais vu chez l’éditeur de X-O Manowar.

Comme on est à Los Angeles et chez Valiant, et pour ne pas perdre le lecteur non plus, la scénariste (à suivre tant sa narration est prenante et sans cliché) décide de réunir deux éléments essentiels : hollywood (où Faith se verrait bien percer et au bras d’un migon acteur) et les Vines. La sauce prend immédiatement sans que l’on sente une odeur de réchauffée.

Plus intéressant, le contexte et le format (une LS en 4) que Jody Houser exploite parfaitement pour lancer la future on going. Au-delà de la machine à stars, c’est une appropriation de la ville (comme Spider et New York ou Sup et Metropolis), l’installation dans un nouveau job (apprentie journaliste à Zipline) avec les collègues, la patronne (et un suport cast attachant immédiatement) et une idylle qui se dessine avec Archer de la série en face, également relancée de brillante façon par l’éditeur.

Francis Portela est à la hauteur proposant justement un graphisme typé super héros qui convient parfaitement à l'écriture de Houser. J'ai été moins emballé par les planches proposées par Marguerite Sauvage se situant dans le monde des rêves de Faith, bien que tranchant parfaitement avec Portela. On est clairement dans le monde des rêves, pas de doute, objectif atteint. Seulement cela me convient moins. Mais au moins on a une véritable identité graphique qui se dégage.

C’est donc de l'excellent Valiant avec une héroine hors du commun. De plus c'est toujours culotté de mettre en valeur un personnage qui sort des canons standards (Faith a comme qui dirait des formes) mais Jody Houser refuse de se focaliser la dessus. Faith est une femme qui vit avec son temps, bien dans sa peau, prête à nous entrainer dans ses folles aventures. Surprenant de lire cela chez Valiant, on peut clamer haut et fort que c’est surement le récit le plus mainstream de l'éditeur.


JUSTICE LEAGUE 3001 TP1 : DEJA VU ALL OVER AGAIN (DC)
Keith Giffen et J.M. DeMatteis / Howard Porter, Andy Kuhn, Scott Kolins et Colleen Doran
Justice League 3000 #14 et #16, DC Sneak Peek : Justice League 3001, Justice League 3001 #1 et #6



On commence par deux épisodes qui terminent la version JL 3000. C’est la reformation presque complète de la JLI version super buddies avec en plus des résonances aux minis séries des années 2000 de DeMatteis et Giffen. C’est donc les retrouvailles entre Fire (qui avait disparu en enfer comme Orphée et sa dulcinée) et Ice (devenue Ice Godness et on apprend ses origines). On est en plein combat pour défendre Camelot Nine des armées d’Etrigan pendant que Booster Gold et Blue Beattle découvent Cadmus et sont plongés dans ce bordel ambiant. Deux très bon épisodes qui font place à pas mal d’action en lançant de nouvelles intrigues (l’injustice League avec une leader étonnante, la tête de celui qui donne des conseils à Etrigan, et toujours de nouvelles relations naissantes comme Superman et Flash). Beaucoup de soin est apportés aux personnages et l’écriture ne faiblit pas dans le délire apporté par les clones (ou multi cloné) de la Justice League. Andy Kuhn dessine le premier épisode. C’est élégant et simple mais on retrouve avec grand plaisir Howard Porter pour le suivant. L’artiste a mis sa marque sur cette série. On a du mal à s’en passer.

On enchaine avec le Sneak Peek , qui se passe exclusivement dans un bar (dessins de Howard Porter). C’est verbeux, bien drôle et les auteurs jouent avec les versions décalés des personnages et ils nous présentent en plus une nouvelle membre : Guy Gardner. Il semble également que mini Hal Jordan a décidé de prendre une pause.

Ca y est on passe une année, place à la Justice League 3001. En fait rien de neuf à part la composition de l’équipe qui a légèrement évoluée (Supergirl s’est également rajoutée). On continue les intrigues en place notamment l’injustice league et Teri (Flash) qui prend de plus en plus d’importance. D’ailleurs cette dernière à le droit à un épisode entier qui remet au gout du jour l’affrontement entre Flash et Miror Master (dessins corects de Skott Kolins). Cet épisode qui commence par une discussion surréaliste avec Wonder Woman dans un bar (elle taquine la bouteille désormais) démontre bien l’intérêt de ce nouveau personnage et comment elle est devenue le ciment de l’incarnation futuriste de la JLI. A tient le mot est laché En fait ce titre est désormais celui de la JLI du futur. Avec une Guy Gardner clonée égale au matériel original (en sachant que Hal n’est plus présent), une supergirl dépassée par cette époque, Booster et Beetle en trublion et le reste de la troupe à l’ouest (en pensant très fort à une Injustcile League pas piqué des vers), DeMatteis et Giffen sont arrivés à donner définitivement l‘orientation souhaités à leur série. Les deux scénaristes renouvellent sans cesse les menaces, à bon rythme, comme un nouveau Batman qui se croit justicier à la place du Dark Knight (et j’y vois une critique de la saga Superheavy de Snyder) à une planète conquise par Starro où la JLI toujours plus bourrine se trouve bloqué par des procédures judiciaires (donnant par l’occasion un nouveau personnage qui fait du rentre dedans à Gardner) quand ce n’est pas faire justice dans une planète prison. Forcément la nouvelle star de DC est de la partie avec la première apparition de Harley Queen. Comme vous pouvez le lire, pas de redondance, on ne s’ennuie pas.

On termine graphiquement (et sur un cliffhanger) avec un épisode (le #6) qui voit nos justiciers croqués par Colleen Doran, qui elle aussi souffre de la comparaison avec Porter, et pas forcément à son avantage dans cet univers futuriste.

En clair c’est fun, frais, déconnant soit comment faire du neuf avec du vieux. Ce titre n’arrête pas d’innover et est surement plus moderne que bien d’autre. Ce troisième TP est pour l’instant le meilleur.
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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