Bloodshot Salvation #3
Bloodshot Salvation #3
W : Jeff Lemire
P : Lewis LaRosa et Mico Suayan
Déjà 3 numéros et j'ai l'impression de que cela fait quelques années que je suis les aventures de Bloodshot. Mais suis je bête, malgré le fait que Valiant cède également au sirène du relaunch pour doper les ventes, le chef d'orchestre reste le même : le canadien Jeff Lemire, un de mes scénaristes actuels préférés. Je suis très client de ses histoires et de son écriture.
Bloodshot Salvation c'est la suite directe de Bloodshot Reborn avec un travail dans la continuité Valiant bien présent. C'est également l'occasion d'adopter un autre point de vue, une narration différente. On suit donc les aventures du couple Bloodshot-Magic dans le présent mais également dans un futur proche. Lemire continue de creuser son sillon dans un de ses thèmes de prédilection : la paternité. Avec ce troisième numéro on aborde non seulement le soit disant père de Magic, qui en tient une couche se présentant comme un pervers-pédophile démiurge chef d'une secte mais également comment Bloodshot fait face à son propre rôle de père, reproduisant les erreurs qu'il combat. Le futur de tout cela c'est les conséquences. Là où Lemire caresse le lecteur fidèle dans le bon sens du poil c'est en nous rappelant que tout ce beau monde évolue dans un univers partagé. Les anciens Bloodshot sont donc de la partie, s'insérant tout naturellement dans le paysage (le top c'est Blood dog) mais la surprise vient de l'utilisation de Punk Mambo couplé à Ninjak (relire Bloodshot USA pour le lien). Lemire écrit donc un véritable petit théatre qui s'anime devant nos yeux. Et quand on se dit que tout est joué, les réminiscences du PRS viennent contrecarrer la toute puissance de Bloodshot tandis qu'une nouvelle menace avance dans l'ombre (vue dans le #1 et le #2).
Graphiquement Lewis LaRosa et Mico Suayan se partagent les deux époques. Bonnes idées, les transitions se faisant très bien et surtout les deux dessinateurs sont très à l'aise et semblent donner le meilleur d'eux même. C'est beau.
A signaler que le single est de qualité : cartonné, bonus, étude graphique, interview de Jeff Lemire.
une note : 8/10
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