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Vieux 16/08/2016, 12h30
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Eddy Vanleffe Eddy Vanleffe est déconnecté
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Eddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour Stark
SECRET WARS BATTLEWORLD
Un magazine carrément sympa avec pas mal de bonnes séries contenant de surcroit une certaine dose d’humour, ce qui ne gâche rien.

1-MASTERS OF KUNG-FU
Au dessin, c’est un vrai coup de cœur, c’est beau et gracieux, clair narratif dans l’action et illustratif dans les postures. Bien sûr pour bien profiter du scénario, il faut avoir en tête que les auteurs veulent rendre hommage aux vieux films de la Shaw Brothers ou de la Golden Harvest. Deux bobines sont d’ailleurs assez évidente : Le maitre chinois (Drunken master) et ‘L’hirondelle d’or (Come drink with me) les deux mettent en scène des artistes martiaux exceptionnels, perdus dans l’alcool. Empruntant religieusement les postures de Jackie Chan ou de Bruce Lee, Shang shi possède plus le physique de Yueh Hua ou même Tony Leung. Il sera d’ailleurs entouré d’une bande de gamins qui le soutiendra dans sa quête rédemptrice. La série donne aussi une origine commune à tout le fatras orientalisant de Marvel créant une sorte de mythologie historique cohérente à K’un-L’un, la Main, le mandarin etc.. . Tous les clans se battent tous les 13 ans pour obtenir le pouvoir mais le père de Shang-shi parvient à gagner ce tournoi depuis des siècles et ainsi conserver son trône. Shang-shi devra défier le maitre absolu, ses rivaux et un peu tout le monde pour rétablir la justice. Le seul défaut que j’ai trouvé à cette série est d’être trop courte mais quel plaisir !



2-WEIRDWORLD
L’univers Marvel ressent profondément le manque de Conan dans son catalogue. C’était oublier Arkon, une sorte de prince barbare que les Avengers, les X-men avaient déjà croisé de-ci, de-là. Qui de mieux que Jason Aaron, s’y connaissant bien dans les ambiances viriles (Wolverine, Thor, Ghost Rider) pour mettre en scène une sorte de « mash-up » matinée d’un second degré à la fois bienvenu et toutefois étrange, donnant l’impression de lire une farce théâtrale plus parodie qu’hommage. ‘est donc vraiment dans le langage du cimmérien qu’Arkon s’exprime désormais, alors qu’il évolue épée à la main dans un mode de jungle hostile. Mais Jason Aaron est un petit malin et nous réserve trois idées qui vont faire la différence. Un thème : celui de l’égarement. En effet Arkon recherche sa cité perdue Polemachus. Un rythme : on ne se repose jamais, Arkon, court, saute, tombe, attaque, se défend, nage, vole et emmène le lecteur dans course folle en quête d’un endroit n’existant peut-être que dans sa tête. Enfin des guests : Arkon rencontre tout un tas de personnages oubliés de l’écurie Marvel les rebootant à l’occasion. Entre la forêt des hommes-choses, Skull et Crystar, c’est tout un pan de l ‘univers Marvel qu’Aaron ré-exhume ainsi pour le plus grand plaisir dans une sarabande carrément fofolle emplie de créatures grotesques à mi-chemin entre docteur Who et un pulp sous LSD. Impression encore appuyée par le graphisme peint de Del Mundo visuellement inventif mais narrativement sage, jugeant sans doute qu’il faut calmer le jeu afin de rester accessible. Si je devais reprocher quelque chose, c’est un peu, cet humour absurde qui peut nuire et freiner à l’ambiance d’un truc qui pourrait être encore plus dingue.



3-AGENTS OF ATLAS (one shot)
Il existe une vraie petite mode des équipes crées après coup pour combler des vides supposes du passé. On a eu la Frontline de Byrne, des Avengers des années 1959 de Bendis et aussi ces Agents of Atlas que j’ai rencontré pour la première fois sur Avengers Forever. L’équipe fut portée depuis par Jeff Parker qui fit un effort conséquent pour faire exister ces personnages et je dois bien avouer qu’ils fonctionnent du tonnerre. Même dans ce stand-alone bien anecdotique, l’équipe menée par Jimmy Woo fait bien la balance entre action débridée, délire pulp de bon-aloi et espionnage/résistance assez malin. Un bon petit biscuit apéritif pour une série que je goûterais bien en VF.



4-WHERE MONSTERS DWELL
Quand les auteurs de The boys s’attaquent au féminisme, ça donne un truc assez éloigné des trucs comme A-Force ou Spider-Woman. Non, on est décidément dans la provocation, le militantisme teigneux et l’humour potache que Garth Ennis pratiquera toujours. S’il est évident que le côté « chienne de garde » est un peu trop forcé pour être vraiment sérieux, le mec est quand même et ce dès la première page un fieffé salaud qui prendra cher pendant 5 épisodes sans que rien ne lui soit épargné. On est tour à tour rigolard et apitoyé devant tant de déveines. Les héros a beau être une tache, on en viendrait presque à le plaindre. L’héroïne se libère du joug masculin en prônant donc une émancipation total à base de libération du corps et d’une utopie saphique rejetant toute influence patriarcale comme on le voyait parfois avant. C’est assez marrant à lire tellement le titre semble être aujourd’hui une caricature des « Femen . c’est assez amusant commeun message sous couvert de l’humour peut-être quand même dit sans ambiguïté. Par contre on ne voit pas tellement le rapport avec le crossover global et je crois qu’il y en a pas en fait… je dois dire que c’est assez rafraichissant de voir un tel titre sous la bannière Marvel. Le ton est vraiment différent et dépaysant pour peu qu’on aime ces univers à la Tarzan/Ka-Zar.



5-RUNNAWAYS
Voilà encore un titre dont on sent le calibrage au forceps. Je ne sais s’il y peut avoir une connivence entre le public cible comics et celui de la littérature « young adult » ou plutôt ses adaptations grand écran, mais manifestement Marvel pense que si. Dans la merveilleuse FATALIS Academy , tous les lycéens doivent passer une sorte d’examen de passage en s’affrontant les uns les autres par petits groupes comme dans « Hunger Games ». Les héros sont un peu les cancres du bahut et sont en colle (comme dans Breakfast Club) et n’ont de d’autre choix que de former un groupe, puisqu’ils ne peuvent plus se joindre aux autres. Ces derniers finiront par énerver la fille de Fatalis qui va passer son temps à leur courir après. Dès lors on est dans une sorte de remake de Labyrinthe (The maze runner) et on devra suivre le périple de cette bande d’ados en goguette poursuivis par une moutarde tête à claque (pléonasme). L’intrigue est tellement codifiée et orthonormée qu’il est impossible d’être surpris une seule seconde. De plus je trouve que le casting est un repoussoir absolu entre tous les nouveaux persos jeunes à la con crées par la maison des idées. On a droit à Skaar, Amadeus Cho, les cape et épées façon « émo ultimate », jubilée vampire etc… Au secours ! Là-dedans seule Molly appartient aux « Runnaways » historiques pour nous faire regretter encore d’avantage la série originelle. Un mot aussi sur le graphisme de Sandford Greene qui peut étonner. J’aime pas trop son côté gras et crado mais une fois cet aspect surmonté, ce n’est pas trop mal et il est curieux que ses trognes font parfois penser à celles de Franquin, c’est dire le soin qu’il donne à l’expressivité de ses personnages. L’histoire se lit quand même assez agréablement quand on comprend que l’enjeu n’est pas qui va s’en sortir et comment mais plutôt qui en pince pour qui ? Saurez –vous déceler tous les couples avant la fin ?



Un très bon magazine contenant deux excellentes séries, une marrant qui détend et une autre qui va parler à notre cœur de midinette…
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