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Vieux 09/08/2017, 18h42
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Mister Miracle #1

STORY BY Tom King / ART BY Mitch Gerads

Surprenant, troublant, intriguant, excitant.
Attention, je spoile.

Tom King est un scénariste intéressant, qui tente de produire des oeuvres différentes, ambitieuses, alternant les réussites totales (Vision par exemple), les passionnants semi-échecs (Omega Men) et les ratés que je ne peux m'empêcher de continuer à suivre (Batman). Là, il se lance sur Mister Miracle, un personnage qui me tient à coeur, accompagné par un compère dessinateur au style surprenant pour un personnage si coloré, mais qui fonctionne très bien ici... car ces traits correspondent pleinement à l'intrigue.
Comme souvent, il faudra relire les épisodes de King pour tout voir, tout comprendre, tout saisir ; ça fait partie du style, ça le rend passionnant.

Ici, King s'empare du mythe du Fourth World en apparence sous un volet intime (le rapport de Mister Miracle au monde... les Terriens, sa femme, son "frère" Orion, son père), mais aussi via un biais surprenant et ultra-ambitieux (The Final War). Je suis curieux de voir s'il parviendra à tenir cette double-facette, si oui ce sera définitivement impressionnant.

Il y a, déjà, beaucoup à dire sur cet épisode, sur l'approche de Scott Free qui me plaît et me parle beaucoup (on devine, très vite, l'énorme mélancolie du personnage, son incapacité à se définir, sa difficulté à nouer des liens avec les autres, son rapport globalement à la Réalité et à un destin qui lui fut imposé et qu'il tente constamment et en vain de fuir). Le lien de domination/soumission est constant ici, Scott apparaissant comme "faible"... faible face au regard d'autrui, à la popularité, à la pression, à Orion, à son rôle, et même à Barda.
Mais... mais on sent déjà qu'il y a plus. C'est Scott Free, Mister Miracle ; il peut s'échapper de tout. Et donc de ce piège qui se construit sous nos yeux, de cette Réalité qui semble se modifier sous sa vision et la folie qui le ronge.
Avec, déjà et toujours, l'ombre de Darkseid qui rôde - et pas uniquement pour la répétition de "Darkseid is". Cette ombre, cette ampleur, presque suffocants, sont impressionnants ; et rappellent, clairement, l'approche de Morrison sur Final Crisis, avec ce Darkseid définitivement divin, corrupteur, destructeur de l'Esprit avant la chair.

Surprenant, ce premier épisode ? Oui, même connaissant un peu King, je ne m'attendais pas à une telle intrigue, et surtout de telles approches. Troublant ? Clairement, ce sera une lecture ambitieuse, qui choque dès le début en montrant le Héros qui s'ouvre les veines (!). Intriguant ? Totalement, les indices étant d'apparence peu nombreux, mais il est clair que tout a son importance, qu'il y a ici une ambition folle. Excitant ? Oh oui, vivement la suite !
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