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Vieux 11/11/2007, 17h54
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Mr Gumby change la caisse du Fauve

Bon, l'amour ça va un moment mais il ne faut pas oublier des choses aussi essentielles que l'hypertrophie musculaire et la campagne profonde. C'est pourquoi je vous propose un petit doublée que j'intitulerai « brutes des champs ».


Dans un crescendo totalement calculé, je vais commencer par l'actualité puisqu'il semblerait bien qu'après moultes reports soit enfin publiée une traduction de Freaks of the heartland.


Cette mini série en 6 épisodes est parue chez Dark Horse début 2004 et a été regroupée dans un fort joli TPB en juillet 2005. ça doit sortir chez SEMIC/Carabas mais j'attends de le voir pour y croire.

Steve Niles, le spécialiste de l'horreur gore et inventive (30 days of night, Criminal Macabre) est au scénario et c'est Greg Ruth (Conan) qui peint ça fort joliment.

La BD s'ouvre sur de splendides pages où un enfant joue seul en pleine cambrousse. La nature est belle et inquiétante comme dans les films de Terrence Mallick. Le dénommé Trevor finit par rentrer dans la ferme familiale où nous assistons à un repas tendu mené par un père plus qu'autoritaire. Le récit bascule ensuite vers l'étrange quand Trevor doit aller nourrir son monstrueux « petit » frère enfermé dans la grange.



Le premier plaisir que me procure cette BD est d'abord graphique. Je ne suis pas un grand fan des BD peintes mais là il faut avouer que le travail est très réussi. Ruth est aussi à l'aise dans ces cadres larges que quand il s'approche au plus près des personnages. La narration est rythmée par de belles séquences muettes et l'utilisation des splash pages est toujours judicieuse. L'ambiance très particulière qui se dégage de ces pages est un vrai bonheur.

Surtout que Niles est lui aussi plutôt inspiré sur le coup. Moins grand guignol que d'habitude, son histoire réussit à dépasser l'idée centrale qui structure le récit pour se construire surtout autour de la relation entre les deux frangins. Quand à l'horreur, elle ne surgira pas forcément de là où on l'attend.
Steve Niles s'éloigne un peu de ses trasheries habituelles pour fricoter avec des ambiances plus proches de « la nuit du chasseur » ou de « badlands » et c'est très rafraîchissant.

Bon tout n'est pas parfait et je trouve qu'il y a parfois des différences de qualités un peu trop flagrantes entre les séquences et que les dialogues des personnage sonnent parfois un peu faux (notamment Trevor) mais cela ne gâche absolument pas le plaisir que cette histoire singulière pourra vous procurer.


P.S. : En fait tout ça c'est un amuse gueule pour vous parler ensuite d'une merveille bédéphilique sur un thème très proche.
Celui qui trouve de quelle BD je vais parler gagne un bisou.
Indice : c'est une chef d'oeuvre.
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