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Vieux 05/03/2007, 20h23
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Niglo change la caisse du Fauve


Tales of the Unexpected #5
(DC Comics, février 2007, 3.99$)


The Spectre, par David Lapham, Eric Battle & Prentis Rollins.
Dr. 13, par Brian Azzarello & Cliff Chiang.


Après cinq numéros, les choses n’évoluent guère du côté du Spectre. L’esprit vengeur continue de hanter le même building depuis le début, sans être parvenu à identifier le meurtrier qu’il recherche. En attendant, histoire de passer le temps, il part sur les traces d’un psychopathe responsable d’un massacre dans une banque. Le tueur suivant un traitement expérimental qui pourrait expliquer son comportement, le Spectre va rapidement se désintéresser de lui pour rechercher le véritable coupable…

Le Spectre de Lapham et Battle est toujours aussi violent, le Gotham dans lequel il évolue toujours aussi sinistre. Je ne suis pas sûr que le personnage se soit montré à ce point sadique depuis le fameux run de Michael Fleisher et Jim Aparo dans les pages d’Adventure Comics au début des années 70. Les mises à mort sont aussi invraisemblables que gore (mention spéciale à celle de cet épisode), et Eric Battle continue de se montrer très à l’aise dans ce registre.

Ceci dit, hormis le côté spectaculaire mis en avant dans chaque épisode, cette nouvelle version du Spectre ne propose pas grand chose de vraiment intéressant pour l’instant. Et l’intrigue centrale concernant le meurtre initial auquel s’intéresse le Spectre piétine. Pire : les quelques éléments avancés quant à sa résolution laissent craindre le pire. Ceci dit, avec Lapham aux commandes, on peut encore espérer un final convainquant.


La situation bouge davantage du côté du Dr. 13 d’Azzarello et Chiang. Au-delà de la réunion de ces personnages tous plus improbables les uns que les autres, et d’une succession d’évènements parfaitement imprévisibles, le scénariste laisse enfin percevoir quel est son véritable propos à travers ce récit.

L’un des points essentiels, que Brian Azzarello s’est bien gardé de révéler durant son récit, est que tous les personnages qu’il met en scène sont des personnages DC plus ou moins oubliés. Les lecteurs plus ou moins occasionnels des comics DC auront probablement reconnu le Haunted Tank ou Infectious Lass, voire le Dr. 13 lui-même (on le retrouve dans le Showcase consacré au Phantom Stranger), mais pour les autres… Une recherche sur internet permet d’identifier le gamin de la bande comme étant Genius Jones, personnage créé en 1942 par l’immense Alfred Bester, et plus réapparu dans un comic-book depuis… 1947 ! Dans le genre obscur, on fait difficilement mieux…

Donc, Azzarello commence ici à abattre ses cartes, en révélant à demi-mots la véritable nature des Architects mentionnés à plusieurs reprises dans le court du récit. L’idée n’est pas foncièrement originale, mais la rencontre qui nous est promise pour bientôt attise la curiosité.

Et puis surtout, même si le rythme baisse un peu dans cet épisode, le temps que les protagonistes s’interrogent sur le pourquoi du comment, Azzarello et Chiang nous offrent encore ici quelques moments foutraques assez jubilatoires. Et en attendant de savoir comment tout cela va finir, Dr. 13 constitue une lecture des plus réjouissantes. En plus, je crois bien que Cliff Chiang n’a jamais été aussi bon.

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