Discussion: [DC] - Trinity
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Vieux 20/07/2008, 09h46
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DC [DC] - Trinity

Trinity 1



Boys And Their Games / In The Morrows To Come
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Mark Bagley & Scott McDaniel
Inker : Art Thibert / Art Thibert & Andy Owens
Colorist : Pete Pantazis / Pete Pantazis & Allen Passalaqua


Alors que les braises de Final Crisis sont encore brûlantes (et dans tous les sens du terme…), voici que DC lance déjà sa 3ème série hebdomadaire en 3 ans…

Petit retour en arrière…
52 fut une magnifique réussite pour DC. Pourtant, à bien y regarder, la série n’a pas rempli son objectif qui consistait à donner l’explication au One Year Later des séries DC. Si quelques intrigues furent expliquées ici ou là, la série s’en est vite éloignée (ce qui donna au final World War III) à cause des 4 mousquetaires que furent Grant Morrison, Geoff Johns, Greg Rucka et Mark Waid : dépassés par le succès ou visionnaires de ce qui se profilait, ils firent fi du One Year Later et donnèrent une dimension certaine à la série.
Countdown To Final Crisis fut un vrai plantage pour DC. Sensée synchroniser les séries DC et préparer le terrain pour Final Crisis, la série s’est mal goupillée : pour le 1er objectif, le manque de coordination fut flagrant à chaque coup DC hors hebdomadaire, Sinestro corps War en fut l’exemple le plus marquant ; pour le 2ème objectif, la lecture de Final Crisis lui rend justice a posteriori mais ce ne fut pas génial. Est-ce que Paul Dini fut lâché dans la fosse aux lions sans soutien ?
En tout cas, il y eut un point commun à ces 2 séries : les personnages principaux furent des héros secondaires voire des seconds couteaux (ce qui n’est pas la même chose pour moi)…

Arrive donc Trinity qui veut condenser les avantages (et éviter les inconvénients en croisant les doigts) de ses 2 prédécesseurs, la série se veut détachée de Final Crisis (mais quand cela se passe t’il ?) le dégageant de toute entrave scénaristique et ne plaçant qu’une tête pensante en la personne de Kurt Busiek véritable encyclopédie vivante.
Si son Superman ne m’a pas toujours arraché des râles de plaisir mais plus souvent fait râler, il me semble être l’homme de ce genre de situations. Me donnera-t-il raison ?
A côté de cela, il y a aura les back-ups réalisées par Fabian Nicieza qui la lourde tâche de succéder à Mark Waid et Scott Beatty même si la finalité des back-ups sera différente.
Sinon, point de personnages secondaires : c’est carrément la Trinité qui se pointe ! DC déballe le tapis rouge à ses 3 icônes. En avaient-elles besoin lorsqu’elles trustent déjà un paquet de titres ?
En effet, il y a déjà du monde qui se bouscule au portillon : Wonder Woman pour Diana (logique), Batman et Detective Comics pour Bruce (sans oublier Batman Confidential et la tripotée de titres du Batverse), Superman et Actions Comics pour Clark (qui a juste à se coltiner sa cousine)et déjà un team-up avec Superman / Batman
Je n’oublie pas Justice League Of America qui ressemble à leur petit club privé et aussi leur exposition durant Final Crisis et consorts : tous ces titres peuvent-ils faire de la place à Trinity ? Ce sera l’une des interrogations pour la série qui devra vite trouver son identité et poser sa marque !

Une certitude ? La série va être vite reconnaissable d’un point de vue graphique avec le débarquement de Mark Bagley, transfuge de Marvel. Il a pour mission la gageure de réaliser l’intégralité hors back-ups de la série… Saura-t-il faire aussi bien que 52 et Countdown To Final Crisis qui n’ont jamais connu le retard ?

Allez : 3, 2, 1, 0 !!!!!





Lancement réussi ?

Je rassure : c’est totalement accessible…
A la limite trop car il ne passe pas grand-chose : la majeure partie de l’histoire se résume à un petit déjeuner entre les 3 larrons qui permet de poser de l’histoire et d’expliquer pourquoi les autres super-héros DC n’auront pas trop droit au chapitre… C’est tout !
Kurt Busiek prend son temps et cela se voit : à part l’ouverture et le cliffhanger, il n’y a rien de notable à se mettre sous la dent sauf pour les fans de Flash (je pense en connaître un… ) qui permet d’avoir un peu d’action.
Seulement, cela me fait quelque peu m’inquiéter car cette ouverture d’hebdomadaire est plus longue que ne le sera la suite : je pense que c’était l’occasion d’accrocher le lecteur avec une ou 2 révélations alors que cela semble assez cryptique. Il n’en est rien….
D’ailleurs, quand la partie principale sera réduite à une douzaine de pages, il faudra aussi à Kurt Busiek éviter le genre de cliffhanger basé sur une explosion : ça tombe à plat.
Si c’est assez light sur le fond, Kurt Busiek retrouve ses fondamentaux dans le traitement des personnages et cela sonne juste (mais pour se gourer sur ces personnages, il faut être une buse aussi). Il utilise la ficelle prévisible des bulles de pensées de couleur différente pour distinguer les 3 héros.
Il ressort même un de ces gimmicks aperçus sur Superman avec les annotations pour situer l’action avec Clark en narrateur : heureusement, il ne le fait qu’une fois car cela avait tendance à surcharger les pages inutilement.
Pour la Trinité, le statu quo semble être celui hérité du One Year Later.

Heureusement, il y a la back-up à laquelle le binôme créatif star participe aussi : pas de surprise, son rôle est d’exposer les personnages récurrents non connus du grand public quand ils existent voire de présenter les nouvelles têtes. Cela tombe bien les 2 personnages aperçus remplissent ces 2 conditions…
C’est l’occasion de montrer l’esquisse d’une Trinité inversée, genre antithèse des 3 héros : il n’y pas point de Lex Luthor, de Joker ou de Cheetah car cela aurait senti le réchauffé, ceci ayant déjà été abordé lors de Justice League Of America – Wedding Special. Si 2 de ses membres ont des liens avec les membres de la Trinité, le 3ème est le nouveau protagoniste qui est un melting-pot de personnages connus (aspect, nom).
Le rôle de ces Bad Guys semble écrit mais la façon décrite par Kurt Busiek (je n’ose penser à Fabian Nicieza car les pages en question sont alors celles de Mark Bagley) pour justifier leur action m’a fait penser à son arc de Superman montrant un futur alternatif et une menace qui n’arrivait jamais pourtant à justifier son importance.
Sachant que Kurt Busiek a dû quitter Superman pour Trinity, il vaudrait mieux qu’il évite les mêmes erreurs : suis-je encore sous le coup de la déception de sa dernière production DC (quoique niveau ratage Aquaman, Sword Of Atlantis était bien pire malgré Jackson Guice) ?
Le gros avantage de la back-up est qu’elle en donne plus que l’histoire principale montrant la synergie à venir pour le reste de l’année ! Cela permet de finir sous une note moins « quelconque ».

Quelconque, le dessin de Mark Bagley ne l’est pas du tout ! En terrain de connaissance avec Mark Busiek déjà côtoyé lors de Thunderbolts qui fut une de mes meilleures lectures (il y a aussi Fabian Nicieza avec lequel il créa New Warriors), il offre une prestation assez convaincante même s’il a quelques postures assez bizarres : il va améliorer à n’en pas douter à force de dessiner les personnages.
J’ai parfois l’impression qu’il abuse des plans serrés pour gagner du temps mais c’est joliment fait : j’avais « peur » (car c'est relatif évidemment) par exemple pour la coiffure de Superman reconnaissable par sa mèche si caractéristique qui était absente de la publicité montrant la Trinité au détriment d’une coupe carrée vieillissant l’Homme d’Acier, il n’en est rien !
Les scènes les plus marquantes dans l’histoire principale furent celles où la Flash Family intervient montrant tout le dynamisme dont est capable le dessinateur au contraire d’un cliffhanger qui me semble figé.
Ses scènes les plus « fortes » se trouvent en back-up et cela tranche singulièrement avec la prestation de Scott McDaniel.
Je l’ai déjà dit, j’adore ce dessinateur mais il a tendance à caricaturer son propre trait sacrifiant son joli coup de crayon sur l’autel de la productivité. J’en avais eu un aperçu de Green Arrow qui était assez vide sur la fin (pour coller au scénario de Judd Winick certainement) et cela était encore plus visible dans Countdown – Arena (même si c’était assez clair). C’est agréable mais il y a comme un gâchis devant le résultat.
Reste la couverture de Carlos Pacheco : simple, efficace, iconique. Superman semble attendre que le lecteur vienne ouvrir le comic.

Globalement, ce début de série est assez lent, ne révèle pas énormément sur ses tenants et ses aboutissants (promis ce ne serait pas une Crise…) et il n’y pas encore ce petit quelque chose qui la différencie de la production actuelle.
Par contre, l’auteur semble à l’aise avec les personnages et donne l’impression d’avoir un plan sur la durée (il faut « meubler » un an aussi). Cela n’a pas la saveur d’un 52 Week 1 mais est déjà mieux formulé que Countdown 1.
Avec les 2 séries hebdomadaires précédentes, la messe était quasiment dite sur leur intérêt au bout d’un mois d’existence, Trinity a donc 3 numéros pour faire pencher la balance du bon côté.
Au moins, au niveau dessin, je ne devrais pas être surpris, Carlos Magno n’étant pas là par exemple… J’ai confiance en Mark Bagley et les équipes assurant la rotation sur la back-up ne m’est pas désagréable d’habitude.
Je sens que, détachée du DC Universe, Trinity va être une récréation durant la tempête Final Crisis, le tout est de savoir si elle sera aimable ou pénible : après ce 1er numéro, je ne peux pas trancher.

Bilan :
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