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The Terrifics #11
Les Terrifics ne sont plus ! Libérés de l'énergie du Dark Multiverse qui les reliait, le quatuor a explosé, et chacun est retourné à ses occupations, chez soi ; ce qu'ils voulaient depuis le début, en fait. Mais, surprise, ça n'est pas aussi agréable qu'ils le pensaient.
Alors que le #14 doit être son dernier épisode, Jeff Lemire suit un procédé classique pour parvenir à son final : diviser le groupe, isoler chacun dans un quotidien qu'il ne reconnaît plus après l'expérience d'aventure collective, pour que l'idée de se réunir leur vienne rapidement. Bref, pour qu'ils comprennent que ce qui leur était imposé leur plaisait, finalement.
Bon, classique ne veut pas dire mauvais, et Jeff Lemire gère ça plutôt bien. Ca n'est pas original, mais c'est efficace : Mr Terrific se perd (et perd) en la jouant solo et trop confiant ; Phantom-Girl se rend compte que la famille qui lui a tant manqué n'est pas celle qui lui convient ; Plastic Man fait face aux conséquences tragiques de ses absences ; et Rex Mason découvre que si être redevenu humain était un rêve, le quotidien paraît soudain bien plus ennuyeux...
Le scénariste déroule des éléments déjà-vus, mais qui sonnent justes. Si la série a eu du mal à démarrer, si elle a eu son état de grâce et l'a perdu, elle roule désormais bien. Jeff Lemire s'en sort bien, je me suis attaché aux personnages et au propos ; j'adhère, et ce numéro fonctionne toujours aussi bien.
De son côté, Viktor Bogdanovic ne cesse de se bonifier : encore un peu clone de Greg Capullo, il a pour lui de s'inspirer d'un grand, et surtout de livrer des planches fortes et dynamiques, qui correspondent parfaitement à l'intrigue. Bref, scénario et dessins s'associent pour donner un bon moment, avec des personnages maîtrisés, dans une intrigue classique mais fièrement exécutée.
Vivement la suite, comme on dit !
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