GENERATION GONE Vol1 (IMAGE)
Generation gone #1 à #5
Ales Kot / André Lima Araújo
On est dans un futur proche, 2020 aux USA et trois jeunes écorchés vifs décident de prendre leur revanche sur la vie et la société en décidant de braquer une banque informatiquement. Mais en 2020 le piratage est dans les deux sens et leur casse va tourner au cauchemar quand une branche de l'armée s'en mêle en les dotant de facultés extraordinaires.
Ce que l'on aime (ou pas) chez Ales Kot c'est ses partie pris, sa vision anti libérale et plutôt de gauche de la société. Tous ses scénarii transpirent de son engagement. Il en résulte souvent une narration plutôt complexe, pas anticonformiste mais presque qui en déroute plus d'un, notamment car cela s'éloigne des standards auxquelles on a l'habitude.
Pour Generation Gone ales Kot a l'air d'avoir entendu (voulu ?) ses détracteurs au grand dam des ses admirateurs sans à mon avis convaincre les premiers cités.
Avec ce premier tome de Generation Gone rien de nouveau sous le soleil. Des jeunes tête à claque qui ont à leur age ont déjà reçu des coups (mort d'un frère, papa a quitté maman qui à un cancer ...) et en face un scientifique qui veut tour prouver (mais lui aussi a perdu dans un accident des membres de sa famille) un vilain militaire qui veut tout péter et contrôler. Caricatural me direz vous ? Et bien oui, en voulant assagir son propos Kot s'est planté. Je ne retrouve pas la verve de Zero ou Material. Et puis malgré un #1 double c'est lent, long et finalement il ne se passe pas grand chose. On ajoute une dose de faux bons sentiments puis de la violence (du sang, des tripes, des bouts de cervelles). Et si en plus le militaire est antipathique c'est le jackpot. Le support cast aurait pu sauver le premier arc. Mais làs il n'y en a pas ou si peu. Tout comme avoir placé l'action en 2020 est finalement peu exploité, encore une occasion manqué. On a l'impression de lire un remake de Generation X, 13, XY raté. Sur le côté super héros Kot s'en était mieux sorti avec Secret Avengers.
Et les dessins ? André Lima Araújo s'est bien amélioré et offre quelque chose de très lisible, assez simple ou chaque personnage est bien caractérisé. Mais comme le récit n'est guère emballant et bien les dessins ne rattrapent pas.
Voilà, j'en attendais beaucoup et je suis très déçu. Vivement que Kot revienne à quelque chose de plus incisif et personnel.