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Vieux 09/08/2017, 15h51
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Hawkguy
 
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wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
Mais faire passer Peter d'éternel loser, qui a du mal à boucler ses fins de mois, à cumuler vie professionnelle-amoureuse-super-héroïque, à chef d'entreprise en train de séduire Mockingbird (la fille qui reprochait à Clint Barton d'être intenable, elle va être servie avec Parker ! Pas à dire, super crédible comme romance...)... Bon, je pense qu'il y avait un juste milieu à trouver.

Je n'ai pas lu tout le run de Slott, mais j'y suis revenu à des moments-clés quand, justement, des dessinateurs côtés l'accompagnaient (Marcos Martin, JR Jr, Ramos, Camuncoli, Immonen), parfois en me contentant de résumés pour rester au courant.
Ce que j'en retiens, c'est non pas une narration tonique (contre laquelle je n'ai rien : dynamique ou décompressée, c'est bien que les deux existent) mais frénétique. Il ne fait pas progresser que le personnage, il essore le lecteur, jamais ça ne se calme. On est toujours dans du up-tempo, ce qui fait qu'on n'apprécie pas les moments réellement forts de l'évolution de Parker parce qu'on ne se repose jamais.
Et il se sert d'Octopus trop régulièrement pour provoquer des rebonds (c'est comme Aaron qui banalise Thor en multipliant les marteaux et ceux qui peuvent les brandir) : qu'un auteur ait son vilain favori, soit, mais j'ai l'impression que Doc Ock est toujours là à chaque fois que je reviens lire Spidey - même si ce n'est qu'une impression, ça démontre son usage trop fréquent pour qu'il me marque autant !

Mais, au fond, Slott ou pas, ce qui manque à Spidey est ce qui manque à d'autres héros ou équipes : un vrai renouvellement. Pour moi, les séries qui surprenait le mieux ses lecteurs, c'était, dernièrement, le Daredevil de Waid (et, dans des registres différents, les Hawkeye de Fraction puis Lemire et maintenant Thompson, ou les Moon Knight de Ellis, Wood et Lemire) parce que Waid osait opposer son héros à des adversaires inattendus (the Spot, Klaw, Coyote, Ikari, puis Scourge, Purple Man, Stunt-Man)... Pour ensuite les relier à des ennemis traditionnels (dans le premier volume, Bullseye tirait les ficelles, dans le second on retrouvait le Hibou et le Caïd).

Actuellement, il y a des séries que je démarre mais que je lâche vite, pas forcément pas qu'elles sont mal fichues, mais parce que j'en ai marre de revoir Kang contre des Avengers, Apocalypse ou des humains anti-mutants contre les X-Men, Doc Ock ou Osborn contre Spidey. J'ai l'impression d'écouter un disque rayé, toujours les mêmes menaces, la même rengaine : déjà, même si ça prend parfois du temps, ces vilains finiront au tapis, mais c'est surtout qu'il n'y a plus rien d'étonnant depuis des lustres à les voir associés à ces héros et leurs séries.

Aujourd'hui, sur son blog, Phil C. a fait une entrée sur le crossover Inferno et il avait impacté à l'époque des titres inattendus, comme Daredevil qui se coltinait un aspirateur possédé, une horde de démons et Méphisto (il l'affrontera même encore une fois, sous la direction de Nocenti/Romita Jr quelques épisodes après, carrément aux enfers cette fois, avec des Inhumains et le Silver Surfer). Hé bien, ça, c'était épatant, et d'ailleurs Nocenti l'expliquait simplement : "DD se déguise comme le diable, c'était logique qu'il rencontre et affronte celui dont il imite l'apparence." Mais en même temps, c'était étonnant, et surtout amené de façon viscérale (Murdock quittait New York, taillait la route... Et plongeait quand même dans les emmerdements
- et dans des proportions épiques !).

Je préférerai de loin que les scénaristes renouvellent les menaces des héros qu'ils écrivent afin de réintroduire un peu de suspense quant à l'issue de la confrontation mais aussi pour surprendre les lecteurs à qui on donne finalement ce qu'ils veulent (Spidey ? Osborn et Octopus en l'occurence. Les X-Men ? Des persécuteurs et des mauvais mutants. Les Avengers ? Des immortels cosmiques.).

Et ça n'exclut pas d'exploiter le passé, les bases même du perso : lis le Moon Knight de Lemire, c'est carrément contre sa psyché et Khonshu qu'il se démène pendant quinze épisodes, et c'est palpitant, spectaculaire, indécis, efficace. Mais le traitement est superbe, intelligent, complexe, aboutit à une situation vraiment nouvelle pour le héros.
Quant Fraction a écrit Hawkeye, il l'a déshabillé : plus de costume, juste un mec aux prises avec des mafieux russes dans un immeuble, mais il s'en prend plein la tronche jusqu'au final digne d'un western.
Daredevil par Waid, c'est la continuation de Bendis (son outing forcé) pour mieux méduser ses adversaires et faire la paix avec lui-même.
(Pour faire la balance, les team-books Marvel que je préfère lire en ce moment, ce sont les Uncanny Avengers de Duggan et Larraz où avec des arcs courts, complètement déchaînés, on a droit à une sorte de wild bunch, d'Avengers improbables dans des situations vraiment incertaines ; et Defenders de Bendis et Marquez où les quatre héros s'allient à la fois pour se protéger mais aussi parce qu'ils comprennent que l'affaire qui se présente exige cette alliance, avec quelque gus des rues qui passent par là à l'occasion.)
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