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Vieux 25/02/2009, 18h55
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Comme je ne pouvais rivaliser avec autant de poésie et de lyrisme, mesdames, j'ai pris un chemin de travers...
Dans l'anthropomorphisme toujours, mais avec des grossièretés. Pas pu m'en empêcher.


[QUOTE=Deux mâles et demi en hiver]

— Mais…mais, c’est qu’on se gèle férocement les couilles !
— Plains toi, va…
—De quoi ?
— Je dis juste : bienheureux celui qui peut encore sentir le froid lui racornir les couiiiilles.
—Arrête de miauler en fin de phrase. C’est chiant. Ben ouais, mais ne t’en prends qu’à toi. Fallait pas hurler toute la journée et toute la nuit aussi fort qu’une portée de triplés qui font leur trente-deux dents d’un coup, aussi. J’en ai encore froid dans le dos de tes miaulements abominables. Fallait pas non plus venir te frotter sur tous les trucs verticaux, mes papattes comprises, en pointant ta rondelle suppliante dans l’espoir qu’on mette fin à tes supplices hormonaux. Tu ne te rappelles pas ? Je crois qu’il a pris des films le grand con…
— Je vais te les faire sauter d’un coup de griffes, tes roubignoles, moi, tu vas voir. Avec ton mètre dix au garrot de dogue allemand, tu vas vite t’habituer à ce qu’on t’appelle « la Grande Zora ». Et peut-être même que le patron t’enfilera un porte-jarretelles pour rigoler un soir que l’alcool lui prendra à ce con qui oublie de mettre le chauffage et de nous filer à manger avant de partir en weekend avec sa morue, ce con ! Ce con ! Miaoooouh ! et je t’emmerde.

A cet instant du récit, il faut vous préciser que j’étais planqué derrière une des aérations. Normalement, cette salope de chat ne pouvait pas me sentir. Le clebs, lui, je l’aimais bien. Il était, comment vous dire ? Con comme un chien, quoi. La bonne pâte dans toute sa splendeur. Parfois, il laissait des morceaux de bouffe traîner. Pour peu que cet abruti de greffier n’eût pas fini ses 18 heures de sommeil quotidien, j’avais le champ libre. Non, mais, regardez-le. Voilà qu’il se frotte au chien maintenant, lui quémande un peu de chaleur canine, un ventre chaud contre lequel il pourrait se lover… Hé ! moi aussi, j’ai froid et je ne fais pas ma roulure de caniveau pour autant ! Brrr, c’est vrai qu’il fait froid. Je me souviens que, lorsqu’il revient d’ailleurs, l’humain pousse un truc quelque part ici, et après, il fait chaud. Mais quoi et où ? J’en ai plus la moindre idée. Oh, hé, je ne suis qu’une souris. À part trouver de la bouffe et aller féconder une copine, j’ai pas vraiment une cervelle assez grosse pour les futilités, vous savez…

— Faut qu’on se replie dans la chambre, grand.
— J’y ai déjà pensé. La porte est fermée, je te rappelle.
— Ouais, mais toi, mon grand, t’es…grand. Très grand même. La poignée, tu l’atteins à l’aise. Je t’ai déjà vu faire.
— Je n’ai pas dit que je ne savais pas le faire. Mais, je ne crois pas que j’ai le droit. Si elle est fermée, c’est pour pas qu’on y aille, non ?
— Arrête de réfléchir, ça ne te réussit pas. Parce que, excuse moi, mais on n’est plus trop dans l’entente cordiale humano-canine, là, dans la dévotion absolue au maaaaître vénéré et tout le tintouin. C’est une question de vie ou de mort. On va mourir, le chien. Si si ! Et tu crois qu’il va être heureux le grand con de retrouver deux cadavres chez lui à son retour? Ses deux « poupougnettes » adorées ? dont l’une à moitié dévorée. Oui, parce que, je te préviens, les chats c’est super résistant. J’ai toutes les chances de mourir après toi. Et, il n’est pas exclu que mon dernier plaisir soit de te bouffer les couilles... Allez, ouvre-mo…ouvre-nous cette satanée porte !

Malgré toute ma haine pour cette raclure de chat, je trouvais que le repli dans la chambre était une excellente idée. Ça me permettrait de sortir de cette cuisine glaciale et d’explorer le salon. Me tirer d’ici n’était pas possible. J’avais des querelles de voisinage avec les compagnons de la plupart des femelles de ce lotissement. Et avec quelques pères de famille aussi. Des allégations en partie fausses mais vous savez comment file la rumeur populaire. Entre souris, ça n’est pas toujours rose.

— Si tu ouvres la porte, je te fais la toilette des oreilles. De fond en comble.
— En ronronnant ?
— Oui, si tu veux.
— J’aime bien quand tu ronronnes. Nooon, non, je peux pas faire ça. C’est pas autorisé par le maître.
— Réfléchis encore un peu, le temps que le froid nous engourdisse totalement, t’as raison. Je vais faire un tour dans ma caisse, tiens, tu me fais trop feuler.

Bon, la fin de l’histoire, j’imagine que c’est ce que vous voulez, c’est que tout finit très bien. Devant les miauleries incessantes du chat, le chien a finalement ouvert la porte. Les deux se sont réfugiés sous la couette et moi j’ai trouvé un nid douillet en haut de la grande commode.

Ou alors, bon, peut-être que ce n’est pas du tout ça qui est arrivé. Peut-être que c’est ce froid mordant et pénétrant qui m’engourdit tellement, et de plus en plus fort, que mon petit cerveau de petite souris ne marche plus normalement et qu’il se met à penser à des futilités. À des trucs qui n’existent pas. Ça ne m’était jamais arrivé avant. Hé, y a un début à tout !


[/QUOTE]