Hop, fini de relire Golden Wind, et ça me fait un peu comme quand j'ai relu la 4 dans son integralité, à savoir que les qualités m'ont d'avantage sauté aux yeux que les defauts.
Dans les +, je mettrais donc :
- les fights : ça m'avait pas sauté aux yeux à la premiere lecture, ou je les avais juste trouvés sympa, mais TOUS les combats sont vraiment accrocheurs. Je crois pas en avoir trouvé un seul qui fasse "dechet". Tout au plus, j'avais tiqué sur deux stand du debut qui m'avait l'air de faire un peu resucée, mais au final le traitement est assez different pour que l'impression s'estompe vite.
Par contre, c'est toujours trés rythmé, trés envolé, ça a le merite de mettre en valeur un peu toute la bande (et mettre en valeur le stand dAbaccio, ça devait pas être evident) et graphiquement encore lisible (plus que Stone Ocean en tout cas).
- la bande : il y a deux semaines, je parlais ici de Stone Ocean en soulignant un truc qui m'avait marqué, à savoir que la bande a pas vraiment de raison de suivre Buccelati autre que la loyauté. Mais en fait, à la relecture, cette loyauté ne fait que souligner le coté "buddy trip" du truc, et il en ressort une relation assez forte entre Bucellati, sa bande, et le lecteur. Ca a un petit gout de western, cette amitié virile, et c'est au final assez savoureux.
Bon, maintenant, il reste qu'il y a quand même des trucs qui fachent toujours :
- Au fur et a mesure que l'histoire avançait, je me demandais quand est ce que ça se gatait vraiment, pour que la partie m'ait tant laissé un goup amer en bouche. Et en fait, ça se gate veritablement quand le boss entre en scene. J'ai l'impression que il n'y a pas un seul moment ou Araki a veritablement "tenu" ce personnage : pouvoir doublon de Dio et à la limite de l'incomprehensible, chara design over douteux, mise en avant plus que tardive, ça fait mal au cul puisqu'il est l'object principal de la quete des heros. Quand l'heure de la confrontation arrive enfin, on ne peut s'empecher d'être deçu. L'affrontement en lui même est assez revelateur, puisque les heros passent d'avantage de temps à combattre Silver Chariot Requiem que le boss lui même !
Pourtant, Diavolo est réputé pour être un des personnages préférés d'Araki, mais je ne le ressens pas dans le traitement qui nous est proposé. Je pense qu'Araki etait surtout fan de l'idée du dédoublement de la personnalité.
- Pas mal de moments qui sont autant d'occasions manquées : je ne pardonne pas à Araki (que j'adore, mais là, non) la fin, avec Mista et Trish qui font les singes alors que on vient de parler de la mort de Buccelati : Mista est pourtant son bras droit, et on avait souligné le beguin de Trish pour le chef de la bande. Mais non, Araki prefere faire le con. Ok.
Pareil pour la mort de Polnareff : il y avait moyen de vraiment inscrire Diavolo dans les memoires, en le faisant tuer ce personnage emblematique. Bon, il n'aura reussi qu'à moitié.
C'est un peu le souci de cette partie à mes yeux : ça goute vraiment bon, mais il manque quand même un ou deux ingredients pour qu'on ne reste pas sur notre fin.
Au final, je pense que ça restera toujours la partie que j'aime le "moins" (c'est à dire que j'aime plus que la totalité des shonen actuels) mais qui m'aura tout de même fait passer un tres tres bon moment.