[scarletneedle]

Trinity 19



Call Me Freddie / Just A Little Bit Of Hope
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Mike Norton
Inker : Art Thibert / John Floyd
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua

La Trinité n’est plus là mais Trinity continue!! Vu la qualité grandissante de la série, le bouche à oreilles ne demande qu’à se propager pour redresser les ventes.
En tout cas, Kurt Busiek me ravit à chaque sortie et tous mes préjugés sont tombés 1 à 1 : le 2ème acte de Trinity a fort bien débuté et les possibilités d’histoire sont nombreuses. Qu’est-ce qui va arriver cette semaine ? Le prolongement de l’exploration de ce monde « moins » vertueux ? Le destin de la Trinité voire celui de la Troïka ? Les personnages annexes qui ressurgir du bois ?
Celui qui avance à visage découvert est Mark Bagley qui a placé la barre très haute la semaine dernière dans ce nouvel univers : qu’en sera-t-il cette fois-ci ?
Point de Scott McDaniel ou de Tom Derenick en back-up, c’est Mike Norton qui revient et il change de partenaire en accueillant John Floyd : quelle ambiance va se dégager de ses pages ?

Cela commence avec Tarot qui boit un café avec Gangbuster qui dort en costume à ses côtés : ils ont réussi à fuir le château en Roumanie mais ont été pris en chasse immédiatement par des monstres…

Rita a ricoché d’une réalité à une autre….

Gangbuster n’a aucun souvenir de la Trinité mais se rappelle qu’il devait sauver sa belle : cette dernière lui explique qu’ils doivent rallier les Etats-Unis. Lors d’une énième attaque, ils sont secourus par un archéologue et son équipe : Alfred Pennyworth !?!?
C’est lui recueille le duo : dans sa « nouvelle » vie, il est chasseur de reliques qui ont toute trait à la Trinité sans toutefois le savoir : peintures rupestres, artefacts etc…

Il faut qu’il postule pour Indiana Jones V !!!

Par contre, Alfred sent qu’il lui manque quelque chose comme un vide au niveau de l’éducation d’un fils… Est-ce que Kurt Busiek sous-entend qu’Alfred pourrait être le père de Bruce comme Batman R.I.P le suggère en filigrane ?
Cette révélation fait remonter des souvenirs de son enfance à Rita avec son père lui remettant un jeu de tarot provenant de sa grand-mère sa 1ère prédiction annonçait la mort du papounet qui ne crut pas sa fille… :ouin :

Rita tire alors les cartes à Alfred et lui révèle lors des images de ce qui aurait dû être notamment une grotte où Batman, Nightwing et Robin auraient pu se trouver : sans savoir qu’Alfred est le majordome de Bruce Wayne, Rita lui demande plutôt s’il sait des choses sur un certain Batman ?
Ceci fait, Alfred remet à Rita et à José un artefact lié à Khufu et à refiler au Q.G de la Justice Society International :

Est-ce que Carter sera dans le Hall ?

D’ailleurs, Carter n’était pas présent à leur réveil en Roumanie : est-il bien lié à la Justice Society International ?
Un artefact Khufu : un point supplémentaire pour Geoff Johns et un de chute pour Jim Starlin…

Une fois le duo parti, Alfred murmure le prénom de Bruce : s’en souvient-il ? A-t-il un blocage ?

To Be Continued…

A Washington, une femme enceinte dessine des croquis de Wonder Woman en pensant à quelque chose de positif : elle est interrompue par son mari bien imbibé d’alcool qui lui explique qu’elle doit sortir pour gagner des sous pour le repas….

A l’extérieur, la dénommée Desiree a un souvenir d’un meeting de Wonder Woman qui parlait de la condition de la femme : cela lui inspire un dessin quand elle percute une certaine Julia Kapatelis du Smithsonian National Museum, évidemment, celle que rencontre Wonder Woman lors de son arrivée aux Etats-Unis lors de Wonder Woman (V2) 2 du phénoménal George Perez.
Julia lui remet sa carte car elle est impressionnée par les croquis de Desiree.

Desiree devrait la croire !

Desiree travaille dans un musée où sont exposés des morceaux du satellite de la Justice Society International et parle d'Invasion où les Dominators étaient venus chercher des noises aux héros : de même, elle se souvient que Wonder Woman avait participé à cela sans se rappeler qui elle était vraiment.
En rentrant chez elle, elle assiste à l’attaque de Mammoth qui recherche sa sœur Shimmer : il faut l’intervention de Firestorm pour calmer le vilain.
Seulement, les forces de l’ordre veulent arrêter Firestorm car personne ne le connaît….
Pas Desiree qui a une vision de Firestorm I (car c’est bien le costume de Ronnie Raymond et Zatanna n’a jamais croisé Jason avec son serre-tête rouge) :

Tête brûlée mais pas tant que ça !

En rentrant, Desiree tombe sur son butor de mari qui brûle les croquis de Desiree et partiellement la carte de Julia laissant Desiree sangloter dans l’espoir d’un monde meilleur…

To Be Continued…

Sans (grosse) surprise, Kurt Busiek ramène des personnages du début de la série pour donner à la fois un point de repère pour le lecteur mais aussi pour continuer à pointer du doigt les divergences de réalité engendrées par l’absence de la Trinité.
Evidemment, il n’y pas eu 36000 nouveaux personnages dans la série (enfin pour ceux qui lisent les back-ups qui sont indispensables à la compréhension de la série) : principalement Tarot et Konvikt. L’auteur choisit de remettre la tireuse de cartes sous les projecteurs vu qu’elle a été libérée : narratrice de l’histoire principale, elle peut être le point de vue du lecteur qui voit défiler sous ses yeux des changements sans forcément avoir tous les indices pour les appréhender.
Il en profite aussi pour développer le passé de la jolie Rita.
Heureusement, pour le moment, Kurt Busiek montre surtout des altérations touchant des personnages très connus : après Loïs Lane la semaine dernière en meneuse de talk-show, c’est un personnage lié à Batman qui voit son destin bouleversé. L’absence de Bruce Wayne a un impact direct sur la figure paternelle du Caped Crusader. Seulement, suis-je le seul à interpréter ce côté patriarcal comme des signaux pour Batman R.I.P ou suis-je guidé par les histoires de Kurt Busiek et de Grant Morrison dans une mauvaise direction et ce de façon préméditée ?
Tiens, en parlant de lien avec une histoire de l’Ecossais, le clin d’œil hebdomadaire à Final Crisis provient de fresques picturales dans des grottes et c’est bien sûr lié à la Trinité…

Globalement, cette 1ère partie sert à montrer le nouveau statu quo du duo Tarot / Gangbuster : c’est du classique mais cela fonctionne. Après, je dois bien dire que j’ai souri que le duo tombe comme par hasard en Europe (qu’ils traversent très vite…) sur le fameux personnage lié à Batman…
Sinon, après des personnages liés à Superman puis Batman, quel sera celui directement lié à Wonder Woman qui va pointer le bout de son nez ?

Pour la back-up, c’est la même structure que la semaine dernière : une personne a des réminiscences de la réalité précédente tout en constatant que quelque chose ne va pas. Après Gotham City, c’est Washington qui y passe mais c’est l’absence de Wonder Woman qui est ressentie : le fait que la belle Amazone ne soit plus là, son message de paix et d’émancipation de la femme dans le Patriarch’s World n’a pas pu se propager et trouver une oreille attentive la condition de la femme. :hug2:
Le titre de la back-up comporte le mot Hope, cela est vrai : la Trinité est une source d’inspiration et il est vrai que Wonder Woman a beaucoup fait pour l’image de la femme dans les comics (pour le monde réel, je ne m’aventurerai pas).
Par contre, Kurt Busiek et Fabian Nicieza font intervenir un personnage satellite de Diana : cela fait du bien que certaines choses paraissent immuables…
Cette back-up est aussi l’occasion de faire intervenir le héros DC qui va se la jouer Bishop de Age Of Apocalypse : son statut ressemble bien à celui d’une anomalie !
La semaine dernière avait montré qu’Identity Crisis avait eu lieu, Invasion a eu lieu aussi : Kurt Busiek va-t-il mentionner la majorité des events DC ?
Après, comme pour l’histoire principale, la prochaine back-up se passera t’elle à Metropolis après Gotham City, fief de Batman et Washington, où le D.E.O est basé ?

Au dessin, Mark Bagley est toujours aussi intéressant à regarder : à part Gangbuster, ce sont 12 pages sans personnage costumé. S’il m’a fallu une page supplémentaire pour deviner qui était le personnage recueillant Tarot et Gangbuster (en plus il est nommé ^^), c’est plus que joli tout cela et je le sens de plus en plus à l’aise !
De son côté, Mike Norton expérimente John Floyd en encreur (ou embellisseur) qui a beaucoup officié sur l’univers de Batman et Gotham Knights en particulier : c’est très clair et le style est adapté au récit. Je note que Firestorm avec le bon look dans les souvenirs : Jason Rusch et Ronnie Raymond ont des costumes similaires mais différents tout de même. John Floyd revient quand il veut !
Au sujet de la couverture de Carlos Pacheco qui doit carburer en parallèle pour Final Crisis, c’est la seule chose de tangible pour marquer la « présence » de la Trinité cette semaine : le côté brisé fonctionne à merveille et renvoie bien à la situation.

Comme à sa bonne habitude, Trinity est agréable à lire, Kurt Busiek recommence à aligner ses pions mais la sensation de manque de révélations ne se fait pas ressentir tant le rythme histoire principale / back-up montre les différences entre les 2 réalités.
En plus, Mark Bagley ne faiblit plus.

Bilan :