[Drix]

Je ne suis plus l’univers Ultimate (dont le relauch a été bien foireux suite à Ultimatum, preuve en est le nouveau relaunch un an après…). J’ai lâché USM lors du départ de Bagley, UXM à l’arrivée d’Immonen, UFF au départ de Millar, et Ultimate Avengers au deuxième arc, tant c’était mauvais !
Pour autant, les HS que j’ai lus (Ultimate Armor Wars et Ultimate Thor) étaient de bonne facture, je me suis donc laissé tenter par cet Ultimate Captain America.

Il faut dire que je trouve déjà que le personnage de Cap de l’univers Ultimate est une vraie réussite, une des meilleures de Millar. Il a su recréer le personnage, sans en faire un copier coller du classique.
Son Cap est un vrai soldat, un peu obtus, très bagarreur, pas très finaud…
Il dégouline beaucoup moins de bons sentiments, de gentillesse, voire de naïveté même, que l’original !

Ensuite, j’étais très fan des auteurs : Aaron est le scénariste à suivre. Son Scalped est l’une des meilleures BD actuelles, et j’ai beaucoup aimé son Wolverine : Weapon X.
Ron Garney fait lui une spectaculaire renaissance. Très prometteur dans les années 90 lors de son passage sur Captain America vol 1 (Operation Renaissance est une des meilleures sagas de Cap que j’ai lue), il s’était un peu perdu son les titres Uncanny X-Men ou JLA…
Son retour sur Weapon X m’a séduit, et la perspective de le voir ré-illustrer Cap me titille…

On retrouve Cap, enquêtant en secret sur un commerce de sérum du super-soldat. Forcement ce genre d’information le concerne au plus haut point.
Cette enquête va le faire se confronter à un ancien militaire, sorte de Nuke version Ultimate, qui aurait été une ébauche du Super-Soldat.

Si l’intrigue de base semble classique, et a souvent été vue dans le cadre de Cap, Aaron va aller plus loin, en effet l’intérêt de la mini réside surtout dans les confrontations entre les protagonistes.
Confrontations non pas physiques, mais mentales !

Les 2 soldats ont des idéaux tout a fait opposés, et « Nuke » va tenter de faire fléchir Cap, de le « pervertir », y compris par la torture !
Quand on sait l’importance des croyances de Cap sur l’Amérique, cela est savoureux !

La fin est d’ailleurs très bien faite, on se demande vraiment comment Cap va s’en sortir, on souffre avec lui…
Et là…
D’ailleurs, la discussion de la fin avec Œil de Faucon est elle aussi pleine de sens…

Non vraiment une franche réussite ! Aaron confirme qu’il est peut etre l’un des meilleurs scénaristes actuels, et Garney offre de belles planches, très claires, sans fioritures. C’est très net !

16/20.