Discussion: "Creator" ou vendu ?
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Vieux 04/10/2010, 15h23
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Hawkguy
 
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Citation:
Et ici, je voudrais renchérir sur les "temps merdeux" qu'évoquait Niglo.
Le problème du work for hire aujourd'hui, c'est que la liberté artistique y est actuellement au mieux une anomalie.
Dès lors, il devient donc naturel, et profondément dommage (mais c'est ainsi) que le creator owned lui seul porte l'étendard de la liberté artistique.
1/ Faut m'expliquer ce concept nébuleux de "temps merdeux" car je pige pas. C'est encore une de ces expressions pour dire que la production "mainstream" n'est que de la merde ? Ou ça suggère quelque chose de plus global ?
En tout cas, j'ai du mal à voir en quoi ce qui sort aujourd'hui de chez Marvel ou DC serait plus merdique que ce qui en sortait il y a 10, 20 ou 30 ans ?

2/ Je ne suis pas à l'aise avec ce terme de "work for hire" qui me semble être une manière polie de dire que des artistes se vendent comme des p..., et surtout que cela brime forcèment leur créativité.
Je suis fan des séries noires au ciné, or c'est un genre qui a été produit à la chaîne par les grands studios et qui impliquait quantité de contraintes pour les cinéastes (budget serré, tournage rapide, matériel de qualité aléatoire, poids de la censure, mauvaise distribution, critiques défavorables - même si après nombre de ces films ont été réhabilités...). Or, toutes ces contraintes, loin de brider les auteurs, les poussaient au contraire à faire preuve d'imagination, à contourner les règles, à se jouer des conventions et des interdits.
Les comics de super-héros ont ces points communs avec les séries B noires : ce sont des objets auxquelles on prête peu d'ambition littéraire et esthétique mais qui pourtant, régulièrement, se réinventent et connaissent une longévité étonnante alors qu'elle charrie tout un tas d'éléments folkloriques très typés. Et il me semble que les auteurs qui travaillent prioritairement dans les comics le font à la manière des cinéastes de série B : avec malice.
Ce qui détourne l'attention sur le côté finalement modeste, artisanale de tout ça, c'est la publicité qui l'entoure (et encore, les budgets pubs de majors des comics doivent être dérisoires par rapport à ceux d'un film).
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