The Green Lantern #5
Que c'est beau.
Et que ça devient bien, à mesure que Grant Morrison affine sa saga et que le lecteur que je suis comprend de quoi il parle. J'avoue que le début, volontairement complexe et abrupt comme souvent avec l'Ecossais, m'avait plu mais ne m'avait pas emporté ; je suis maintenant complètement impliqué dans cette intrigue, qui semble donc beaucoup se concentrer sur les Blackstars.
Hal Jordan, viré du Corps, veut les intégrer et doit passer son rite de passage, sur la planète des vampires ; carrément. Comme le héros le résume, c'est comme un train fantôme mais sur une planète entière ; cool. Grant Morrison plonge donc dans un petit délire sombre et glauque, mais sans verser dans le "trop". Porté par la narration de la Comtesse (je n'ai pas saisi la référence à son père, d'ailleurs ?), l'épisode fonctionne très bien, et cela permet une aventure classique (on a déjà vu ça souvent, quand même) avec un rebondissement (prévisible, sur le "licenciement" de Hal et son intégration aux Blackstars ; j'apprécie que Morrison admette ça assez vite) et surtout un cliffhanger qu'on a déjà souvent vus... mais qui sont cohérents et "marchent" bien ici.
Bien évidemment, tout ceci est rehaussé, magnifié par un Liam Sharp qui épate toujours autant. Ses ambiances sombres sont parfaites ici, son style est complètement adapté, et même l'encrage m'a paru moins lourd ; une réussite totale. Son graphisme est définitivement le point fort du titre, qui est un bel exercice de l'Ecossais pour des aventures (je tiens à ce terme, bien représentatif à mon sens du projet et du contenu ; un retour aux sources) certes classiques mais bien rythmées et fort cohérentes. Vivement la suite !
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