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Vieux 01/09/2007, 15h27
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Mr Gumby Mr Gumby est déconnecté
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Mr Gumby change la caisse du Fauve

«- Les enfants, regardez moi ce beau hardcover que je vous amène aujourd'hui.
- Booh, qu'est ce que c'est que ce rose fluo en couverture. Ça date des années 80 ?
- Whoa l'autre, il nous ramène l'adaptation BD de flashdance !!
- Mais non regardez l'intérieur est en noir et blanc.
- Mouarf, en fait c'est une BD des frères Lumière.
- La loose !
- Grmbl, Sales mômes. »


Ne l'ayant pas vu mentionné dans ces colonnes (néanmoins ma vue est très mauvaise), je me permets de vous toucher un mot de Silverfish le graphic novel de david lapham paru en juin 2007 chez Vertigo.


Malgré le rose fluo sus-nommé l'objet présente plutôt bien avec son format presque carré et son bon gros paquet de 160 pages. Le livre fait partie de la nouvelle collection de Graphic novel initiée avec the originals de Gibbons et le Sloth de Beto.

Quand Mia s'amuse à fouiller les affaires de Suzanne, sa toute récente belle mère, elle ne se doute pas que par un simple coup de fil, elle va se jeter tout droit dans la gueule de l'effroyable Daniel, un psychopathe pur jus persuadé d'avoir les poissons démoniaques du titre logés dans son oreille...

Après quelques détours par les héros en collants, l'auteur de Stray bullets et murder me dead retourne vers des ambiances plus polaresques. Pourtant même si le terrain est connu, le ton est légèrement différent. Plus que le polar hardcore, plus noir que noir, des opus que je viens de citer, on se retrouve plutôt pris dans un récit hitchcockien à la mécanique implacable et haletante. Le récit profite pleinement du format avec un rythme crescendo qui page après page, vous pousse à dévorer le tout en une lecture compulsive et frénétique.



Graphiquement, malgré une colorisation en grisé parfois un peu agaçante, Lapham a quand même bien évolué. Les cinq premières pages sont incroyables d'intensité et on cesse de compter les fulgurances de certaines cases tant elles sont nombreuses. La narration est rythmée de main de maître et l'accélération finale va vous laisser à genou.

Malgré des thèmes familiers à l'auteur (la violence, l'adolescente) on trouve donc ici une variation plus suspense que pur « shocker prenant aux tripes ». C'est une peu déconcertant mais finalement ça apporte un peu d'air frais dans le style « récit criminel » qui va si bien à David Lapham.

Le paragraphe précédent contient trop de guillemets pour être honnête.

ça coûte 24,99 de les dollars des gens qui habitent dans le même pays que Karl Rove.
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