Comme promis voici mon texte pour le défi du mois de mai. J'avais un oral à passer, c'est pourquoi j'ai été si long. Ne soyez pas non plus trop sévère, c'est mon premier texte sur ce forum:
Alors que la fatigue m’emportait, devant mon ordinateur ne cessant de buguer, j’entends taper à la porte. Qui pouvait donc venir alors que le soleil ne naissait qu’à peine ? Je n’avais pas dormi de la nuit et visiblement mon futur interlocuteur non plus. Je me décrochais avec peine de cette machine sur laquelle je tapais, depuis des heures, traduisant désespérément l’œuvre compacte de Susanna Clarke pour aller répondre. Me levant avec grand’peine de mon fauteuil, les os craquant à chaque mouvement, je passais de l’aspect d’amphibien vautré à celui d’humain presque normal, tenant tout juste debout sur deux jambes plus minces chaque jour. Je traversais le couloir et atterrit dans le hall alors que l’on tapait de plus en plus fort à la porte. J’ouvris prenant l’air agacé, mais il n’y avait rien ; mes yeux se baissait et là, j’aperçus une sorte de chimpanzé en costume cravate. Un de mes sourcils se leva, je me croyais dans un mauvais film avec Will Smith et Tommy Lee Jones. Par ailleurs le chimpanzé ressemblait assez à ce dernier ; l’expression du visage, une émotion moindre, la face carrée et les traits stricts.
« Oh Chico ! Tu vas bouger ton cul, tu crois que je vais poireauter ici jusqu’au déluge »
Ma bouche s’ouvrit et mon air parut tout de suite hébété. Son costume était sur-mesure en plus ! Puis le temps que les informations aillent jusqu’au cerveau, que les neurones affectés par le café, la cigarette et diverses substances illicites se mettent en marche, je compris que j’avais affaire à un singe qui parlait et qui était mieux habillé que moi… Mais avant que je ne puisse en placer une, le chimpanzé rajouta :
« Mais c’est pas possible, et dire que le Conseil Suprême a besoin d’un idiot dans ton genre, réveille-toi l’morveux ! »
Mon autre sourcil se leva me donnant un air encore plus ahuri. Je secouais donc la tête pour paraître plus normal, en vain. Et le singe était toujours là… Je dis alors, hésitant
« Euh… C’est une blague non ?! Ashton Kutcher est dans le coin, c’est pas possible !
- Est-ce que j’ai franchement l’air d’être une blague ? » s’exclama alors le singe tout en renfrognant encore plus sa mine, certainement pour m’effrayer, mais franchissant la barrière du ridicule. Je souris alors et la vision d’un Tommy Lee Jones transformé en babouin disparut pour laisser apparaître un visage à la Jim Carrey. Je souris à nouveau.
« Ecoute p’tit con, tu vas me suivre illico presti !
-Presto ! répondis-je alors que le singe se faisait plus menaçant que Freddy Krueger. Désolé, un vieux réflexe.
-Magne ! »
Le singe souleva le côté gauche de sa veste laissant apparaître un revolver, signifiant que j’avais plutôt intérêt à obtempérer. J’étais à moitié nu, mes cheveux semblaient avoir été coiffés par une bande de louves aveugles et paraplégiques, quant à mes pieds, la droite avait une chaussette mais la gauche en était dépourvue. Mon pantalon de jogging tombait laissant entrevoir un boxer plus vieux que moi avec quelques trous. Quant au haut, il n’y avait rien. Je ne m’en étais pas rendu compte jusqu’à ce que je sorte dans le couloir sombre et que les courants d’air me glacèrent les os. Le singe me regarda en faisant mine d’avoir pitié et me lança un « Alors Princesse, tu t’les gèles ?!!! ». Il enleva sa veste et me la balança au visage. « Tiens, on a besoin de toi vivant ». Je tentais alors de mettre cette veste en oubliant qu’un singe l’avait porté avant moi. L’enfilant péniblement, je me sentis à l’étroit. En effet les manches noires m’arrivaient aux coudes et j’avais les bras en l’air pour amoindrir l’envergure de mes épaules menaçant de déchirer le costume de Tommy Lee. Quant à la coupe, le tout descendait avec beaucoup de peine sous la cage thoracique et j’étais toujours à moitié nu, le froid me glaçant la moelle, mais avec en bonus, les bras en l’air…
Nous descendîmes de l’immeuble par l’ascenseur. Le singe dévisageait cela du regard.
« Quel engin primitif, s’exclama-t-il. »
Et à voix basse je répondis comme pour parler à moi-même « Et c’est un babouin qui dit ça ». Le singe se retourna alors et sortit son flingue pour me le coller sur la gorge
« Ecoute gamin, encore une réflexion de ce type et je te liquide
-Bah tu peux pas trop, rétorquais-je avec l’air sûr de moi alors que la peur m’envahissait, la Cour Suprême a besoin de moi…
-Le Conseil Suprême benêt ! Et je te signale que c’est une enveloppe corporelle pour passer inaperçue parmi vous, primitifs, que j’ai là !!
-Ah ben oui, un singe en costume et qui parle, ça passe toujours inaperçu, tu aurais du carrément te déguiser en Marsupilami… »
Le singe rapprocha alors son visage du mien, scrutant mes yeux de son air sévère alors que son haleine nauséabonde était sur le point de m’achever. Heureusement l’ascenseur s’arrêta. Nous étions arrivés au rez-de-chaussée. Le grand hall en faux marbre blanc ne reflétait plus la lumière des loupiotes comme à son habitude comme si l’âme sombre de ce mammifère empêchait tout espoir, toute vie de naître. Je me voyais dans le miroir en pied, bordé de dorure et au vu de ma tenue, ma coiffure et ma posture j’espérais de plus en plus que les caméras de Punk’d ne soient pas là. Je préférais encore le singe armé aux caméras me filmant pour le plus grand plaisir de millions de téléspectateurs avides de la honte et de la peur des autres. Alors que le singe au nom jusque là inconnu ouvrait la grande et lourde porte d’entrée avec une aisance telle que cela me rappelait qu’il fallait absolument que je fasse un peu de musculation, une lumière blanchâtre apparut dans la cour, venue de nulle part. Etrangement, les arbres, buissons et murs alentours n’étaient pas éclairés, cette lumière semblait être concentrée dans un faisceau spécifique comme entourée de parois invisibles empêchant un quelconque reflet. Il fallait avoir les yeux braqués dessus pour l’apercevoir.
« Allez, le morveux, s’exclama à nouveau le singe, c’est l’heure du voyage »
Il me tira vers la lumière. J’avais l’impression qu’il m’emmenait au purgatoire ou autre, mais la Bible n’a jamais parlé de singe costumé et armé, quoique cela fasse bien longtemps que je n’eus pas lu ce bouquin prenant la poussière et me servant à caller la table du salon. Ainsi avais-je été peut-être puni pour mon comportement et mes péchés… Une fois dans le faisceau lumineux, je vis peu à peu mon corps disparaître, mes atomes se disloquer et mon cœur partant vers d’autres cieux. La peur me tétanisa et l’évanouissement fut l’apothéose de ma terreur.
J’ouvris alors les yeux, me disant que j’avais fait un terrible cauchemar, mais la première chose que je vis était un flingue, sous mon nez. Mes yeux se levèrent et le singe, avec son air aimable comme à son habitude, me fixait. Il m’ordonna de me lever, ce que je fis, douloureusement. Face à moi apparut une créature, ressemblant à l’un de nos insectes, au cou long, au visage aplati et aux yeux sortant de leurs orbites. Mais ce qui m’intrigua le plus était son costume, fort étrange. Il était aux teintes de fushia, de rouge mais aussi de magenta. Le col ne passait pas derrière son cou, il commençait au niveau des épaules, montait jusqu’à la moitié du cou et descendait en de longs bouts pointus vers le torse. Contenant cinq boutons, tous fermés, la veste qui elle, descendait jusqu’au genoux par des sortes de losanges était agrémenté d’une poche, ovoïdale, avec le dessus rabattu en rectangle et d’où sortait une espèce de mouchoir orange de flanelle au bout couleur menthe agrémenté de quelques broderies inintelligibles. A l’extrémité basse de la poche apparaissait une corde tissée et dorée de quelques centimètres d’où pendait un anneau d’argent contenant une clef noir aux bouts multicolores et aux formes quelconques. Les longues pattes de ce nouvel interlocuteur étaient plus fines que les jambes d’un somalien et à mon grand étonnement il portait des bottes de cuir, noires, avec des boucles argentées sur les côtés et des lacets lui entourant une partie de la patte. Certainement des chaussures qu’il avait du voler à Lindsay Lohan. Il s’approcha, doucement et s’adressa à moi :
« Terrien, je suis Kaz-xprl de la planète Tetra, veuillez excuser le comportement belliqueux de mon compatriote.
-Bah, il m’a pas non plus frappé, je connais des humains pire que cela.
-Cela n’excuse pas les menaces de Mir-plrf et de l’usage abusif de son arme surtout que d’après nos données votre coopération fut entière. »
J’avais alors envie de lui répondre que c’était justement cette arme qui avait permis cette « entière coopération ». C’était bien la première fois que j’écoutais un singe. Je crois bien par ailleurs que c’était aussi la première fois qu’un singe me parlait. Sur un ton hésitant, mais maîtrisant un bégaiement qui survenait avec l’inquiétude grandissante de ma présence en ces lieux, je demandai des explications :
« Mais pourquoi un singe si ce n’est pas votre vrai forme ? Et pourquoi moi ? On est où ? Vous voulez quoi ? Et puis pourquoi vous êtes si pressés ? Et pourquoi…
- Il suffit terrien. Malgré la légitimité de vos questionnements et notre cerveau ultra-développé par rapport au vôtre, je vous prierai et de ralentir le débit et de me poser une question à la fois. Cependant je vais accéder à vos requêtes car nous avons besoin de vous. Mir-plrf a pris l’apparence de l’espèce la plus évoluée sur Terre, à savoir une forme avancée de singe. »
Je regardais celui qui semblait être le chef tout ébobi.
« Mais depuis quand les babouins sont plus évolués que les hommes ??? interrogeai-je cette étrange créature.
-A vrai dire, la dernière fois que nous sommes venus dans votre système solaire, c’était l’espèce la plus évoluée, mais nous ne pensions pas que vous changeriez à ce point. Vous paraissez encore plus primitif physiologiquement parlant.
-Vous vous êtes gourés en fait !
-Bien heureux celui qui comprend votre argot ! Mais en effet, nous nous sommes trompés de quelques dizaines de milliers d’années…
-Même plus…
-Vos moqueries deviennent exaspérantes, heureusement que votre indispensable aide requière de notre part un calme absolu et une prohibition de la force, sans quoi, vous n’auriez plus ni bras, ni jambes. »
Gloussant je murmurais des excuses incompréhensibles, mais la bête extra-terrestre semblait concevoir mon intention. Il continua donc à m’expliquer :
« Notre monde semble être menacé par un virus mortellement dangereux qui nous a été inoculé par le peuple Kaar. Cette maladie n’affecte pas les animaux, seulement les êtres évolués, provoquant des saignements de nez, de bouche, des maux de têtes, des incapacités respiratoires, une montée fulgurante de la température tuant mes camarades les uns après les autres. Nous comptons d’ores et déjà 25 millions de morts, en seulement 2 mois. Nous avons appris que les humains fabriquaient des anti-corps pour cette maladie de manière naturelle et d’après nos datas vous appelez ce terrible virus… LE RHUME ! »
Je me mis à rire à gorge déployée, ayant même du mal à respirer tellement la situation me paraissait absurde. Cela visiblement ne plut pas trop à Tommy Lee qui m’assena un coup de revolver au visage, atteignant ma mâchoire que je sentis craquer sous le choc. La douleur fut vive et je tombai sur le genou gauche. Le goût du sang et sa fluidité imprégnèrent ma bouche peu à peu. Je n’avais plus guère envie de rire. Alors que je me relevais difficilement je vis deux grandes portes s’ouvrir et des insectes au faciès identique à celui de leur chef débarquèrent avec un immense fauteuil dans une matière faisant penser à du cuir entouré de divers appareils métalliques dont l’usage ne m’était pas encore connu.
« Au nom de la communauté, nous nous excusons, me dit Kaz-xprl sur un ton solennel. Pour vous prouvez notre gratitude, Mir-plrf sera exécuté.
-Non, ché bon, che chera pas jutile mochieur. Après tout, je n’ai pas bechoin tant que cha d’une mâchoire… Et puis mon exch dichait que je parlais trop.
-Que votre vœu soit accompli, Terrien. Installez vous sur le fauteuil. Navré de ne pas vous demandez votre avis, mais nous prendrons votre sang dans tous les cas. Nous en profiterons pour réparer votre mâchoire »
Je n’avais donc pas trop le choix, mettant une bonne minute avant de me décider à m’asseoir sur cet instrument de torture ce qui eu pour effet d’agacer l’assistance. Des sangles sortent des accoudoirs pour envelopper mes poignets. Le tout se sert puis un de ces insectes d’un autre monde s’approche de mon visage, regarde attentivement mes yeux puis m’annonce une anesthésie. Mon corps se met à frémir alors qu’un autre d’entre eux installe un tabouret à mes côté, s’y assoie, puis sur un plateau de ferraille prend entre ses longues pattes une immense seringue.
« Je vous inquiétais pas, Seigneur, cela ne vous fera guère mal »
Cette remarque aurait pu en effet me calmer, et me rassurer sur ce sujet. Il n’en fut rien tant et si bien qu’à chacune de ses respirations je tremblais. Je secouais légèrement mes poignets comme pour vérifier qu’une fuite était possible, mais rien n’y faisait. De surcroît, comme pourrais-je quitter ce vaisseau ? Il me fallait donc attendre et supporter cette terrifiante épreuve. L’insecte-infirmier planta l’aiguille dans la pliure de mon coude ; le tout durant deux secondes mais me paraissant être des heures. Je sentais cette fine pointe rompre ma chaire puis se frayant un chemin doucement perçant la veine alors que le sang remontait légèrement dans la seringue avant l’injection décisive me donnant l’impression d’un trop plein liquide dans un coude chaque seconde plus engourdi. Cette sensation me prit presque immédiatement au cerveau. J’étais alors incapable de penser ou d’agir, mes paupières se baissèrent sans que je ne les commande et le sommeil m’emporta.
Mes paupières clignèrent lentement, je distinguai des ombres, puis des formes et des couleurs avant qu’enfin des objets concrets m’apparaissent. J’étais réveillé. Ce cauchemar surréaliste s’était enfin terminé. C’est tout du moins ce que je pensais car je m’interrogeais sur un point. Si j’étais éveillé et que tout ceci n’était qu’un rêve, alors pourquoi les insectes et le singe étaient toujours là à me fixer comme une bête de foire ? Je devais bien l’admettre, tout ce que j’ai vécu est bien réel et ma mâchoire bien que moins douloureuse me relance parfois à travers des picotements fulgurants. Le chef s’approcha alors que mes liens se délièrent puis il me dit :
« Nous vous sommes très reconnaissants pour votre sang. Vous serez bientôt en pleine forme et de retour sur votre terre natale en présence des membres de votre race. Je pense que le destin nous réunira plus d’une fois car c’est telle qu’est écrite l’histoire de votre vie. Vous avez sauvé mon peuple et vous le sauverez à nouveau car il en est ainsi. Sachez que nous avons une dette éternelle avant vous et que nous ferons tout pour vous montrer notre gratitude »
Tommy Lee posa un genou parterre ainsi que tous les autres membres de ce bizarre engin. Le chef se releva le premier, rapidement suivi par ses congénères. Il me tendit alors une sphère, bleue, avec des motifs gravés dans un alphabet inconnu d’une langue qui l’est autant ; à l’intérieur, comme un microcosme m’apparaissait contenant des nuages virevoltant, éclatant, mais en voie de calme absolu.
« Cette sphère contient nos âmes, lorsque le temps est calme, c’est qu’elles sont apaisées, si la tempête se déclare, alors cela signifie que notre fin est peut-être proche et que votre aide peut nous être utile. Mais cet objet fantastique a une autre utilité, c’est un moyen de communication entre vous et nous. Dès que vous avez un souci, même le moindre, Mir-plrf viendra à votre aide. Il sera votre entier serviteur car comme nous il vous doit la vie. »
Je me tournais alors vers Tommy Lee qui semblait être défavorable à cet ordre. Il soufflait dans son coin et marmonnait des paroles incompréhensibles, alors qu’un sourire narquois apparut sur mon visage, toutes dents dehors, en sa direction. Ses paupières se contractèrent et de nombreuses rides se creusèrent alors que son regard déversait de la colère. Mais je sentais dans son comportement qu’il ne me détestait pas tant que ça… J’espérais ne pas me tromper.
Le grand chef me demanda de me lever et me raccompagne jusqu’au vaisseau. C’est ainsi qu’après ses adieux je retournai dans mon bon vieux lotissement.
Arrivant sur le seuil de ma porte, actionnant la poignée, Tommy Lee posa sa main sur mon épaule pour me signifier qu’il avait l’intention de m’adresser à nouveau la parole après un trajet sans mot.
« Etant donné qu’on doit se revoir dans le futur, j’te dois au moins quelques explications »
Je le regardais alors en attendant qu’il s’explique. Après quelques hésitations, il me dit :
« Désolé pour notre comportement, on savait que tu avais peur, mais on avait vraiment besoin de toi, tu étais notre seul espoir et la manière forte était le seul moyen pour que tu nous aides. Notre peuple aura encore besoin de toi, et même si je t’ai dit que j’t’aimais pas, ce qui est vrai, je te dois la vie. Merci gringalet. »
Sur ce, il me tendit son flingue, m’expliquant que celui-ci était spécial. Après cela, nous nous fixâmes durant une minute, j’ouvris la porte et la claquai. Dans ma chambre je vis mon lit, j’avais l’impression qu’il me suppliait de l’aborder, d’ouvrir délicatement ses draps, de poser lentement ma tête sur un de ses oreillers et de profiter de son matelas pour les jours à venir. Obéissant à ses ordres, je m’y glissai et profitai de cet instant magique avant de m’endormir, exténuant par une soirée éreintante et fort surprenante.
La lumière entrait dans ma chambre et un des rayons du soleil se dirigea droit sur mes yeux clos. Ils clignèrent légèrement avant de s’ouvrir définitivement. J’étais barbouillé. Certainement que tout ceci était un rêve et que sa densité m’avait empêcher de bien me reposer. Je me levai avec peine, ma mâchoire était douloureuse. Sûrement un effet secondaire d’un tel cauchemar. Assis à mon bureau, j’ouvris l’ouvrage de Susanna Clarke en ne pensant plus à tout cela. Après une œuvre intense de traduction, je me dirigeai vers la cuisine, afin de prendre un café. Et, comme si le rêve ne s’était pas achevé ou comme s’il n’avait pas été, je vis le revolver de Tommy Lee sur la commode ornant le hall d’entrée.
Non, ceci n’était pas rêve !