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Vieux 02/04/2009, 19h05
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Flash – Rebirth#1



Lightning Strikes Twice
Writer : Geoff Johns
Penciller : Ethan Van Sciver
Inker : Ethan Van Sciver
Colorist : Alex Sinclair


Un « petit » préambule : la franchise Flash était belle et bien « morte » depuis Infinite Crisis et le départ de Geoff Johns du titre majeur suite à Rogues War.
Ce ne sont pas les relaunchs ratés de Flash V3 avec le pauvre Bart pas encore taillé pour le rôle (le « meilleur » moment fut sa mort) et surtout l’abominable cochonnerie de Mark Waid (son jumeau diabolique, ce n’est pas possible autrement) à base de chameaux extraterrestres et de monstres tentaculaires qui déshydratent (rien que de l’écrire, cela paraît inconcevable) qui allaient me convaincre du contraire.
DC a eu beau dire que cela préparait le terrain pour Barry Allen (1ers signes avant-coureurs lors de Lightning Saga en 2007) mais construire sur un château de cartes ou un champ de ruines n’incitait pas à l’optimisme. Il a fallu le DC Universe 0 préparant son retour puis Final Crisis 2 officialisant la chose pour se dire que la franchise Flash allait peut-être redémarrer.
Il ne manquait plus qu’une chose : la série ou la mini-série qui devait relancer la machine et ce fut proclamé en Juillet 2008 à San Diego. Le fait qu’il ait fallu attendre 9 mois supplémentaires prouve bien que tout n’a pas été facile et que les fans des Scarlet Speedsters ont dû ronger leur frein (ce fut mon cas) et seule la mini-série Final Crisis – Rogues’ Revenge était là pour combler l’attente.
En tout cas, cette mini-série va être aussi pour moi l’occasion de lire une histoire en temps réel avec Barry Allen et de découvrir le personnage : j‘ai commencé à lire du DC alors que c’était Wally le propriétaire du costume (d’où ma préférence au personnage, un peu comme avec Kyle par rapport à Hal Jordan) et la seule aventure où j’ai pu vibrer avec Barry Allen (avant évidemment de rassembler un paquet d’aventures de sa série ou de ses apparitions ailleurs) est paradoxalement mon histoire (DC) préférée Crisis On Infinite Earths où justement il se sacrifiait.
En effet, Barry Allen était l’un des derniers dinosaures de la 1ère Crise à ne pas être encore revenu et il faut bien préciser qu’il y a eu du changement depuis son départ : il venait de Earth-1 et n’a donc jamais vécu dans un monde post-Crisis On Infinite Earths (et donc les aménagements de continuité du style inspiration par rapport à Jay Garrick) et encore moins dans celui post-Infinite Crisis : est-ce que Geoff Johns s’en fera l’écho ?
Après, l’un des autres thèmes de la mini-série sera aussi de trouver sa place dans un monde qui a changé en plus de 20 ans du point de vue de la société, des technologies, de l’environnement….
Seulement, il n’y en aura pas que pour Barry : Geoff Johns l’a promis, cela causera de tous les Flash ! A commencer par Wally qui retrouve son mentor et le propriétaire initial du costume : comment réagira-t-il maintenant qu’il n’a plus d’héritage à honorer, que son « pathos » n’a plus de raison d’être alors qu’il avait su s’émanciper de son ombre grandissante? Geoff Johns et Ethan Van Sciver ont déjà un nouveau costume en réserve : j’attends de voir…
Après, il y a le cas Jay Garrick que beaucoup voient trépasser d’entrée pour marquer le coup vu qu’un Speedster est annoncé partant : il faut dire que Geoff Johns a une certaine « tendresse » pour l’hémoglobine et la Faucheuse en particulier…
Pour finir dans le club des 4 Mousquetaires de la Speed Force, il reste Bart Allen revenu lui aussi mais dans le futur lors de Final Crisis – Legion Of 3 Worlds 3 : sera t’il là lors que les lecteurs n’ont eu droit qu’à 1 page de lui vivant ?
D’ailleurs, en parlant de la Speed Force, j’espère que Geoff Johns va se pencher sur le concept !
Sinon, qui dit Rebirth chez DC dit Ethan Van Sciver (oui bon c’est juste le 2ème opus du genre) et le dessinateur a promis de mettre les petits plats dans les grands pour marquer le coup ! Il avait été excellent sur Green Lantern – Rebirth : la passe de 2 ?



Ce numéro est la preuve supplémentaire que Geoff Johns n’aurait jamais dû quitter la galaxie des Scarlet Speedsters ni plus, ni moins….
Je ne sais pas si le fait d’aimer un personnage est une garantie de succès mais ce n’est pas certainement pas rédhibitoire à condition de bien s’y prendre : Geoff Johns m’a plus qu’enthousiasmé même si certains détails m’ont aussi fait tiquer.

Pour un 1er numéro, ce n’est pas tant la vitesse du récit qui prédomine mais l’importance des fondations : Geoff Johns veut prendre son temps pour présenter les personnages, (re)poser les bases de l’environnement en brossant un nombre incroyable de références. Le plus représentatif est qu’il attend la 16ème page pour montrer Barry Allen de face comme pour expliquer que, s’il est la star, il ne sera pas la seule tête d’affiche de l’histoire et qu’il devait prendre le temps de s’habituer à son nouvel univers.
Au contraire, Geoff Johns démarre son histoire en renvoyant à la création d’un Speedster dans les mêmes conditions que Barry et Wally tout en actualisant certaines méthodes pour le futur environnement professionnel de Barry. D’ailleurs, la 1ère scène est racontée du point de vue d’un personnage qui est soit nouveau dans la continuité, soit issu du passé de Barry (voire les 2 hypothèses à la fois, ce n’est pas contradictoire) mais qui présente le héros comme un manichéen pur et dur, limite naïf ce qu’il n’est évidemment pas. A ce sujet, Geoff Johns s’est trompé : la foudre est tombée finalement 3 fois au même endroit et non pas juste 2 fois….
Passé ce point de vue quelque peu orienté, il y a le passage obligatoire des différentes réactions du public et des héros qui célèbrent le retour du héros : c’est un nouveau contrepied qui attend le lecteur vu que le principal intéressé ne veut pas y participer n’y voyant pas beaucoup d’intérêt…
Je reviendrai sur le cas Barry après car ces différentes scènes de réjouissance sont l’occasion de passer en revue les différentes incarnations antérieures et postérieures à Barry de Flash. Contrairement à Green Lantern – Rebirth 1 où ce fut l’occasion de montrer les anciens porteurs de l’anneau telle une force de représailles (avant de devenir une véritable milice) voire à la grande limite une confrérie, c’est l’occasion pour Geoff Johns de montrer qu’ici il y a un véritable héritage, une famille et c’est renforcé par le fait que chacun des Scarlet Speedsters (du plus ancien au plus jeune) raconte des anecdotes vis-à-vis de Barry en compagnie d’amis qui s’apparentent à leur famille à chaque fois : la Justice society Of America basée sur les différentes générations de héros formant la plus grande famille DC, les New Teen Titans de Marv Wolfman parce qu’ils ont grandi ensemble et les Teen Titans de Geoff Johns (même si la paternité en revient à Young Justice de Peter David qui avait su instaurer une véritable ambiance). :hug:
Je ne sais pas si une série du type Flash Legacy verra le jour dans le style Green Lantern Corps en compagnie du futur relaunch de Flash (je croise les doigts pour que Geoff Johns soit aux commandes) mais ces quelques pages ont bien montré l’immense potentiel que DC a gâché en 2 ans…
Ce n’est pas tout, les réactions des Scarlet Speedsters sont assez contrastées : cela va de l’hommage fort et appuyé de la part de Jay au respect de Wally en passant par la défiance de Bart (alors que c’est lui le plus proche…). D’ailleurs, le « gros » point noir de l’épisode est évidemment la présence parachutée de Bart en ces pages : s’il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour comprendre qu’il ne va pas s’éterniser dans le futur suite à Final Crisis – Legion Of 3 Worlds, il est quand même dommage qu’aucune explication de la part de Geoff Johns ne soit venue égayer la page de Bart. J’ai eu l’impression d’un « Débrouille-toi, lecteur ! » mais cela ne m’a pas gâché mon plaisir loin de là surtout que le personnage a le mérite de poser une bonne question en relation avec l’intrigue en fil rouge de Flash – Rebirth.
Toujours, au sujet des festivités, il est savoureux de voir que les héros célèbrent le retour de Barry alors que Batman est déclaré mort en parallèle : un mentor chasse l’autre et j’ai crû déceler chez Nightwing non pas de la jalousie mais un certain malaise…
Quant à Wally, Geoff Johns le situe d’emblée dans son rôle de père (vu que les 2 horripilants gamins sont de la partie) mais j’ai senti que cela allait être différent de la bouse de Mark Waid : je ne me suis pas trompé et cela fait du bien de voir le personnage bien écrit ! J’attends de voir son nouveau rôle et son futur costume par la même occasion !

Et donc il y a Barry : Geoff Johns fait tout pour le présenter aux yeux du nouveau public, le montrant moins lisse que dépeint en début de numéro. Je ne vais pas dire que c’est un écorché vif mais l’auteur veut montrer la difficulté du personnage à s’intégrer à bien des niveaux d’autant plus qu’il a aussi un passé à gérer. D’ailleurs, au sujet du flashback, je pense que cela flirte avec le retcon même si je ne connais pas plus que cela le passé de Barry hormis les grandes lignes : c’est comme si Geoff Johns voulait expliquer le comportement du héros en créant une fêlure dans la cuirasse un peu comme avec Hal Jordan et le crash en avion du paternel. Le parallèle est encore plus saisissant car il s’agit une fois de plus du père : un message de l’auteur à faire passer ?
J’extrapole peut-être mais c’est comme si l’auteur voulait déplacer le pathos (certes différent) de Wally vers Barry.
Enfin, le personnage n’est pas totalement « triste » car, comme il le dit si bien, il a sa femme et là je ne peux m’empêcher d’exprimer un rictus : la belle Iris retrouve son aspect de jeune femme dans la trentaine comme si ses différentes expériences à travers les époques n’avaient jamais eu lieu….
Pour en revenir à Barry, l’auteur profite d’une visite au Flash Museum pour le situer chronologiquement et du même coup lui flanquer un sacré coup de vieux. En tout cas, cette excursion est la course aux clins d’œil et à l’hommage aux Scarlet Speedsters surtout quand Hal se pointe pour reformer The Brave And The Bold et passer le relais d’une Rebirth à une autre ! La discussion entre les 2 héros et les pensées de Barry montrent l’évolution de leur relation et quelque part comment le nouveau lecteur a pu se comporter vis-à-vis de Hal lors de Green Lantern – Rebirth (si je me place du point de vue d’un fan de Kyle ce que je suis).
Au fait, l’histoire tendrait à prouver que le retour de Barry n’a pas forcément quelque chose à voir avec le retour de Darkseid même si une mention à Final Crisis est bien glissée, comme quoi…

Ceci fait, Geoff Johns se décide à replacer l’épisode sur d’autres rails pour développer l’intrigue et s’intéresser plus en profondeur à la Speed Force !! Il enchaîne sur le fameux Speedster mort, enfin je devrais dire le binôme (quoique c’est biaisé quand la nature de l’un est connue…) : l’auteur en profite pour créer un pont avec le travail de Mark Waid (le bon, c’est-à-dire celui des 90’s, pas la connerie d’il y a 2 ans). Je ne pense pas que cela soit gratuit (même si cela permet à Geoff Johns d’épancher sa « soif » de mort) car il faut une menace qui plane sur l’ensemble des Scarlet Speedsters (y compris Liberty belle) ! Tout le monde ne peut pas avoir de Parallax dans les bagages…
Un petit mot sur les Rogues : s’ils ont eu droit à leur mini-série, leurs apparitions (car il y a plusieurs factions) préfigurent des histoires soit pour Flash – Rebirth, soit pour le relaunch. En tout cas, ils veulent aussi fêter le retour de Barry à leur façon….

Pour ne rien gâcher, Ethan Van Sciver est à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée : cela démarre fort avec la couverture où le héros est prêt à rechausser les crampons (oui bon, c’est une expression) !
Si Green Lantern – Rebirth était l’occasion de dessiner des aliens, ici c’est plus terre à terre (hormis les costumes colorés) et l’artiste retranscrit bien l’atmosphère autour de Barry !
Par contre, il n’a pas fait que cela et il avait promis qu’il essaierait de bien représenter l’effet de vitesse avec la Speed Force et c’est magnifique : ce n’est pas statique du tout !
Je sens bien qu’il s’est appliqué (il a du temps) et fignole les moindres détails : il va même jusqu’à dessiner les reflets dans le casque de Jay Garrick et se permet un clin d’œil en direction des fans d’Impulse lors de son passage sur la série en dessinant la statue représentant le héros au musée tel qu’il le faisait à l’époque c’est-à-dire moins anguleux, plus arrondi !
Les couleurs d’Alex Sinclair assez claires collent bien à l’ambiance : l’absence de Moose Baumann (en conflit avec DC visiblement…) qui avait su donner un certain cachet à Green Lantern – Rebirth ne se fait pas ressentir et le fait que le coloriste de Final Crisis soit de la partie est quelque part un gage de la continuité dans la narration du retour de Barry.

Je n’y vais pas par 4 chemins : la franchise retrouve le chemin du succès ! Je ne sais pas si les non-initiés y trouveront leur compte mais je fais clairement partie du cœur de cible.
J’espère que Barry va suivre la même progression que Hal : cela voudrait dire qu’effectivement la foudre peut frapper 2 fois au même endroit c’est-à-dire sur une nouvelle pierre fondatrice du DC Universe !
Franchement, ce genre de lecture me file la banane !


Bilan : et demi
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Alan Moore :
"I should just keep me mouth shut, I just upset people."
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