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Vieux 18/02/2018, 15h15
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Hawkguy
 
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Posté par Hob
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Je ne nie pas les qualités de son dessin actuel. D'ailleurs, j'avais vu une vidéo ou il expliquait sa méthode de travail et sa vision.
C'était interessant sur Polina mais à force de répétition, ça l'est beaucoup moins et personnellement, feuilleté du Vives ne m'émoustille plus vraiment alors que je le trouvais vraiment impressionnant au début de sa carrière.

Le gout du chlore n'est peut être pas si extraordinaire que ça mais comme c'est mon premier Vives, j'ai gardé en tête la découverte d'un véritable talent (oui, je suis contradictoire mais au final, pas vraiment car c'est sans doute ce que je reproche le plus à cet auteur : ne pas vraiment exploiter son talent)
En même temps, et pour aller plus loin que le cas Vivès (sur lequel je ne saurai développer vu ma méconnaissance à son sujet), je crois que les dessinateurs qui produisent beaucoup se distinguent de deux manières possibles.

Soit ils évoluent en permanence, grâce à des expérimentations, quitte à revenir à un style spécifique régulièrement. L'exemple absolu serait Giraud/Moebius qui dessinait tout le temps, passant d'un genre à l'autre, explorant les les formes, avec une technique hallucinante. Je crois que ça trahissait une incapacité à rester en place (à rester "le dessinateur de Blueberry" en fait) mais aussi à essayer, à explorer, à se stimuler, à se perfectionner.

Soit ils arrivent plus ou moins vite à une sorte de maturité ou de limite (c'est selon ce qu'on ressent), et alors ils s'en contentent pour pouvoir produire plus, plus vite. Leur dessin devient une formule, il suit une recette avec ses ingrédients, ne cherche plus à changer. Ce n'est pas forcément un reproche, mais c'est souvent frustrant pour le lecteur/fan qui a le sentiment que l'artiste se contente de répéter ce qu'il sait faire.

Il arrive même que les deux cas se rencontrent. Par exemple, actuellement, Immonen me donne ce sentiment : pendant des années, il réussissait à se réinventer, à faire preuve d'une souplesse stylistique étonnante, pouvant passer d'un réalisme très classique à du cartoon exagéré. Désormais, les modifications qu'il apporte à son trait sont plus discrètes, elles impliquent notamment des effets de textures, plus ou moins de dépouillement (dans "Empress", c'est un dessin à la ligne, pur, dans "Amazing Spider-Man", il y a des hachures, inspirées par Toppi). J'ai l'impression qu'il tente moins, peut-être qu'il est arrivé au bout du truc ou que ça l'intéresse plus de travailler sur le découpage par exemple ou d'adapter son dessin en fonction du coloriste (Svorcina, c'est pas le même rendu que Marte Gracia).
En revanche, Von Grawbadger, son encreur, fait encore preuve d'une faculté d'adaptation sidérante.
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