Résumé :
L'Enterprise passe auprès d'une planète K-G ("Kelly Green") recouverte de végétation, peu avant de traverser une sorte de brouillard spatial constitué de spores, qui s'infiltrent à l'insu de l'équipage dans le vaisseau. Au laboratoire du navire, Spock et McCoy sont témoins de la transformation de cobayes en plantes animées, qui envahissent la pièce et menacent les deux officiers bientôt secourus par la sécurité.
Kirk interroge ses hommes sur l'incident, et Spock recommande d'explorer la planète voisine qui a pu causer cette anomalie. McCoy, Kirk, la Yeoman Janice Rand (assistante de Kirk) et deux officiers de sécurités sont téléportés sur la planète K-G. L'un des officiers, Hunt, commence immédiatement à se transformer, des branches poussant sur ses bras. Au même moment, le reste de l'équipe est vers une plante carnivore. Nos héros sont cependant secourus par une aide inattendue, un arbre mobile déracinant la plante carnivore au moment où elle allait les avaler. L'arbre, à bout de force, s'écroule, et Kirk reconnait sur l'une des branches le bracelet d'identification de Hunt, dont ils déduisent qu'il avait achevé sa transformation mais avait conservé suffisamment d'humanité pour les secourir. Kirk informe Spock de la situation mais refuse une téléportation d'urgence, afin de continuer à enquêter sur la contamination qui a eu lieu dans le vaisseau.
Le groupe parvient à un village, preuve que ces êtres végétaux sont parvenus à constituer une société, avant de réaliser qu'ils ont été repérés par une haie proche, qui servait de garde à la ville. L'équipe est poursuivie par des buissons virevoltant et trouvent refuge dans une caverne. Leur attention détournée, les officiers survivants ne réalisent pas qu'une tentacule s'approche de Janice avant que celle-ci ne soit enlevée et transportée vers un élevage de mammifères. Kirk et ses hommes ne peuvent en approcher, une barrière d'épine empêchant le "bétail" de s'enfuir. Nos héros réalisent qu'il s'agit d'un abattoir, où les bêtes sont guidées vers les plantes pour le dîner, et sont déterminés à empêcher Rand de connaître ce destin. Kirk ordonne à Spock d'envoyer un rayon laser vers leurs coordonnées alors que Rand gagne du temps en repoussant les plantes à coup de branches.
Le laser cause une violente explosion qui pulvérise la barrière d'épines, Kirk et compagnie profitant de la surprise pour secourir une Yeoman sonnée. Pendant que McCoy et l'officier de sécurité repoussent les plantes approchant, Kirk voit des arbres géants libérer des spores et en déduit l'origine des transformations. Le groupe est téléporté sur l'Enterprise avant que le nuage de spore ne les atteigne. Bien que Kirk et Rand suggèrent un départ immédiat, Spock explique que ces spores peuvent parcourir le vide spatial et risquent de contaminer d'autres planètes. Une seule solution : la destruction totale des formes de vie sur la planète, ce que fait l'Enterprise avant de repartir vers de nouvelles aventures.
Mon avis : Cette série a été lancée au tout début de la diffusion de la série originale de Star Trek. Les auteurs et illustrateurs n'avaient donc qu'une vague idée du caractère et de l'apparence des personnages (surtout basé sur des photos de productions) ou de la philosophie de la série. Cela explique notamment le graphisme utilisé pour Janice Rand : l'artiste n'a pas pris au sérieux la choucroute improbable de l'actrice et l'a pris pour un bonnet, ce qui explique une coloration un peu différente du reste de la coiffure. C'est cependant un point mineur face à la conclusion de l'histoire : la destruction totale d'une civilisation intelligente par les héros. Dire que cette fin ne correspond pas à l'idéal de Roddenbery est un euphémisme : les épisodes de Star Trek TOS menaient généralement à une cohabitation pacifique avec des êtres d'abord hostiles. Ici, on est beaucoup plus proches des histoires d'anthologies SF comme on pouvait les lire dans Big Boss, Sidéral ou autres revues de poche, où les héros repoussaient héroïquement des invasions extra-terrestres. Les auteurs ont au moins anticipé la mode des Red Shirts, le surnom des officiers de sécurités de rouge vêtus qui étaient les premiers à mourir pour illustrer la gravité de la situation