[EsseJi]

Une annonce a surpris plus d'un fanboy : les droits de Youngblood ne sont pas entièrement à Rob Liefeld, et l'auteur jette l'éponge quand à garder ses parts. C'est Scott Rosenberg, de Malibu qui hérite du bébé.


Une fois de plus, le rêve des Image Boys d'être maîtres de la création s'effrite. On se souvient au début des années 90 de la fronde des sept fondateurs d'Image, claquant la porte des big twos pour garder en main les droits de leurs titres.


En plus de 25 ans, le rêve est presque un cauchemar. Très vite il y a eu l'affaire Gaiman/McFarlane pour les droits d'Angela. Un procès que le scénariste a gagné, car il était dans son droit imposé par l'éditeur. Sacré revers pour McFarlane et Image, d'autant plus que désormais Angela est devenu un personnage Marvel, suite à un accord entre Gaiman et la maison des idées.


La cas Jim Lee est intéressant. Dès la fin des années 90 il avait retourné sa veste, avec Liefeld et Portacio, il était retourné chez Marvel pour Heroes Reborn. Pire, ses personnages Wildstorm avaient intégré l'univers rebooté le temps d'un crossover. Et puis très vite, Lee est passé d'un big two à l'autre en s'associant chez DC, pour aujourd’hui avoir gravi tous les échelons de la boite. En résumé, les personnages Wildstorm font parti des rares à avoir cotoyé les héros de Marvel et DC.


De nos jours, Larsen et McFarlane font figures de vétérans, fidèles à leur créations et qui sortent toujours dans leur propres titres. Spawn va même battre un record de longévité quand sortira le #301. Valentino semble être le seul à vouloir tenir la boutique avec de nouveaux concepts et talents avec son label Shadowline.


Depuis les années 90, Image a bien changé de visage, au départ des titres de super-héros qui marquaient bien la difficulté de s'émanciper des majors, ensuite la vague Walking Dead avec les indés à succès, enfin en 2019 c'est un sentiment de méfiance qui prédomine chez les lecteurs.


Quid de la suite et fin de Morning Glories, Clone ou Empire? La pause de Saga semble déjà trop longue, rares sont les séries qui sont finies et complètes comme Invincible ou Paper Girls. Et donc le lecteur hésite a se lancer dans de nouveaux titres, la confiance n'y est plus.


Image comics est devenu le laboratoire des big two qui viennent y chercher leurs nouvelles recrues, et dans l'autre sens les auteurs certifiés viennent s'amuser avec le concept de creator owned sans pour autant pouvoir tenir sur le long terme, Jason Aaron est un bon exemple avec trop de projets en cours sans avenir concret.

Où en êtes-vous avec Image Comics? Toujours confiants ou désabusés? L'éditeur est-il devenu de trop dans le marché surpeuplé d'éditeurs qui ont la même ligne éditoriale? Comment avez-vous vécu l'évolution de l'éditeur? J'attends vos avis.