The Immortal Hulk #26
Wow. Exactement après un sommet intense au #24, et un choc visuel de SF intense dans le ~25, Al Ewing... me surprend ; me souffle, complètement. Parce qu'il parvient à réinventer sa série, et à l'orienter dans une direction surprenante - mais complètement passionnante, et pertinente.
Bruce Banner est maître de Shadow Base ; il le fait savoir. Par plusieurs vidéos qui deviennent virales, il dénonce la traque qu'il a subie... mais aussi le Monde Humain, qu'il juge coupable de crimes contre l'Humanité et la Terre. Bruce Banner exhorte à la chute des vices de la société moderne, du capitalisme et de ses abus ; le message passe bien. Des manifestants prennent ses couleurs, des politiciens démissionnent en ignorant comment réagir, Rick Jones devient une icône, et Shadow Base fonctionne bien car les scientifiques peuvent étudier et accompagner Bruce Banner, qu'ils finissent par admirer après l'avoir traqué. Bruce discute en privé avec Amadeus Cho, qui prend conscience que Bruce veut "détruire" le Monde Humain, pour bousculer les choses et faire enfin avancer l'Humanité. Amadeus est trop héroïque et pas assez Hulk pour accepter, mais il veut toujours faire confiance à Bruce ; qui s'avère être l'allié de Namor, dans l'attaque générale contre le Monde Humain. Les USA décident de sous-traiter la lutte contre Hulk à... Roxxon, et son PDG Dario qui assume pleinement sa forme de Minotaure.
Wahou. Quel choc. Al Ewing m'impressionne encore, car après 24 numéros intenses et puissants, autant sur une approche mystique et conspirationniste de Hulk, il réoriente son titre... et ça fonctionne complètement. Faire de Bruce Banner un étendard pour changer le monde et critiquer les conspirations et abus gouvernementaux est une idée brillante, et les petits "trucs" rajoutés par Ewing sont pertinents (Rick Jones en icône de groupes punks, Amadeus Cho qui évoque les personnalités Professor Hulk et World Breaker comme "endormies", alors qu'elles sont les plus positives). La discussion Bruce/Amadeus est très bien organisée, et le scénariste multiplie les bons moments et rebondissements (notamment le changement de statut de la journaliste, ou les à-côtés dans Shadow Base).
C'est brillant. C'est surprenant. C'est intense. C'est encore extra, et Joe Bennett continue d'illustrer ça parfaitement. J'avais toute confiance en Al Ewing pour continuer, je ne pensais pas qu'il réinventerait autant et aussi bien son titre. Vivement la suite.