- Ultimate Spider-Man (
#1-2 : Qui est Miles Moralés ?) : lors de la saga
Ultimate Fallout, on découvrait qu'un jeune métisse prétendait à la succession du Tisseur :
nous faisons donc connaissance avec Miles Moralés, un ado qui, de passage chez son oncle, cambrioleur, va voir sa vie bouleversée par la piqûre d'une araignée échappée des laboratoires de Norman Osborn. Cependant, ses pouvoirs sont sensiblement différents...
Brian Bendis reste fidèle au titre qu'il porte depuis plus de 150 épisodes et dont il n'a pas hésité à supprimer le héros. Il en propose une nouvelle version, qui reste connectée indirectement à la précédente, et prouve qu'il a encore des choses à raconter. Miles Moralés est un gamin attachant et son background familial ouvre déjà de nombreuses pistes pour le futur, quant à ses capacités surhumaines elles renouvellent habilement le personnage. C'est un régal à lire et on a hâte de découvrir la suite.
D'autant que
Sara Pichelli est devenue l'artiste régulière du titre et son travail est fabuleux : découpage intelligent, personnages expressifs, elle est déjà "chez elle" et s'impose comme une évidence, bien plus convaincante que David Lafuente précédemment, et peut-être digne de Stuart Immonen et Mark Bagley encore avant.
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Ultimate X-Men (
#1-2 : Rien ne change... - ... Mais tout est différent !) est la série qui a le plus à prouver mais
Nick Spencer pose des bases intéressantes en exploitant la position de ses héros-parias : il se concentre principalement sur Kitty Pryde, Iceberg et la Torche, mais aussi Malicia. Les autres mutants sont montrés de manière plus fugace en fâcheuse posture (détenus dans des camps, en cavale).
Ce début est prometteur, mené sur une rythme soutenu, riche en informations, avec un climat pesant très bien traduit.
Paco Medina s'occupe des dessins : ce n'est pas un grand artiste, parfois il est même assez maladroit, et la colorisation de
Marte Gracia n'aide pas. Mais son style presque cartoony apporte un contraste intéressant avec le ton dramatique de la série, rappelant un peu ce que faisait Wieringo avec les FF.
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Enfin, les
Ultimates (
#1-2 : La république en danger) promet de renouer avec l'esprit de ses glorieux débuts (la période Millar-Hitch) : effectivement, on a droit à du grand spectacle avec une accumulation de menaces, dont la plus sérieuse est l'apparition des Enfants de Demain, des humains améliorés qui vont carrèment détruire Asgard !
Jonathan Hickman, qui a massacré les FF, est méconnaissable : non seulement, il réussit à animer plusieurs personnages sur plusieurs fronts en imprimant du rythme à ses péripéties, mais il le fait en ne lésinant par sur l'action, le grand spectacle, et surtout en se modérant sur les dialogues. C'est étonnamment bon, même si on retrouve son goût pour la sf techno et les intrigues à entrées multiples (même s'il est trop tôt pour dire si toutes les menaces sont liées) et qu'on a parfois du mal à situer où chaque action se passe.
Esad Ribic signe les dessins : la technique employée est mixte puisqu'il ne s'encre pas et a laissé à
Dean White le soin de coloriser directement ses planches. Le résultat est d'une grande beauté, parfois à la limite de l'illustration, évoquant les expériences du magazine "Epic" (notamment John Bolton), mais c'est sans doute ce qu'il fallait pour redonner du lustre au titre.
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Le bilan est très encourageant. Si la prochaine fois, l'éditeur peut penser à inclure les couvertures de chaque épisode, ce sera parfait...