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Vieux 15/01/2018, 17h27
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Fred le mallrat Fred le mallrat est déconnecté
Généalogiste sénile
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Fred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec Diablo
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Trois numéros après sa reprise par Mark Waid et Chris Samnee, c'est déjà la fin du premier arc narratif, Home of the Brave que signe ce 697ème épisode. Au menu : un hommage aux Chasses du Comte Zaroff de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel (1932) et un dénouement renvoyant à un événement mythique concernant Captain America !


Si l'on est mal disposé ou blasé, la réussite encore une fois exemplaire de cet épisode fera lever les yeux au ciel, mais comment ne pas être conquis devant tant de brio ? C'est une nouvelle leçon de narration que nous livrent le duo Waid-Samnee dont la complicité semble sans limites.

Depuis qu'ils ont repris les rênes de la série, en envoyant son héros sur les routes de l'Amérique profonde, en quête de réponses sur son image de représentant de la patrie, suite aux événements de la saga Secret Empire, on pouvait penser que ce road trip occuperait les lecteurs jusqu'au numéro 700, après quoi s'opérerait un tournant par le biais d'un rebondissement dramatique. Mais cette routine attendue ne colle pas avec l'énergie du scénariste et de son dessinateur.

En vérité, cela n'est guère étonnant qu'ils aillent si vite en besogne tant le rythme a été soutenu depuis trois épisodes. Pourquoi freiner alors ? Et, plus encore, pourquoi changer ce qui a si bien réussi dans les précédents efforts communs de Waid et Samnee dans Daredevil et Black Widow ? Waid, en particulier, aime surprendre le public en donnant à ses héros des adversaires inattendus, de telle sorte qu'on ne sache pas qui va gagner (même si les conventions incitent évidemment à penser que la vedette du titre remportera la victoire). Plus familier de l'univers de Spider-Man, Kraven défie ici Captain America.

L'histoire cache cependant bien son jeu, sur plusieurs plans : le mobile du méchant ne se résume pas à la chasse à l'homme à laquelle il contraint le vengeur étoilé, tout comme le rôle de l'otage sur lequel veille Captain America n'est pas si innocent, et le dénouement aboutit à un surprise vraiment étonnante. Voici Steve Rogers à nouveau prisonnier d'un énorme bloc de glace, comme celui dans lequel il passa plus de quinze ans entre la fin de le seconde guerre mondiale et son réveil en 1963 quand les Avengers le découvrirent.

Samnee imprime un telle dynamisme au découpage que Waid réduit ses dialogues au minimum, moins par paresse que pour faire du silence un élément angoissant supplémentaire dans le domaine truffé de pièges et de menaces de Kraven. Le dessin clair, expressif, constamment lisible, nous immerge dans l'action, nous transporte dans ce paysage et participe à nous faire vibrer.

Le génie de Samnee s'exprime parfaitement quand il s'agit d'alterner les distances dans des compositions très simples : ainsi Kraven est-il le plus souvent montrer de loin, silhouette minuscule mais bien présente et dangereuse, alors que Captain America et son compagnon d'infortune sont cadrés de plus près pour qu'on lise toutes leurs émotions sur leurs visages, dans leurs attitudes. Lorsqu'à la fin, le chasseur et sa proie sont réunis, la valeur des plans restaure leur égalité visuelle, la partie est finie, ne subsiste plus que le duel.

Waid en profite alors, dans les ultimes pages, pour boucler la boucle en ramenant dans le champ l'organisation suprématiste du Rempart, apparue dans le #695. L'avenir, sans doute très proche, nous dira si ce groupuscule a le charisme nécessaire pour former une menace d'envergure suffisante, ou s'il ne s'agit que d'un ersatz d'une formation néo-nazie déjà existante : il semble néanmoins qu'en l'inventant, le scénariste a voulu éviter, avec bon sens, de mettre en scène l'Hydra, manière de rompre avec Secret Empire (tout comme, au début de son run sur Daredevil, il avait neutralisé plusieurs clans criminels convoitant un même bien détenu par le justicier aveugle).

La suite s'annonce en tout cas très prometteuse, confirmant que la série s'est imposée comme la plus attractive de l'ère "Legacy" (au point d'ailleurs que Waid et Samnee devraient continuer à l'animer plus longtemps que prévu).

*
On trouvera, après le dénouement, un page supplémentaire, dessinée par Leinil Yu avec Wolverine. Marvel a décidé d'orchestrer le retour du mutant de manière très dosée, en le faisant apparaître dans diverses séries, à la manière des scènes post-générique de fin de ses films (sans doute en prévision d'une future nouvelle série Wolverine). Le procédé est curieux mais inoffensif. Ici, il s'intègre sans problème (quand bien même le style graphique tranche avec celui de Samnee) grâce à l'apparition de Wolverine qui cherche Rogers alors que celui-ci vient juste d'être piégé.
J ai trouvé qu il manquait quand meme de surprise... rien ne m a vraiment étonné.
Rempart ressemble plus aux sons of serpents ou watchdogs qu à un groupuscule néonazis.. je trouve. Ce qui ne change pas le fait que ca pullule déjà dans la mythologie du Captain.
Je suis moins enthousiaste que toi car si je reconnais le génie de Samnee (le 2me episode était moins bon graphiquement), je trouve que Waid est en dessous... pas forcément sur cette série.. en général .. et que dans le duo, on voit que BW et Cap sont des séries qu a voulue Samnee.. il est formidable dessus mais, le scenario est minimaliste (comme d autres séries où le graphisme a pris le pouvoir comme Nick Fury ou Doc Strange & Sorcerers)
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