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Concernant tout ce bazar de mutlivers, omnivers, etc., en fait, ça me fait penser à l'époque, pas si lointaine des scénariste "architectes" de Marvel. Bon, c'était une formule-gadget. Mais appliquée à Dc, c'est devenu un peu plus délicat car c'est comme si un "architecte" chassait l'autre;
Geoff Johns a longtemps incarné cette figure d'architecte du DC moderne en voulant tout organiser. Il avait une légitimité puisque c'était un scénariste qui avait du succès et une culture DC impressionnante. Mais il me semble qu'il a fini par se décourager, ou en tout cas à faire ça dans son coin, en voulant réécrire Moore de manière fréquente ("Doomsday clock", "3 Jokers").
Puis Scott Snyder a pris la place laissée par Johns, mais en réutilisant ce qu'avait voulu établir Grant Morrison dans "The Multiversity" (qui, pour moi, avait un potentiel énorme, peut-être au point d'inspirer tout une gamme de séries). Snyder s'est servi de "Justice League" comme d'un véhicule pour situer les étapes de son organisation, via "Metal", et "Death Metal".
Maintenant que Snyder prend du recul, il laisse DC avec pas mal de pistes, dont je doute qu'elles soient suivies scrupuleusement par les autres scénaristes. C'est le jeu : tout le monde n'en a pas envie, il faut que les histoires, les séries de chacun vivent leur vie, se développent, sans être forcément inscrites dans les plans de Snyder. Et je ne sais pas si quelqu'un d'autre a envie de jouer les architectes pour le moment.
C'est compliqué. D'un côté, c'est louable de vouloir organiser. De l'autre, est-ce vraiment possible de laisser ça à un seul scénariste, est-ce même nécessaire de vouloir tout organiser (au risque de tout corseter) ?
A mon avis, le rôle de showrunner, d'architecte, c'est déjà beau quand c'est pour une franchise (comme ce que fait Hickman avec le "X" chez Marvel), même si, pour ça, il faut que les scénaristes acceptent le cadre imposé par un collègue. En revanche, un scénariste-showrunner-architecte de toute la gamme de titres de l'éditeur, c'est une erreur, et de toute façon condamné à n'être qu'éphémère.
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