Ce que je pense du monsieur : a parfois de bonnes idées pour émarrer une intrigue, mais ne sait pas leur donner de fin intéressante.
C'est con, parceque lorsque je lis un bouquin, le truc qui me donnera un bon ou mauvais souvenir, c'est justement la fin.
La seule série où il ne m'a jamais déçu, c'est
Alias. La, y'a pas à dire, je trouve l'ensemble vraiment bien mené, le final est superbe, c'est de très loin l'une de mes plus belles surprises.
Ultimate Spider-Man, c'était amusant quelques épisodes, mais au final, tout comme d'ailleurs son équivalent mutant, cette série s'avère sans intérêt et n'invente aucun personnage majeur; seul le fan hardcore peut y trouver son compte, puisqu'il se demandera comment sera adapté machin dans cet univers.
Powers est un très bon concept, de beaux dessins, mais c'est super bavard, et le dénouement des intrigues s'avère baclé.
Daredevil, la série que tout le monde dit que c'est génial. A la lecture, je reconnais que ça passe très bien, mais soyons honnête : s'il n'y avait pas un certain Alex Maleev au dessin, la donne serait différente. D'ailleurs, comme par hasard, les épisodes les moins aimés de Bendis sur ce perso sont justement ceux où Maleev n'a pas officié.
Passons à
Avengers, mes personnages préférés du monde Marvel, série phare qui a permis à Bendis de confirmer son statut de superstar : je vais être bref, je considère que Bendis est la pire chose qui leur soit arrivé.
Avengers Disassembled était d'une très haute crétinerie, des personnages qui font un pétage de plomb sans que celà soit crédible une seule seconde (le coup de Wanda qui devient meurtrière parceque une de copines fait la grosse bêtise de lui dire "tu a déjà été enceinte"....), des morts à la pelle, aucune once d'émotion et un grand final qui fait dans le n'importe-quoi ("coucou, c'est moi Dr Strange !").
New Avengers et Mighty Avengers, c'est la même chose, mais avec des personnages différents et parfois encore plus mal écrit (ce qui est une forme d'exploit en soit, je l'admet).
Ses gros crossovers, pas envie d'en parler, c'est trop mauvais de chez mauvais, je préfère céder la place à mon copain Karas.
Ah oui, on compare souvent Bendis à Johns, c'est une grosse erreur; car s'il est vrai que l'égérie de Scarlet s'avère lui aussi très prolifique, il y a une grosse différence entre les deux : en bien ou en mal, Johns parle de personnages que lui au moins, il connaît.
Bendis, c'est un peu comme un gamin à qui vous refilez plein de nouveaux jouets, et dont il ne sait pas quoi en faire.
Il y a quelques années, on a beaucoup tapé sur la gueule à Chuck Austen, au vu de la production actuelle "made in Bendis", je me dis qu'on s'est trompé de cible.