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Je travaille dans une librairie indépendante depuis 18 ans. J' essaie de penser global, et je doute fort que sortir des gros titres profitent d' abord aux petites librairies (qui en bande dessinée ne représentaient que peut-être -car vieux chiffres- 8 à 10 % des ventes avant Covid19°).
Je préférerais des titres qui se vendaient avant, entre 5 et 40 000 ex. En tablant sur un marché de ventes divisé par 2 jusqu' à début 2021.
Car si les éditeurs ne sortent que des gros titres vendeurs (en admettant qu' ils ne préfèrent pas attendre 2021 ou 2022 pour espérer en vendre beaucoup plus), le premier effet collatéral sera la disparition rapide (ou suicides masqués) d' un tiers des artistes, dont les contrats ne vont pas être reconduits.
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