Invisible Woman #4
Avant-dernier numéro, et la saga se tend. Mark Waid pousse Susan dans le dur... et ça fonctionne bien, même si ce n'est pas renversant.
Susan est prisonnière de la vilaine et d'Aidan, son ancien coéquipier devenu méchant. Ils l'ont rendue aveugle, mais elle se libère car son corps réagit différemment aux ombres et à la lumière (ça lui permet de "voir" ses créations invisibles) ; bonne idée. La vilaine révèle qu'elle a attiré Sue ici pour l'aider à voler la deuxième partie de ses notes, dérobées par son ancien camarade. La vilaine oblige Sue à l'aider, sinon des gamins vont mourir. Aidan guide Sue dans le laboratoire à voler, et lui révèle que si elle l'aidait à ne pas tuer, durant leur temps ensemble, il s'est relâché après ; tuer est devenu facile, naturel. Il a passé la limite en tuant une gamine, par hasard, et en la laissant mourir, par sadisme. Aidan tue l'ancien camarade de la vilaine lors de l'interrogatoire, les notes sont récupérées mais... Maria Hill débarque, et les menace. Alors que les gamins sont en danger.
Bon, clairement, je n'ai franchement aucun intérêt pour la vilaine et son MacGuffin ; je pense que Mark Waid pense pareil. L'auteur utilise cette mini-série pour trois choses : creuser les pouvoirs de Sue / plonger Sue dans l'espionnage / interroger la relation de Sue avec son ancien coéquipier, barbouze devenu tueur sadique. Tout ça, ça fonctionne bien. Le scénariste s'amuse clairement, et ça se sent.
Déjà, j'aime bien comment il pousse les pouvoirs de Sue, avec des explications un peu scientifiques qui permettent d'aller plus loin dans leur fonctionnement. Ensuite, l'Invisible dans l'espionnage, c'est idéal... et la relation avec Aidan est bonne. Aidan devient "méchant", mais ça s'explique un peu ; et les réactions de Sue ne sont ni neuneu, ni abusées. C'est fluide et pertinent.
Bon, le trait de Mattiat De Iulis est très figé, les décors sont un peu vides, ce n'est pas très dynamique. C'est plutôt joli, mais bon... ce n'est pas mon style, et ça fait "juste" le job ; mais ça le fait. Le graphisme n'apporte rien, mais n'enlève rien ; c'est déjà pas mal.
Bientôt la fin, donc. Ca aura été un moment sympa' jusque-là.