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Vieux 25/04/2016, 21h48
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Zen arcade Zen arcade est déconnecté
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
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Posté par zenita
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Marrant PJ Harvey, j'ai jamais accroché... Je ne lui ai jamais rien trouvé d'accrocheur... J'ai d'ailleurs le même pb avec les pixies
C'est peut-être une question de génération.
La Polly Jean, quand elle a déboulé en 1992 avec Dry, son premier album, ça secouait vachement le cocotier, c'était frais, vivant, impertinent, rêche, impudique. Elle n'avait pas peur de prendre à rebrousse-poil.
C'était des tripes, du sang, de la sueur, du sexe, tout ce qui est vital pour faire du vrai bon rock n'roll.
Et elle avait la classe, la fille. La vraie classe.

Et puis quand elle a sorti To bring you my love, on a compris qu'elle était capable de tout. On a senti, et la suite de sa carrière l'a prouvé à l'envi, qu'elle était capable de se réinventer, de tenter de nouvelles expériences. De multiplier les collaborations, de sortir avec bonheur de sa zone de confort, en conservant toujours une intégrité artistique immaculée (la comparaison avec Nick Cave, que Hips pointait plus haut, ne peut pas être mieux choisie). Ses rares albums moins réussis sont justement ceux où elle s'est contentée de faire des choses qu'elle avait déjà faites en mieux précédemment.
Au final, sur une carrière, c'est ça qui fait la différence.
C'est ça qui la place au-dessus du reste.
Mais peut-être qu'il a fallu être chamboulé émotionnellement en 1992 pour en prendre la pleine mesure.

Je l'ai vue plusieurs fois sur scène mais je me souviens plus particulièrement de son concert au Vooruit à Gand pendant la tournée To bring you my love.
Un concert somptueux, qui reste un des plus beaux que j'aie pu voir.
Avec en bonus Tricky en première partie qui venait de sortir son premier album.


Les Pixies, je n'ai jamais ressenti une telle évidence de se trouver face à quelque chose d'incroyable qu'après avoir placé Doolittle pour la première fois sur ma platine.
La certitude d'être en face DU truc qui rend tout le reste fade à côté (sauf Sonic Youth, hein, faut quand même pas déconner).
Mais de nouveau, c'est sans doute très lié au fait que les Pixies sont arrivés au bon endroit au bon moment pour faire pogoter les neurones d'une génération de fans d'indie rock.

Les choses qui marquent vraiment en matière de rock, c'est tellement lié à une période de la vie (adolescence et post-adolescence) où toutes les sensations sont à fleur de peau.
Découvrir après coup des groupes marquants, c'est bien, mais ça sera jamais la même chose. Y a pas ce kick monumental qui te transporte complètement ailleurs.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée

Dernière modification par Zen arcade ; 25/04/2016 à 21h55.
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