SPIDER-MAN – L’INTÉGRALE 1982
Roger STERN, Jan STRNAD / John ROMITA Jr, Rick LEONARDI / John ROMITA Jr, Pablo MARCOS, Bob WIACEK, Jim MOONEY, Dave SIMONS, Dan GREEN, Frank GIACOIA, John ROMITA
Amazing Spider-Man (1963) #224 à #235, Amazing Spider-Man Annual #16
Je me suis laissé tenté par cette intégrale à cause de ces auteurs,
Roger STERN et
John ROMITA Jr, et des excellents souvenirs que j'avais de ce run dans Strange (que je ne possède plus depuis longtemps à mon grand désespoir).
Et bien c'est encore mieux qu'a l'époque de mes lectures juvéniles. Déjà mis à part un interlude par
Jan Strnad et
Rick Leonardi (Amazing Spider-man #228 pas le meilleur Leonardi et pas le meilleur numéro d'ASM tout court) l'ensemble de la production présenté ici est bien de Stern et JRjr. Ce n'est que du bonheur car cela se tient aussi bien scénaristiquement que graphiquement.
Que de bonnes choses dans ces aventures du monte en l'air. Côté vilains et menaces on a le droit au
Vautour (ASM #224), à l'étonnant
Foolkiller (ASM #225), à la
chatte noire (ASM #226 et #227), au
Fléau dans surement deux des meilleurs épisodes de Spidey (ASM#229 et ASM#230), à
Hyde et au Cobra (ASM#231 et ASM#232), puis à la
Brand, la Roxxon, la Tarentule et Feu Follet dans une mini saga qui se conclura dans le tome suivant (ASM#233 à #235). Cette galerie est impressionnante et c'est à chaque fois des superbes affrontements dans des lieux différents. En effet j'aime beaucoup le Romita Jr de cette époque avec son style qui commence à s'affirmer s'éloignant progressivement de l'ombre de son illustre paternel. Plusieurs encreurs se succèdent sur le trait de JRjr (Pablo Marcos, Bob Wiacek, Jim Mooney surtout) mais c'est Dan Green qui m'a fait la meilleur impression sur ASM #234 préfigurant la team magique de Uncanny X-Men. Son Spider-Man est virevoltant et aborde déjà des pauses qui feront son succès lors de ses passages ultérieurs sur le titre. La puissance et les morceaux de bravoure dont fait preuve Spider-Man sont également une réussite. La renommée des deux épisodes relatant le passage du Fleau doivent beaucoup à Romita Jr. Il retrouvera d'ailleurs plus d'une fois dans sa carrière le colosse détenteur du joyaux de Cittorak.
Stern apporte beaucoup à cette époque de Spider-Man réussissant une parfaite synthèse de ce qui fait l'essence su personnage et de son univers.
Peter se débat dans ses problèmes d'argent, de loyer impayé, de frigo vide dans un appartement insalubre. Il a toujours autant de mal à avoir une vie sentimentale et ici on voit ses ex défiler. Stern apporte de l'humour dans le personnage entre sa relation avec JJJ, mais également les situations toujours aussi improbables pour se retrouver en Spider-Man ou tenter d'expliquer ses absences.
J'ai également apprécié tout ce qui tourne autour de sa vie professionnelle entre son job d'assistant chercheur à l'université mais également son taf de photographe free lance au Daily Bugle avec sa protection par Robbie et ses photos flous ou ratés. Le côté loser attachant est juste parfait.
Autour du célèbre quotidien gravite un nombre impressionnant de personnage pas si secondaire que cela au final :
Lance Bannon et
Ned Leeds qui vont prendre de l'importance dans la vie du tisseur pendant l'année 1983 (le Hobgoblin cela vous dit quelque chose),
JJJ et l'équipe du
Daily Bugle (
Glory, Betty Robbie, Ulrich, Marla), mais aussi
Jean Dewolff,
Aunt May et Nathan,
Debra Whitman,
Madame Web.... Le support cast est impressionnant et Stern arrive à le gérer de manière très intéressante chacun apportant sa pierre à l'univers de Peter, créant ainsi un ensemble très réaliste. Les épisodes et les ennuies s'enchainent de manière très fluide au grand dam de Peter mais pour la plus grande joie du lecteur.
Enfin ce volume présente la première apparition de
Captain Marvel (
Monica Rambeau). Je me rappelle encore la lecture de cet annual (le #16) dans un
strange special origines (le 223bis. Papa Romita encre son fiston et ce dernier s'affranchit de plus en plus du paternel au fur et à mesure que l'on avance dans cet excellent récit.
La Chose et
les Avengers sont de la partie pour les origines de cette héroine que j'ai toujours trouvé fabuleuse. D'ailleurs Stern va vite la recruter lors de son run mémorable sur Avengers avec John Buscema. On a encore le droit à la Roxxon, boite détestable qui a quand même fournit des sagas mémorables (voir #ASM 235 pour se remémorer tout cela).
Bilan : plus de 300 pages de pure plaisir avec deux artistes au top sur un personnage qui ne l'est pas moins.
ma note : 5/5