|
Citation: |
|
|
Posté par John Keats |
|
|
|
|
|
le fonds de l'histoire c'est que le raisonnement appliqué par rhodey est typiquement d'entreprise, hors permet moi de penser que cela ne peut pas s'appliquer à l'éducation, c'est un endroit bien spécifique avec ses propres règles et ce pour une raison. doop a très bien expliqué le truc que personne ne relève jamais avec le calcul sur dix mois et non douze, l'ignorance de ce fait prouve bien que tout le monde aime avoir son avis sur un monde qu'on connait en fait très mal.
deuxième preuve en est le mépris pour la maternelle qui en effet fait 28 heures et se trouve être bien plus complexe que la caricature affichée.
et franchement pour y bosser 35 heures en collège, je me dis que c'est beaucoup beaucoup trop. |
|
|
|
|
Mon raisonnement est "d'entreprise" ?
Mon raisonnement est rationnalisant, point. Pourquoi on ne pourrait pas objectiver les situations de travail de l'Education Nationale ? Et de toute la fonction publique d'ailleurs ? Si on admet le prérequis qu'on ne va pas saloper le boulot, ça vous ferait le plus grand bien. En interne, parce que comme dans tous les secteurs, un (trop) grand nombre d'entre vous doivent naviguer à vue. Et en externe, parce que vous avez désespéremment besoin de transparence.
Et là je te rejoins sur mon "ignorance", mais pas sur ce qu'elle prouve. Elle prouve un manque de communication ou de transparence, beaucoup d'idées préconcues. En revanche, je ne suis pas d'accord avec le " tout le monde aime avoir son avis". Les gens n'aime rien, ils ont le droit d'avoir un avis pour la simple et bonne raison que vous tenez la vie de leurs gosses entre les mains. Pareil pour des médecins. Pareil pour tous les charlots du topic sur les "clients" qui ont oublié de préciser qu'ils travaillent "au service" du client, que ce dernier, aussi absurde soit-il, les fait vivre par son consumérisme. Certains pourraient leur opposer que ça fait aussi partie du poste ("qu'ils sont payés" pour le dire de manière sèche) de se taper des clients relous.
Sauf que pour les profs l'attente est encore plus forte. On peut discuter des parents avec des attentes absurdes alors qu'ils ne jouent pas eux même leur rôle, on peut parler du fait que vous n'êtes pas assez payés par rapport au rôle que vous assumez, mais on ne peut pas surtout pas prétendre que les gens n'ont pas le droit d'avoir une opinion, ou qu'ils se font plaisir.
Bon, à la limite, j'induis un peu rapport à ta phrase de départ, mais je voulais que ce soit clair
Sur la maternelle plus complexe que affichée. J'ai parlé de la maternelle pour avoir exactement l'opposé de Doop en terminale et montrer l'incohérence selon moi de couvrir tout le monde avec la même règle. Je n'avais pas envie de parler des maternelles en soit.
Mais je veux bien en parler.
Le cas que j'ai en tête, c'est quand même une instit débutante avec des premières années de maternelles. Mais dans la petite classe, on a pas la sieste ?
Après je suis pas pédopsychiatre, donc l'éveil de l'enfant par les dessins, la complexité des exercices etc., j'ai pas la prétention d'entrer dans les détails. C'est certainement pas facile, mais ce n'est pas d'une complexité affolante non plus, sinon effectivement on demanderait à des pédopsychiatre de s'y coller. Forcément. Basiquement, c'est quand même des relations humaines avec des moins de 6 ans. Cerner leurs besoins, y répondre ou non, les guider etc., je vois pas en quoi c'est comparable avec, disons, le même exercice avec un ado de 16 ans...
Qu'on me dise que c'est un feeling totalement différent, un registre de difficultés à part entière qu'il faut respecter, d'accord. Mais que cette difficulté est d'une ampleur telle qu'elle mérite d'être placée sur un pied d'égalité avec la gestion d'ado et le dépatouillage des abérations des programmes au lycée ou autre... Heu, non, là je ne suis pas, et je ne crois pas manquer de respect aux instit de maternelle.