La Guerre des Etoiles - #1 à 6
Scénario : Roy Thomas
Dessins : Howard Chaykin
Encrage : Steve Leialoha
Couleurs : Marie Severin
Couverture : Howard Chaykin, Tom Palmer, Tick Hoberg
Biggs "Moustache" Darklighter disparu au montage du film, mais réhabilité grâce à Marvel
L’histoire des 6 numéros reprend quasiment plan par plan celle du film. Roy Thomas reste très fidèle au film et ce n’est pas plus mal. C’est un classique du cinéma désormais, et il n’y avait pas réellement besoin d’ajouter quoi que ce soit. Passé un certain âge, le lecteur trouvera un manque de maturité, et une grande partie de la mise en scène est aujourd’hui datée par rapport aux standards des films d’action fantastique. Mais c’est en quelque sorte inhérent au space opéra, et Star Wars est un standard du genre.
Rappelons également que pendant de nombreuses années, ces numéros ont été la seule opportunité pour le grand public de découvrir les scènes coupées du film. Et pour les plus jeunes lecteurs, oui, aussi invraisemblable que cela puisse vous paraître, il y a eu une époque avant internet et le DVD où poser ses yeux sur ces quelques scènes ou ne serait ce que quelques images faisait pleurer de bonheur les fans les plus endurcis. Pour les bienheureux restés loin des subtilités des éditions spéciales, DVD, et autres retouches, sachez que les planches mettant en scène Biggs et Jabba the Hutt sont des scènes absentes dans le film. En y prêtant plus d’attention, vous remarquerez aussi le design humanoïde de Jabba assez éloigné de la limace obèse du Retour du Jedi (et bien moins original).
Ecoutez bien le vieux sage jeunes Djedaïs, c'est lui qui a formé Darth Vader après tout
Côté graphique, le trait assez original de Howard Chaykin lui a permis de ne pas trop vieillir. Dans le premier numéro, le dessinateur travaille sans encreur et ses panels sont bien plus personnels que dans les autres numéros. En effet, à partir du #2, il est encré par Steve Leialoha (comme la Princesse) qui lifte complètement les dessins de Chaykin. Le trait plus fin passera mieux auprès du grand public même s’il a moins de caractère. En revanche, un point sur lequel l’encreur ne pourra rien, c’est le rendu des combats spatiaux. Les quelques panels de la fuite du Faucon Millenium sur Tatooine sont plus catastrophiques qu’une animation en Lego Star Wars réalisée par des mômes de douze ans. Un mot sur les couleurs, ou plutôt une interrogation : Leialoha a-t-il seulement vu le film ? La plupart des choix sont déjà d’un goût douteux, mais lorsqu’on touche aux spécifiques Star Wars (sabrelasers et rafales de turbo laser), c’est du grand n’importe quoi. Heureusement, les couvertures de Chaykin (#1 à 3, et il faut dire merci à Palmer) et Hoberg (#4 à 6) sont d’un bon niveau. Parfois très originales par rapport au contenu du numéro, elles n’en restent pas moins plus éclatantes que tout l’artwork intérieur.
Leia, Vader et Tarkin, une chambre de torture, whatelse...
Six numéros qui valent donc pour leur côté « historique », d’autant plus qu’à l’occasion de la sortie de l’édition spéciale au milieu des années 90, Dark Horse a produit une nouvelle adaptation du film. Les comparaisons sont donc possibles même si à n’en pas douter, les numéros Marvel sont bien plus représentatifs de l’esprit de 1977. Un détail pratique, ces numéros gagneraient beaucoup à être publiés en noir et blanc…
C'est pas dans les nouveaux films qu'on en a vu des scènes d'inceste comme celle là !
Motionless, indeed
Et quelques extraits pour se faire une opinion définitive :