[belcantan]

[QUOTE]Mais "Télérama" est un magazine qui a toujours eu une ligne assez snob avec les cinéastes comme Scott (à peine moins avec Ridley qu'avec Tony). Pour eux, c'est de la "bande dessinée" (le terme employé pour dire que c'est pas terrible, pas bien écrit, pas auteuriste, bref que c'est pas adulte et intelligent).

Il y a plein de choses dans "Télérama", qui se réclame d'être un magazine culturel (en plus de donner les programmes), qui sont traitées avec cette condescendance, ce mépris, cette hiérarchie entre les "beaux-arts", les "arts majeurs" et les "arts mineurs", le "divertissement". Ils tiennent leur rang, comme "Libé", "Les Inrocks", tout en s'insurgeant dès qu'on les taxe d'élitisme. [/QUOTE]


Loin de moi, l'idée de faire le troll .Juste parce que j'ai envie de faire l'avocat du diable et dire que Télérama parle aussi de BD
[URL="http://www.telerama.fr/livres/habibi,74729.php"]http://www.telerama.fr/livres/habibi,74729.php[/URL]

[QUOTE]Monumental. Première impression en feuilletant ce pavé enluminé de près de sept cents pages, regorgeant de planches d'un irrésistible impact visuel. Si l'on ajoute que l'auteur est, à 36 ans, un des auteurs phares de la bande dessinée indépendante américaine, on sait qu'il s'agit d'un des livres événements de l'année. De fait, Thompson invite à une virée fantastique qui est tout sauf un long fleuve tranquille.

L'aventure projette un couple improbable dans un Orient de conte, en un lieu et en un temps indéterminés. Elle, Dodola, vendue encore fillette par son père à un scribe, est bientôt kidnappée et claquemurée dans le harem d'un sultan dont elle devient la favorite et qui lui fait un enfant. Lui, Zam, était un bébé quand Dodola l'a adopté pour l'élever comme son petit frère. Il disparaît. Elle s'enfuit. Ils se cherchent. Le temps passe. Les drames s'accumulent, avec une seule question à la clé : quand et comment vont-ils se retrouver ? Le roman-feuilleton torrentiel échafaudé par Craig Thompson est une trame qu'il disloque pour y glisser de multiples éclats d'érudition, sur le Coran et la Bible, les secrets de la calligraphie arabe, les mythes religieux (Moïse) et les légendes païennes (qui connaît Bahucha Ra Mata, la déesse protectrice des eunuques ?), mais aussi des bribes de récits façon Mille et Une Nuits qui font écho au récit central, l'éclairent, créent de spectaculaires courts-circuits de sens. Le récit avance par strates, tour à tour oniriques et triviales, raffinées et grotesques. Les frustrations sexuelles y jouent un rôle décisif, et les rebonds hyperboliques de l'action accompagnent une vision apaisée de l'Islam, avant que Dodola et Zam émergent soudain de leur univers de conte intemporel pour tenter de survivre sur notre planète menacée par une pollution et une pénurie d'eau mortelles.

Thompson a beaucoup à dire, et il le fait en se livrant à une espèce de va-tout radical. L'éblouissement graphique est total. Il perdure bien au-delà d'une première lecture et de l'admiration perplexe que laisse cette labyrinthique et folle ambition.[/QUOTE]


Il n'y a pas d'arriére pensée dans ce post donc Wildcard ne le prends pas perso;) (en plus ta critique m'a donné envie de le lire Habibi)

C'est juste que sur Buzz, en ce moment, ça tape un peu sur tout sans trop connaitre et ça vire souvent à la discussion café du commerce (la m^me vulgarité en plus)