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Vieux 19/03/2018, 15h23
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Hawkguy
 
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Le mois dernier, je vous avais fait part de mon coup de coeur pour la série Giants des Valderrama bros. et j'avais terminé ma critique en vous incitant à cocher la date de sortie du quatrième épisode. J'espère vous avoir convaincu car ce nouveau chapitre tient toutes ses promesses et entraîne même l'histoire dans de nouvelles directions épatantes.


Le cliffhanger haletant du précédent épisode, montrant Zedo unifiant les deux gangs d'Underground City après la mort de leurs chefs et annonçant de nouvelles conquêtes, annonçait un changement de statut du personnage tandis que son ami Gogi se laissait séduire par l'hospitalité de Uron à la surface et la découverte d'une nouvelle utilisation de l'Ambernoir.

Miguel Valderrama exploite très efficacement le potentiel de ces situations tout en orchestrant les retrouvailles prévisibles entre les deux héros. Le scénariste joue sur les conséquences de leur séparation et la manière dont chacun a composé avec l'absence de l'autre.

Pour Gogi, il paraissait évident que Zedo avait trouvé la mort et le revoir bien vivant, à la tête d'un gang et s'aventurant désormais avec intrépidité à la surface, est un choc heureux. Il ne se doute, comme le lecteur, de rien et compte sur des retrouvailles heureuses dans ce monde désolé. La réaction de Uron nuance étrangement la situation lorsqu'il recommande à Gogi la prudence : le fait-il par une forme de paternalisme envers le garçon ? Ou par expérience car il a lui aussi vécu à Underground City et en sait la perversion ?

En choisissant d'ignorer le conseil de Uron, Gogi ignore qu'il commet une erreur terrible. Car Zedo est bien le "parasite" qu'a deviné son hôte. Il n'est pas seulement devenu un chef de gangs mais un authentique malfrat et rancunier. Il profite de la situation pour se venger tout en mettant la main sur l'Ambernoir du refuge, et déclenche ainsi une série de catastrophes spectaculaires.

Le rythme vif qui fait beaucoup pour le charme de l'histoire est intact, ménageant quelques pauses certes mais entraînant surtout le lecteur dans une cascade d'actions dramatiques. L'antagonisme désormais établi entre Gogi (qui souffre d'une blessure infligée par Zedo et de la perte de Kara, apparemment victime de la destruction du refuge) et Zedo promet beaucoup et souligne l'évolution du tandem, deux amis indéfectibles désormais ennemis mortels. Les monstres géants sont du coup plus discrets, même si leur présence reste menaçante : ils incarnent surtout le cadre du récit dans ce qu'il de plus effrayant, imprévisible, dépassant les humains - et par extension prolonge la relation de Gogi et Zedo via la rivalité entre Sheik et Wraith.

Carlos Valderrama a moins d'occasion dans cet épisode de prouver à quel point il est à son avantage dans des scènes spectaculaires. Mais n'allez pas croire qu'il traite l'histoire paresseusement : au contraire, il prouve son adresse pour animer des moments où une tension électrique traverse les personnages.

Le découpage et les compositions des plans sont toujours à la bonne distance de l'action et la justesse de la gestuelle, l'expressivité des personnages, la disposition de cases pour révéler les manoeuvres des protagonistes, permet d'apprécier pleinement l'intensité de ce qui se joue dans ce huis clos. La scène où Zedo poignarde Gogi est remarquable, surprenant en même temps qu'elle confirme ce que chacun pressentait. Et, une fois encore, l'épisode se clôt sur un moment traumatisant avec Uron livré à lui-même face à un géant et Kara disparaissant sous les gravats.

C'est un vrai régal et ce qui ne trompe pas, c'est qu'on referme le fascicule avec l'impatience d'en savoir très vite la suite.
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