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Mais, simplement, sans "broder" sur ton avis, ton ressenti, je ne comprends absolument en quoi les personnages sont "salis". Je ne saisis pas cette notion, je ne vois pas qui souille les persos, et quels persos d'ailleurs.
Et puis "l'âge d'or"... C'est vraiment une expression-valise ! On y met ce qu'on veut, surtout quand on reçoit mal une annonce, comme si aujourd'hui c'était vraiment une époque pourrie. (A ce sujet, je ne peux que te conseiller de lire, justement, "L'âge d'or" de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil qui s'amuse, au coeur d'une saga palpitante, de l'ambivalence d'un passé ou d'un avenir radieux)
Moi, je crois qu'on se fait l'âge d'or qu'on veut, quand on le veut. Non, ce n'était pas mieux il y a trente ans. C'est juste une impression parce qu'alors sortirent des histoires qui allaient devenir des classiques et révolutionner le média. Mais, bigre, depuis, il y en a eu d'autres ! Ce serait bien triste que les comics n'aient pas progressé depuis Moore, Miller, Gaiman, etc.
Je comprends que tu puisses exprimer une forme de lassitude sur la forme, parce qu'aujourd'hui la communication autour des comics est devenue envahissante, bruyante, assommante même. Mais c'est injuste car sur le fond, il y a toujours eu des merdes et des chefs d'oeuvre, aujourd'hui comme hier, des persos bien ou mal traités. Il n'y a pas une volonté organisé de salir les héros pour faire genre, comme si les auteurs se concertaient pour cela.
Maintenant, prends tes distances avec les "big two", vas essayer d'autres éditeurs, mais tu constateras certainement qu'ils ne sont pas exempts de reproches non plus, et je parierai volontiers que tu reconsidéreras ta position. C'est ce qui arrive quand on a le nez dans le guidon, qu'on se laisse submerger par les annonces : un pas de côté et la situation prend un autre relief, souvent moins dramatique.
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