Certes il reste encore les sorties du 28 décembre, et les Crimes de Snowtown risque d'être aussi intéressant que son homologue australien Animal Kingdom, mais je crois qu'on peut d'ors et déjà lancé ce fil consacrant vos films préférés de cette année, quite à faire un erratum si un de ces tous derniers longs sorti le 28 vient se mêler à la fête!
pas vraiment de règles, sauf que bien évidemment on parle de films sortis cette année en France, inédits, pas de reprise (je dis aussi pour moi), et bien sur que de la salle, pas de blu ray ou de de dvd. et bien sur aucune obligation de classer, en vrac ça passe aussi! pas de limites, autant que vous voulez, et si vous souhaitez mettre un top déceptions ne vous gênez pas!
pour ouvrir le bal mon coup de coeur le plus récent
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Shame de Steve McQueen ensuite, avec l'omniprésent Michael Fassbender.
Donoma de Djinn Carrénard, le film guérilla, tourné avec rien et d'une grande qualité tant formelle que sur le fond.
Toutes nos Envies de Philippe Lioret avec le toujours juste et touchant Vincent Lindon qui est la principale raison de la présence de ce film dans mon top.
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, un grand film français sur ce thème.
Another Earth, petit film philosophique de Mike Cahill avec un soupçon d'anticipation, très sous estimé lors de sa sortie, qui a su résister au temps dans ma tête.
Polisse de Maiwenn Le Besco, avec son Joeystarr qui crève l'écran, très très bon film.
Drive de Nicolas Winding Refn, film de l'année pour moi, il y a tout, la musique envoutante, la première scène parfaite, le héros taiseux à la Melville, les scènes de ouf qui te raye la gueule si tu n'y prends pas garde. une cinégénie lestée au plomb qui fait très très mal.
Restless de Gus Van Sant, avec Mia Wasikowska et Henry Hopper, en double jumeau de son défunt père et pour son premier film. troublant, beau et poétique.
L'Apollonide de Bertrand Bonello, qui a fait un travail de plasticien énorme. porté par un casting de femmes de qualité, avec notamment Adèle Haenel que j'avais déjà adoré dans la Naissance des Pieuvres.
La Guerre est Déclarée de Valérie Donzelli, qui actrice réalisatrice est un peu ma révélation de l'année tellement j'ai l'impression de l'avoir vu de partout (trois films tout de même comme actrice). réussir à faire sourire et rire sur un tel thème c'est du talent.
Super 8, de JJ Abrams film mal aimé des cinéphiles un peu trop obsédé par Spielberg. pour reprendre une phrase de Deroxat, nous avons été sacrément gâté au niveau des films pour enfants cette année. du haut niveau question entertainement, intelligent, doux, sensible, magistralement exécuté.
J'aime Regarder les Filles de Frédéric Louf. gros coup de coeur de l'été personnel, avec le talent de Pierre Niney et d'Audrey Bastien qui m'a tapé dans l'oeil. je vais suivre sa carrière à cette petite.
Une Séparation, très beau film iranien Asghar Farhadi qui au de là de son titre et sa thématique évidente a la classe de montrer la situation sociale d'un pays assez refermé sur lui même. un tableau fascinant d'un pays qui a un cinéma bien à la hauteur du passé culturel de son pays.
le suivant va faire rire,
Fast and Furious 5 de Justin Lin. j'aime le cinéma d'exploitation, les belles cascades avec de vraies bagnoles, tel les classiques du genres, Vanishing Point, Mad Max et j'en passe. ce Fast 5 est très réussi, j'en prend pour preuve la scène de poursuite avec le coffre fort sur la route brésilienne. tournée excellement, un bonheur de fan de séries B.
Animal Kingdom de David Michôd, film australien tendu au cordeau, lourd en affect qui m'a énormément plu dans le premier quart de l'année. l'école australienne produit de sacrément bons petits films encore aujourd'hui.
Road to Nowhere de Monte Hellman, le réalisateur génial de Macadam à deux Voies. le premier film produit intégralement avec le 5D mark II Canon, une narration folle et entrecroisée, la joie de revoir Shannyn Sossamon et Dominique Swain. si vous en avez l'occasion regardez ce grand film.
Tomboy de Céline Sciamma, réalisatrice un peu trop vite labelisée Fémis (comme si c'était un problème d'ailleurs), qui enchaine une deuxième perle à sa carrière après le très beau Naissance des Pieuvres. l'ambiguité d'une petite fille qui se fait passer pour un garçon, tout cela exprimé avec les mots d'un enfant.
Winter's Bone de Debra Granik avec la très douée Jennifer Lawrence. une plongée au coeur des rednecks du nord des Etats Unis. il semble ne jamais faire chaud dans cet endroit glacial pour les miches et le coeur. personnages ultra charismatique et rudement bien interprétés.
pour clôturer mon top 20,
True Grit des frères Coen pour ce film mal aimé là aussi, qui est pourtant un pendant western au film noir et polaire que fut Fargo en son temps. arride, dur et cassant, avec le génie du grand, du monumental Jeff Bridges, concurrent au titre de meilleur acteur de son temps encore en activité (oui rien que ça).