Trinity 41
Our Rightful Realm / His Hunger
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley /
Inker : Art Thibert /
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua
Enfin, je peux mettre la main sur ce
Trinity 41 (et aussi sur
Trinity 42 qui va sagement attendre son tour) ! Cela ne faisait que 2 semaines que je n’avais eu pas ma dose hebdomadaire de
Trinity et je ressentais déjà le manque : c’est dire comment la série a réussi le tour de force à me faire oublier le pénible 2ème acte !
En effet, Kurt Busiek a mis de côté les (nombreux) encombrants et a décidé (pour le moment) d’offrir un joli 3ème acte en guise de conclusion : la Trinité est de retour et elle va le faire sentir !
Pourtant, je ne m’étais pas trompé : la Trinité semblait s’être débarrassée de la Troïka trop facilement : et pour cause, elle est toujours là ! Est-ce que Kurt Busiek va montrer le point de vue des 3 lascars au retour qui torpille leurs projets (enfin surtout de Morgaine) ?
De toute façon, il y aura bien des réactions à commencer par celles des héros ou de la Trinité elle-même qui semblait avoir des idées bien arrêtées sur la suite des événements : dès cette semaine ?
Est-ce que la 2ème partie va me redonner du Krona introspectif ou bien est-ce que le cas John Stewart sera jeté en pâture au loup ? Pour la partie graphique, la série accueille de nouveau Tom Derenick qui en a fini avec
Reign In Hell, il devrait donc pouvoir peaufiner ses planches à l’image du bourreau de travail qu’est Mark Bagley !
Le retour de la Trinité affole les radars au QG de la Justice Society International : la bataille qui les oppose à la Troïka est sur le point de commencer !?!
En fait, non, Kurt Busiek va montrer leur rixe du point de vue des héros mais il n’oublie de pas de montrer que ce retour s’accompagne de dissensions parmi la Troïka devant les actions à mener :
Du plomb dans la tête?
La Dark Arcana est stupéfaite de voir que leurs boss se sont taillés surtout que l’arrivée de la Trinité provoque un sursaut parmi les héros qui décident de les bouter hors de Metropolis !
Il n’y a pas que cela, Hal Jordan qui était Sky-Knight redevient d’un coup ce qu’il était : un Green Lantern (alors que ceux sont black-listés dans cette réalité…).
Il n’est pas le seul : les Metal Men ou des Titans retrouvent leur aspect d’origine !
Ces changements inquiètent Jay Garrick et Alan Scott qui se demandent ce qu’ils vont devenir : ils feraient mieux de s’inquiéter pour ceux qui n’existent plus dans la réalité d’origine :
Parti pour revenir ailleurs?
Barry n'étant pas encore revenu lors de Final Crisis n’a pas d’existence, il disparaît…
De même, la réalité 1ère reprend ses droits pour les vilains : Khyber, création de Kurt Busiek, disparaît pour vaquer à ses réelles occupations. Pour la suite de Trinity ou un éventuel spin-off ?
En parlant de spin-off, il peut y en avoir 1 sur Tomorrow Woman et Triumph qui devraient rejoindre l’armée des ombres : pourtant, seul Triumph décède pour le moment… La nature de Tomorrow Woman l’épargne t’elle pour le moment ?
Ce n’est pas le cas de Vibe…
La victoire des héros provoque la fuite des vilains dont les principaux de la Dark Arcana : Cheetah et le Joker qui, influencé par la présence de Batman, semble se diriger vers Gotham City…
Jay, Carter et Alan veulent des explications de la Trinité mais cette dernière disparaît…
En tout cas, e retour à la normale, enfin la disparition des failles de réalité en intéresse 1 :
Luthor un jour, Luthor toujours?
Est-ce que Lex Luthor va se la jouer Alexander Luthor dans Infinite Crisis ?
Va-t-il s’opposer à la Trinité si cette dernière continue à provoquer le retour à la normale ?
Va-t-il y a voir une confrontation Batman / Joker ?
Comment va réagir Morgaine à cette débandade ?
To Be Continued…
Ca fait un bien fou de retrouver
Trinity surtout avec un numéro de ce calibre ! Je ne sais pas si le fait d’avoir attendu 2 semaines a joué mais je ressors ravi de ma lecture, pour ne pas dire capturé !
La 1ère partie n’est à proprement parler une relecture de la 1ère partie de la dernière fois qui montrait le retour de la Trinité mais bel et bien la même scène mais d’un autre point de vue qui n’est pas celui de la Troïka (plus tard ?).
Alors que le combat des « dieux » monopolisait l’attention pour ne laisse que des miettes à la « valetaille », Kurt Busiek les réhabilite !
Cela s’accompagne d’un semblant de retour à la normale mais sous influence ! Certains personnages commencent à retrouver leur statut pré-cérémonie allant plus vite que la musique vu que la réalité reste telle qu’elle. Evidemment, cela permet à Kurt Busiek de montrer des personnages dans leur configuration la plus connue mais il ne faut pas oublier qu’avec cette réalité il s’était permis de faire revenir au devant de la scène des personnages décédés ou pas encore revenus : ce qui devait arriva et certains disparaissent lamentablement quand d’autres m’ont arraché un certain soupir…
Comment ne pas voir ce grossissement à la loupe de ces « séparations » l’annonce d’un éventuel spin-off comme je l’ai déjà relevé il y a quelques semaines ?
Après, ce qui est valable pour les héros vaut aussi pour les vilains et je soupçonne Kurt Busiek de vouloir en profiter pour se pencher un peu plus sur Khyber mais aussi sur les contreparties historiques de la Trinité…
En tout, en plus changement opéré chez certains personnages, la présence de la Trinité a un autre effet : telle une potion magique, la Trinité dope littéralement les héros qui, alors qu’ils essuyaient une branlée façon Barcelone / Lyon, retournent la situation boutant l’envahisseur en dehors de Metropolis.
Après, tout ne va pas encore dans le meilleur des mondes et Kurt Busiek conserve pas mal de cartouches à commencer par la Trinité qui garde son comportement hautain !
Kurt Busiek parvient à éviter la redite (ce qu’il n’avait pas su faire sur la planète des autochtones…) avec cette histoire dans l’histoire : il enrichit les débats en s’attardant sur quelques retombées directes de la Trinité montrant que chaque personnage a son rôle à jouer ! Il est très fort !
Je n’en dirai pas autant du lettreur Pat Brosseau s’il est bien celui qui choisit les polices de caractère car celle utilisée en 2ème partie m’a passablement irrité alors que l’histoire contée en vaut la chandelle !
Si Krona est encore présent, les révélations cosmiques concernent un autre protagoniste : John Stewart !
Kurt Busiek et Fabian Nicieza s’inspirent de Geoff Johns (quelle bonne idée !) qui a su personnifier les couleurs de l’arc-en-ciel avec différentes entités (oui juste Parallax et Ion pour le moment mais il y en a 2 autres qui arrivent assez vite !) : les auteurs appliquent la même méthode aux Qwardiens et poussent l’analogie avec le « porteur de la torche » (c’est vrai que
Torchbearer a plus de gueule !) vu que c’est le fameux Green Lantern….
Les auteurs expliquent enfin en profondeur le mode binaire du personnage donnant des relents de l’excellent
Sinestro Corps War !
Pourtant, avec Krona dans les parages, cela finit bizarrement dans un schéma caricatural à la Galactus / héraut : cela prouve aussi que Kurt Busiek puise dans différente influences pour son histoire !
En tout cas, j’aime et la multiplication des menaces au fur et à mesure que la série approche de la fin est la promesse de numéros très denses : il ne reste plus qu’à espérer qu’ils seront tous à la hauteur !
Un peu comme Mark Bagley qui lui est toujours à la hauteur sauf pour les visages féminins parfois de traviole (Charity ou Tomorrow Woman, bof…) mais alors il assure pour les personnages costumés !
De son côté, Tom Derenick n’a pas trop à se creuser pour les visages vu qu’il n’en a pas (ou presque) : sa mission consistait à rendre menaçant Erdammeru (à vos souhaits…) et il s’en acquitte très bien !
Il reste la couverture : après son Superman très classe mais assez raide, Shane Davis se la joue plus facile avec un Batman bien campé sur une carcasse de voiture (à défaut de gargouille) tel un Spider-Man : magnifique !
Trinity n’a pas perdu les bonnes recettes des derniers numéros et j’ai hâte de lire le numéro 42 !
Kurt Busiek évite les longueurs et plus aucun numéro ne se ressemble malgré les apparences : il partage équitablement les 2 parties (toujours aussi indispensables l’une que l’autre…) de fort belle manière. De plus, la partie graphique ne déçoit toujours pas.
Qu’il semble loin le 2ème acte tout pourri….
Bilan :