Trinity 28
Those We Have Lost / Railing Against The Tide
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Tom Derenick
Inker : Art Thibert / Wayne Faucher
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua
Dans une semaine marquée du sceau
Final Crisis (qui sort quand même de temps en temps…),
Trinity n’a logiquement pas besoin de faire de vagues tant la série se suffit à elle-même et mène sa barque tranquillement !
En effet, nullement troublée par des retards intempestifs ou des changements de dessinateurs, la production de Kurt Busiek pose calmement les ingrédients du retour à la vie civile de la Trinité sans que son absence ne nuise à la série un peu à la manière d’un
52 où les 3 héros furent très peu présents.
En ce moment, cela permet de se pencher sur des personnages dont le statu quo a changé tout en étant très intéressants ! Aussi, cette semaine, l’entourage (très) proche de la Trinité va être mis en valeur et la fine équipe constituée promet de savoureux échanges !!
Evidemment, c’est Mark Bagley qui s’en charge…
Pour la 2ème partie, ce sont les méchants de la semaine dernière qui ont encore les faveurs de l’histoire !! Tom Derenick se substitue à Scott McDaniel : le changement dans la continuité de cette back-up qui n’a de back-up que le nom tant elle est indispensable à la série ?
Après avoir réuni le gang des amis de la Trinité, Alfred emmène tout ce petit monde pour une cérémonie devant les rapprocher de leurs chers disparus.
Le lieu est assez singulier car c’est à Happy Harbor, Rhode Island où se trouve logiquement le 1er QG de la Justice League Of America.
Seulement, les 3 héros n’ayant pas été là pour la formation de l’équipe, la grotte a plus servi de lieu de perdition…
Elle remplit sans problème le Wonderbra…
Dick est tombé bien bas… Nemesis lui fait bien comprendre puis Supergirl sépare les 2 mâles Alpha…
Alfred ramène tout ce petit monde à plus de raison et sort 3 artefacts ramenés de ses fouilles pour la cérémonie qui renvoient à un avatar ressemblant à chaque membre de la Trinité.
Ensuite, autour d’un feu de camp, il demande à ses compagnons de se focaliser sur ce qu’ils ont perdu sans le savoir : des visions de la Trinité leur apparaissent alors.
C’est le moment que choisit Alfred pour demander que es 6 soient emmenés là où se trouvent la Trinité ! Une explosion retentit…
Une fois leurs esprits retrouvés, les personnages commencent à se comporter de façon plus conventionnelle :
Il a grillé son Joker….
Supergirl leur remarquer qu’ils ne sont plus sur Terre et que l’endroit est habité par un peuple d’hommes violets où justement un vol a été commis !
Le responsable du larcin est jugé par 3 dignitaires inspirés par 3 divinités Sun King, Night Judge et She Whose Shield Is Truth qui sont évidemment la Trinité.
Les 3 juges décident de faire passer un test au voleur en l’envoyant là où se trouve le petit groupe :
Mon dieu, derrière toi, c’est affreux…
Il faut dire qu’ils ont atterri à côté du Mont Rushmore-like vu dans Trinity 1 où, les membres de la Trinité siègent comme des dieux…
Est-ce que la Trinité est consciente du culte dont elle fait l’objet ?
Quelle est cette planète ?
To Be Continued…
Voilà un épisode de
Trinity qui m’aura bien baladé que ce soit en 1ère ou 2ème partie où chacune a vu son actualité sur 2 fronts !
Ce n’est pas que ce soit difficile à suivre (surtout en comparaison de Final Crisis) mais j’ai plus préféré la 1ère partie plus en adéquation avec l’histoire principale !
Pour commencer, la 1ère partie a offert une cérémonie à base d’artefacts évidemment en rapport avec la Trinité qui ne s’est pas éternisée : je ne m’attendais pas à ce qu’elle arrive aussitôt et à ce qu’elle apporte aussi vite des résultats !
Déjà, le début de l’histoire offrait une vision alternative du 1er QG de la Justice League Of America laissé en désuétude pour cause de Trinité absente de cette réalité : c’est fou comme c’est récupéré par des souris fêtardes quand les chats ne sont pas là…
Plutôt que de se pencher plus longtemps sur les changements de décoration, Kurt Busiek préfère s’intéresser aux relations entre les personnages comme Donna et Dick : ceux qui sont comme frère et sœur (pas d’inceste non plus) dans la réalité ont bien changé, surtout Dick….
Arrive alors la fameuse cérémonie et les réminiscences du passé surgissent : le statu quo de certains participants commence à revenir à la normale.
Seulement, alors que je m’attendais à ce que la fin de la 1ère partie soit consacrée à un échange de souvenirs suite à la cérémonie, Kurt Busiek joue la grande bascule et propulse le lecteur dans un monde aperçu lors de la vison de
Trinity 1 qui continue donc d’être exploité 27 semaines après sa sortie : comme quoi, la série a vraiment des bases solides !
Aussi, alors que Kurt Busiek n’a pas dévoilé tous les mystères de
New Earth nouvelle version, il propose un (nouveau ?) monde où la Trinité est une source d’inspiration biaisée au 1er abord… Je ne sais pas s’il va aborder un côté divinité des 3 icônes (pas en relation avec un statut de New God a priori…) sous lequel plusieurs bannières vont se joindre ou s’affronter comme le suggère le triptyque de couvertures par Carlos Pacheco mais ce qui est sûr est Kurt Busiek s’est déjà « amusé » à brouiller les pistes sur la représentation des 3 émissaires des héros.
En effet, le discours de Wonder Woman est énoncé par un homme et celui de Batman par une femme : seul celui de Superman semble être mieux loti. A ce sujet, pour aiguiller tout de suite le lecteur, les phylactères sont de couleur différente et l’affectation de tel discours à tel membre de la Trinité est assez facile.
Une partie qui ouvre des perspectives intéressantes !
Je n’en dirai pas autant de la 2ème partie dédiée aux vilains qui se faisaient la malle la semaine dernière. J’ai eu l’impression d’assister à la même scène alors que je pensais que le passage prison Break terminé : les 1ères pages font un tantinet remplissage.
De plus, cela a offert un Jay Garrick dans un costume ridicule qui m’a fait bloquer quelques secondes : Tom Derenick ne lui pas restitué la grandeur qui sied aux
Scarlet Speedsters…
Heureusement, la suite est mieux : après les savants fous d’Oolong Island de
52, Kurt Busiek et Fabian Nicieza recyclent l’idée en présentant une coalition de scientifiques (quasiment les mêmes) œuvrant pour résoudre ce « petit » problème de continuité qui occasionne des failles !
Je sens bien que cette intrigue (avec un Lex Luthor jamais plus dangereux que lorsqu’il veut du bien aux gens) peut déboucher sur un subplot très sympathique.
Pour le moment, c’est Tomorrow Woman qui essuie une fois de plus les plâtres des soubresauts de réalité : un parallèle avec son destin sous la plume de Grant Morrison dans
JLA ?
Au dessin, Mark Bagley prouve qu’il s’en tire très bien avec les personnages humains non gonflés aux stéroïdes tout en faisant passer les émotions.
Par contre, au niveau des autochtones violacés qui font leur apparition en ces pages, c’est moins bien. Si le fait qu’ils se ressemblent tous (homme ou femme) a dû l’aider à réaliser ses pages, il ne s’en dégage pas une un fol enthousiasme hormis pour les 3 représentants de la Trinité.
De même, Tom Derenick a fait très « fort » : cela avait ma commencé avec son Jay Garrick ridicule à souhait. Heureusement, il se rattrape par la suite mais il est regrettable que les décors soient autant réduits à la portion congrue. Les délais obligent, je sais mais…
Peut-être encore sous le coup de ma lecture de
Final Crisis 5, j’ai d’abord eu du mal à me mettre dans le bain de ce numéro : la relecture du lendemain lui (et me) fut plus profitable mais j’ai toujours ce sentiment de trop peu. Le dessin est même en deçà des prestations habituelles.
Si la 2ème partie m’a assez frustré au début, la 1ère partie fut plus sympathique et ouvre de nouvelles perspectives.
La Trinité (ou du moins son esprit) devrait être plus présente : il reste à voir si ce regain d’intérêt ne va pas se faire au détriment de la nouvelle réalité qui risque d’être en roue libre jusqu’à la fin du 2ème acte si jamais le remplissage se répète….
Alors des révélations pour la semaine prochaine ? Est-ce que la Troïka va refaire parler d’elle ? Si oui, Tarot sera t’elle du lot ?
Quid de Krona et consorts dans l’espace ?
Bilan :