Afficher un message
  #58  
Vieux 17/08/2008, 16h09
Avatar de FredGri
FredGri FredGri est déconnecté
Secret Identity of HB-Man
 
Date d'inscription: décembre 2002
Localisation: Cherbourg en Cotentin
Messages: 12 932
FredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que TornadeFredGri est plus orageux que Tornade
Je ne sais pas si ce texte convient ou même si il a sa place ici, en fin de compte, néanmoins, dans ma petite tête ce fut un gros délire qui m'a bien fait marrer et je me le suis rappelé en lisant l'intitulé de ce sujet...

A vous de voir mais je me dis que le narrateur a bel et bien un super pouvoir, comme ses adversaires, bon, ensuite il faut juste se demander si ça n'est pas de ne pas simplement se prendre au sérieux :-)))))))))))))

Bonne bataille à "mes" côtés :siffle:

[B]Toi le petit suisse...[/B]
[I]
Quand je te regarde dans ta petite assiette, je vois cet ennemi, cet être fourbe qui me hante depuis tant d’années. J’ai même, sans m’en rendre compte, modifié ma façon de parler la bouche pleine au milieu du dessert ! Bigre !
Ne ricane pas, tu n’as pas à te moquer de mon combat, de ces fins de repas qui tournent à l’obsession. Tandis que je te cherche comme ça, à chaque fois, j’observe du coin de l’œil, progressivement, ma main qui tremble en tenant la petite cuillère…
C’est à cause de ton regard fourbe et mou que je suis devenu… Que je suis devenu « Fredgri, le chasseur de petit-suisse », cet être légendaire qui parcourt les rayons des supermarchés à travers le monde, qui questionne les mille et un employés qu’il croise de son regard rendu vitreux par le manque de sommeil. C’est une étrange quête dans laquelle je me suis lancé, de celles qui anéantissent des vies, qui permettent aussi à des caractères de se révéler, de celles qui transforment les êtres ordinaires, comme je le fut longtemps, en surhommes bravant les obstacles, volontaires, le menton en avant, allons-y, allons pourfendre cette machiavélique créature de lait.
Alors oui, tu ne dis rien, tu ne trouves aucun argument pour te tirer de cette situation, tu croyais vraiment que je tomberais dans le panneau, trompé par ton apparente innocence !
Chaque fois que je dois exterminer un être comme toi je sens cette force qui monte, ma vue en vient même certaine fois à se troubler et je ne veux pas entendre tes lamentations sourdes qui résonnent partout autour de moi.
Petit suisse, ta dernière heure a sonné. Fais toi une raison.
Je t’ai regardé jour après jour dans le frigo, je t’ai parfois écouté murmurer tes plans aux yaourts aux fruits « nous allons tout d’abord envahir le salon, puis l’étage et bientôt nous serons les maîtres du mooooooooooooonnnnnnnde ». Le ricanement du petit suisse est insoutenable, je ne m’y ferais certainement jamais mais je résiste ! D’ailleurs il n’a pas lieu de crâner le scélérat, 60 gr par petit pot, 40% de matière grasse, plus de 500 Kcal par 100 gr, y a pas de quoi être fier non plus, bonjour le dessert diététique !

Au début, j’ai bien tenté de prévenir mes amis, mais personne ne m’a vraiment cru, ils se sont progressivement éloignés de moi d’ailleurs, me traitant de fou, riant dans mon dos, mais ils étaient dans l’ignorance, je ne pouvais les blâmer ! Et je suis partit, loin, suivant la voie qui se traçait devant moi, traînant mes pas dans des contrées lointaines, méditant avec les moines du pays du roseau qui plie mais ne casse pas, apprenant auprès des chefs de tribu en Afrique noire à devenir toujours plus fort.
J’ai énormément perdu dans ces errances, perdu mais aussi beaucoup changé, je suis devenu l’anti-petit suisse ultime, le Steven Seagle qui saura protéger l’innocent bambin contre la calamité qui se tient dans l’ombre du frigo, derrière les fromages blancs. Et en revenant chez ma mère je me sentais prêt à changer le monde une bonne fois pour toute.

Aujourd’hui, donc, je me suis préparé pour cet affrontement, j’ai revu mes différentes approches, retravailler mes techniques et là je me sens prêt ! Ca va sarcler !

Nous nous observons. Nous nous évaluons. Je serre ma petite cuillère dans ma main droite. La sueur glisse le long de mon cou. Tu te blottis au fond de ta petite assiette. La tension monte.

Première botte : L’attaque du renard-à-l’haleine-de-thé-au-jasmin.
Pour cette première offensive je dois me concentrer et souffler violemment en direction du petit suisse. Ce dernier se recroqueville légèrement, une légère onde déforme sa surface et je dois alors le pourfendre d’un geste en engloutissant ma première bouchée. Cependant le traître est préparé, lui aussi s’est visiblement entraîné, arrrrrghhh ! Il évite l’attaque, se retourne et me crache un jet de crème… heureusement, je ne l’avais pas sucré, ouf !
Je me remet péniblement de la riposte en m’essuyant le visage (se dépêcher car cela n’est pas bon pour la peau)
Je calcule. J’étudie les angles. Je surveille la direction de son regard pour anticiper.

Deuxième botte : L’attaque du furet-qui-n’a-pas-été-accepté-sur-l'île-de-la-tentation.
C’est une botte assez efficace en fait, je dois me relever, faire des gestes qui marient la sveltesse du furet et l’agréable harmonie gestuelle d’un candidat potentiel. Je sens que le coup porte, le petit suisse commence légèrement à pleurer et ne le laissant pas se ressaisir je bondis et bloque la petite cuillère au sommet du monticule blanc, sans qu’il n’ait le temps de vraiment comprendre ce qui lui arrive je m’envoie une cuillerée pleine…
Cette victoire est pour moi un excellent signe, je ne dois pas lui permettre de reprendre le dessus, il me faut profiter de cette occasion qui m’est offerte pour lancer ma…

Troisième botte : L’attaque de la tranche-de-marbré.
Ah je suis heureux.
Les coups vont pleuvoir.
Je saisis une des tranches de marbré que j’avais soigneusement caché derrière une brique de lait sur la table, sans une once d’hésitation je me relance, plonge la tranche dans le petit suisse qui ne peut que gémir sous cette ingénieuse salve, et j’avale le gâteau d’un seul coup. Je sens déjà que l’ennemi n’a plus toute ses facultés, à peine tente-t il une ridicule…

Quatrième botte : L’attaque du Dragon-Ball-atomique.
Il se concentre et au milieu de la masse laiteuse se forme une boule d’énergie qu’il balance dans ma direction avec une plainte muette. Je me jette derrière la gazinière tandis que le mur au dessus de moi craque légèrement. Je reconnais dans cette vision que c’est bientôt la fin du petit suisse. Je me relève et lui assène la…

Cinquième botte : L’attaque du piranha-congolais-qui-salue-l’horizon-avant-son-ultime-coup-de-dent-en-priant-Bouddha-et-ses-apôtres.
Et sans réfléchir trop longtemps, je m’élance, plongeant la tête la première dans ce qui reste de petit suisse, je plonge en ouvrant grand la bouche, j’engloutis le maximum que je peux, il y en a partout. C’est l’attaque fatidique, je sens cette montée d’adrénaline qui conclue chaque nouvelle victoire, je ferme les yeux, tout à mon bonheur de guerrier et le sourire aux lèvres je relève la tête…

Autour de moi…

J’entends déjà les rescapés pleurnicher derrière la porte, en implorant mon indulgence. Je bois un verre de jus d’orange pour retrouver mes esprits, je repense à ces conseils d’un de mes vieux maîtres Tchaï Ting Pong Fuuuuu:

« Le petit scarabée doit savoir aussi laisser son adversaire se recueillir sur ses frères tombés sur le champs de bataille »
« Le petit scarabée doit garder son cœur de philosophe et toujours avoir en tête les mots du poète…
« Le matin un cierge brûle
L’après-midi Derrick à la télé
Le soir sa ration de petit suisse » »

Je vais donc me rasseoir un peu, prendre mon pouls, une douche, faire un peu de karaoké, quelques dizaines de pompes, prier, manger un steak et quelques chips. Je repense à tout ça, je fais le point. Quel est le but de ces combats ? Combien de temps résisterais-je à cette tension ? Ne vaudrait-il pas mieux que je retourne vers la société, vers les gens et abandonner le monde à ces petits suisses belliqueux ?

Mais non…

J’ai signé un pacte avec les forces du bien, je ne dois pas faillir, le salut de l’humanité est entre mes mains, il faut continuer, encore et encore.
Je me relève. J’ouvre la porte du frigo. Je saisis quatre petits suisses.
Qu’importe, je n’ai plus cette taille de héros bodybuildés que j’ai longtemps eu, j’ai pris du ventre, et avec mon rasage très approximatif on va finir par m’appeler Carlos, mais qu’importe, oui qu’importe.

Quelques pas vers la table. Une assiette creuse. J’ouvre, je retire le petit emballage de papier humide, shplof… Et cette fois je sucre.

« Noooon, que fais tu ?
Nous ne ferons rien, promis, nous resterons dans ce frigo, nous laisserons passer la date limite et si tu veux on arrêtera même de chanter du Goldman la nuit, on t’amènera tes chaussons, ton journal, tes tranches de pain à la confiture. S’il te plait, laisse nous dans un coin, steeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuplaiiiiiiiiiiit ! » Mais je reste sourd, je pioche, pioche, pioche, j’avale, je racle, je lèche… Je suis un warrior.

Je ne veux pas faire attention à ma mère qui me regarde, résignée, finir ma troisième ration. Je ne l’écoute pas, elle et ses insultes, elle n’est plus dans mon horizon.
J’entends les premiers « Hourra !!!»

Je suis… Je suis « Fredgri, le chasseur de petit-suisse », cet être légendaire qui… Souvenez-vous de moi, de mes exploits… Venez me rejoindre.
[/I]

Hum, voilà
Faut pas avoir peur des fois !
__________________
Mon site (qui date )