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Vieux 13/10/2007, 18h46
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Mr Gumby Mr Gumby est déconnecté
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Mr Gumby change la caisse du Fauve
« - Tremblez vermines des ténèbres devant la magnificence de Thart Gudul, l'épée de lumière !!
Heu, tonton, pose ce couteau à pain, s'il te plaît.
Et puis descends doucement de la table par pitié.
Ha, ha, gobelins infâmes, sachez que l'amulette que m'a offerte la prêtresse Pétassula après cette folle nuit me protège de vos maléfices.
Putain ressors ses figurines et mets lui le seigneur des anneaux qu'on soit un peu peinards.»




Aujourd'hui tiens j'ai envie de revenir sur un truc connu comme le loup blanc et dont on a sûrement déjà parlé par là mais tant pis.


Sorti en 1990 chez Marvel epic et repris dans la foulée dans une VF agrandie mais pas si vilaine que ça chez Zenda les quatre numéros du cycle des épées sont l'adaptation des romans du même nom de Fritz Leiber qui ont fait les délices de ma pré-adolescence entre un Stephen King et un Lovecraft. J'adorais l'humour et l'ambiance bizarre qui pimentaient les aventures médiévalo-fantastiques et très malhonnêtes du souricier gris et de son barbaresque pote Fafhrd.

C'est Howard Chaykin qui se coltine l'adaptation de cinq de ses aventures et il s'en sort fort bien. L'humour est très bien respecté et l'on retrouve même la narration un peu sautillante des nouvelles. L'élément principal du récit : l'amitié entre deux héros aux personnalités attachantes est parfaitement conservé. Les dialogues sont un des points forts de Chaykin et cela lui est ici fort utile car même quand ils se bastonnent, les deux compères cessent rarement de causer.



Aux dessins, Mike Mignola encré par Al Williamson fait des merveilles et il apporte la petite touche macabre qui participe beaucoup au charme de ces histoires. Les rues de la lugubre Lankhmar sont splendides et les compositions sont hyper dynamiques. A l'époque j'avais été fasciné par ces ombres incroyable et l'économie de détails. J'en ai passé des après-midis à essayer en vain de reproduire sur des feuilles à carreaux le style Mignola.
Ce qui est rigolo c'est que quand on compare le Mignola de 1991 à celui de la couverture réalisée en 2007 pour le recueil de [G]Dark Horse[/G], il y a un monde qui sépare ces deux univers graphiques. L'épure et la géométrisation du trait sont impressionnants. Et pourtant le Mignola « à l'ancienne » conserve pour moi un charme nostalgique imparable.


Je les ai lu dix mille fois ces cinq petites histoires mais je les aime toujours autant. Le fort joli recueil cartonné sorti chez Delcourt cet été rend justice à cette oeuvre totalement mineure mais follement attachante.
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L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques
Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7

Dernière modification par Mr Gumby ; 14/10/2007 à 21h39.
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