Discussion: The Cure : le Topic
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Vieux 20/09/2014, 17h00
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Zen arcade Zen arcade est déconnecté
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Bon ouais ok, The Cure restera sans doute dans les mémoires pour sa fameuse trilogie réalisée au tournant des 70's et des 80's.
Seventeen seconds, Faith, Pornography, trois classiques définitifs.
Le reste de l'histoire, c'est malheureusement à partir de la fin des années 80 une longue plongée dans l'autoparodie.
Qu'on oubliera poliment.
Mais coincé entre les deux, reste une des périodes les plus passionnantes du groupe.
Surtout les années 83 et 84.
Une poignée de singles impeccables nous libèrent de l'étouffant Pornography.
Let's go to bed, The Walk, The Lovecats. Trois pépites pop imparables.
Et puis, The Top.
Album souvent malaimé, inégal, bancal, déroutant mais pourtant passionant.
Psychédélique, baroque, expérimental, multiple.
Album de transition, certes. Mais de transition vers quoi ?
Certainement pas vers le très raté Head on the door. Plutôt vers Kiss me, kiss me, kiss me, qui retrouve une variété d'ambiances salutaire. Dernier essai fructueux avant la normalisation et la redite entamée dès le faux classique Disintegration.
Mais revenons en 1984.
Smith partage alors son temps entre The Cure et les Banshees de Siouxsie Sioux et sort d'une collaboration avec le Banshee Steve Severin (The Glove), qui lui ont ouvert de nouveaux horizons musicaux (aidé par la consommation massive de substances illicites).
The Top, que Smith réalise pratiquement seul, est fortement imprégné de ces expériences.
Et part dans tous les sens. Reflet de ce qui se passe à l'époque dans la tête de Robert Smith.
On y trouve certains des plus beaux morceaux pop du groupe (Dressing up, Bird mad girl), la fureur des formidables Shake dog shake et Give me it, le chouette single Caterpillar, l'orientalisant Wailing wall et d'autres choses recommendables.
Quelques morceaux dispensables aussi, certes (mieux vaut oublier The empty world). Mais bon.

Et puis 1984, c'est aussi le premier album live du groupe, sobrement intitulé Concert.
Une toute autre facette du groupe.
Aux antipodes de The top.
Le son est sec, râpeux, resserré autour d'un petit combo très rock. Nulle trace d'éclectisme baroque. Juste un groupe qui fait le taf avec une implacable efficacité.
Pour moi, c'est le sommet du groupe sur scène, au plus proche de ses racines punk, loin du son boursouflé qui deviendra la marque de fabrique du groupe.
La plus belle version ever de Charlotte sometimes, mon morceau de Cure préféré, c'est là et nulle part ailleurs qu'on pourra la trouver.
Rien que ça, ça en fait un grand disque.

Ouais, 1984, en fait, et si c'était la meilleure année du groupe ?


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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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