Justice League Of America 2
Writers : Brad Meltzer
Penciller : Ed Benes
Inker : Sandra Hope
Colorist : Alex Sinclair
J’ai plus attendu cette série que
52 après les 2 premiers numéros (0 et 1) qui m’avaient rappelé pourquoi j’aime DC et ses héros en collants. C’est la
JLA de Morrison qui m’a fait venir à la VO, ce n’est pas celle de Meltzer qui me fera partir !
Bon, comme le numéro 3 va se faire attendre, il fallait espérer que le 2ème épisode me fasse commencer à me ronger les ongles pour cette future attente. Heureusement, c’est le cas mais tout n’est pas parfait.
L’histoire ? Elle suit son petit bonhomme de chemin en continuant à distiller des informations, à rapprocher des intrigues et tordre le coup à certaines hypothèses qui prennent du plomb dans l’aile. N’oublions notre grand jury qui continue de se la jouer !
Passons à l’intrigue Red Tornado et aux aventures des membres encore officieux de l’équipe :- Red Tornado dans son corps d’homme goûte aux joies d’être un homme avec sa femme mais apprend que son corps d’androïde a été volé. A cela s’ajoute que son corps humain semble avoir quelques difficultés à s’habituer à avoir un tourbillon vivant à l’intérieur.
Résultat ? La tremblante du mouton au niveau de la main… Les prémices d’un retour à l’état androïde avec déchirement lacrymal ?
- Dinah, Roy et Hal enquêtent sur la disparition du corps de Red Tornado tout en mettant Roy à l’épreuve (genre bizutage gentil)
- Black Lightning est sur un coup et enquête sur un forfait perpétré par le Bomb Squad. Au passage le Bomb Squad est composé de Electrocutioner et de Plastique. Le 1er est connu et s’est fait casser la figure quelques fois dans Nightwing. Par contre, Plastique était aux abonnées absentes depuis un bon moment et aux dernières nouvelles c’était une vilaine repentie avec son mariage avec Captain Atom et sa période Suicide Squad. Encore un dommage collatéral de l’excursion Wildstorm de Captain Atom… Pas content de détruire un univers, il fait croire à sa femme qu’il est mort et elle redevient une s****** méchamment bien roulée, j’ose même la faire : « Quelle plastique, cette Plastique !!!! ». Merci Benes !!!
Elle le sait que son mari est le nouveau Monarch ? Se pourrait-il qu’il soit dans le coup après Blüdhaven ou c’est juste une coïncidence ?
- Vixen qui justement se retrouve face au Bomb Squad et qui se fait voler son totem par le duo : les 2 vilains se barrent via une Father Box comme le mois dernier le voleur du corps de Red Tornado… Tout cela commence à se lier.
Tout ce petit monde qui ne fait donc pas encore partie de l’équipe officiellement va immanquablement se télescoper car le trio arrive à une cache de T.O.Morrow (1er suspect évident) pour tomber sur son pote de chambrée Ivo que vient de quitter le vrai commanditaire (donc le Big Boss de fin de niveau de la couverture de Justice League Of America 5). Celui-ci lâche une flopée de Red Tornado sur nos héros et puis on se donne rendez-vous la prochaine fois...
Par contre, il y a encore des choses à raconter du côté de Black Lightning : lors de son enquête sur le Bomb Squad, il tombe nez-à-nez avec le Parasite ????
Aux dernières nouvelles, il était mort par empoisonnement à la kryptonite lors de son usurpation d’identité de Loïs Lane dans la série Superman par Loeb et McGuinness depuis quasiment 5 ans… Les héros reviennent à la vie donc les Bad Guys aussi le peuvent mais là c’est vraiment bizarre car je ne pense pas que ce soit la dernière version en date crée par Ruin dans Adventures Of Superman !
En tout cas, le Parasite travaille avec le Big Boss et reconnaît de suite Black Lightning : juste se couper les cheveux ne vous change les pouvoirs…
Pour finir.
Alors, l’hypothèse des New Gods alternatifs prend du plomb dans l’aile car l’ersatz de Mister Miracle et les Father Boxes sont entre les mains du Bomb Squad aussi. Elles ont pu être crées par Ivo pour le Big Boss. De même, l’hypothèse lancée sur les univers alternatifs pour expliquer la multitude de Red Tornado en prend un coup : ce sont des prototypes.
Donc le mystérieux commanditaire peut être un savant : Alex Luthor (qui serait donc vivant) car il faut un Luthor dans cette série comme promis ? Lex Luthor de Terre-2 rapatrié pendant Infinite Crisis vu que son exécution par Brainiac dans Crisis On Infinite Earths fut expéditive ? Brainiac invisible depuis le cross-over Teen Titans – Outsiders ? T.O.Morrow mentionné comme libre s’occupant de vilains (déjà il s’est remis de son évasion ou de son enlèvement dans 52)? Un autre ?
Une des phrases prononcées est un indice pour jouer au Cluedo et trouver son identité : « I’m not stupid. Not anymore. » Un vilain mis au placard qui a eu un éclair de génie? Un membre de la Society qui veut voler de ses propres ailes?
Avec ce genre d’indices, il y a du monde au balcon donc il faudra attendre pour conclure ce petit jeu très en vogue actuellement chez DC qui consiste à découvrir des identités…
Si on excepte la Trinité qui se la joue pratiquement au-dessus des simples mortels, il faut reconnaître que tout le reste s’accélère : Meltzer a planté les graines la dernière fois. Plutôt que de continuer à jouer sur différents niveaux pour les membres, il ramène tout dès le 2ème épisode à l’intrigue principale même s’il était évident que tout était lié.
A l’instar du précédent numéro, c’est essentiellement de la parlotte qui nous est livrée : c’est un sentiment de « lenteur » que j’ai ressenti à chaque page mais ce n’est pas négatif car cela permet de poser les situations et de bien présenter les personnages (et accessoirement de les mettre dans la mouise par la suite).
Cela ne va pas durer avec le clifhanger qui promet de la baston assez tripante car des héros sont face à un danger et il y en a au moins qui risque de déguster pour son baptême du feu…
Entre fausses pistes, retours de personnages et vilain énigmatique, Meltzer a décidé de nous balader. Il fait même durer le plaisir avec la draft (que les diverses couvertures ont un peu spoilé).
Pour le moment, il n’y a pas de franche unité entre les divers membres et pour cause) et il ne se dégage pas encore la sensation que l’équipe DC numéro 1 renaît. Evidemment, une fois le 1er run fini ce sera différent mais il faudra comparer ce 1er ru introductif à celui de la
Justice Society Of America où l’ambiance plus familiale devrait accélérer les choses. A part la Trinité d’un côté et le trio qui fleure bon les 70’s, c’est surtout un concours de circonstances qui va former l’équipe.
Oui mais la draft forme l’équipe, vous allez me dire ? Apparemment, celle-ci et l’intrigue principale se passent en même temps : nous risquons de voir débarquer la Trinité quand tout ira mal lorsqu’ils viendront annoncer aux futurs membres qu’ils ont été choisis pour se faire taper dessus tous les mois.
C’est ce petit côté qui me fait bizarre : autant le mois dernier, c’était sympathique, autant là l’attitude de la Trinité me fait penser à des gens en train de monter leur milice personnelle. Je peux me tromper dans l’interprétation mais c’est le seul point négatif.
A côté Benes nous sert beaucoup de planches où les protagonistes posent littéralement comme s’ils étaient figés (pas facile d’expliquer cela avec un comic…) mais c’est très réussi. Il continue de dessiner les demoiselles de façon exquise mais pas que ça, les hommes sont taillés dans le marbre : il y en a pour tous les goûts. A par quelques paires de lèvres d’ici ou là, c’est franchement impeccable. Il alterne petites et grandes cases et nous avons droit aussi à 2 splash pages en début et fin consacrées à du Red Tornado pour bien montrer qui est à l’honneur dans l’histoire.
Même la couverture de Turner est jolie sans valoir celle de Benes de la dernière fois.
Objectivement, j’ai autant aimé que le 1er numéro : mêmes qualités, mêmes défauts.
Ceux qui ont apprécié, vous pouvez y aller, ceux qui n’ont pas aimé n’ont pas de raison d’aimer cette fois-ci : pour les indécis, mieux vaut feuilleter ou attendre le tpb, une fois que des avis plus tranchés auront été émis.
En attendant, j’attends le début du mois de Novembre pour me jeter sur le numéro 3.
Conclusion :