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Une origine décompressée pour introduire Peter Stanchek. S'il était simplement le leader de la bande de Harbingers fugitifs dans le volume original, Stanchek est ici le point central du comic et beaucoup plus violent que sa précédente version. Le personnage d'Harada est beaucoup plus sympathique : manipulateur et n'hésitant pas à recourir au meurtre, il semble cependant idéaliste, et on se demande si la position de sauveur qu'il se donne est due à son arrogance ou si elle est méritée. J'ai trouvé assez brillant le fait d'utiliser la discipline orientale pour organiser son "académie" sans en faire une hiérarchie militaire tout en instituant la discipline parmis ses étudiants
La première série reprenait la notion des X-Men, en mettant Harada dans la peau d'un Charles Xavier maléfique. Ce reboot reprend la même notion (Harada s'y décrit plus ou moins comme un enfant de l'atome) mais les X-Men eux-même ayant aujourd'hui recours à des méthodes moralement douteuses, la frontière entre bien et mal se brouille. Ce flou est accentué par le comportement de Stanchek, de plus en plus déséquilibré qui justifie les inquiétudes des "antagonistes" : petit délinquant, il commet un crime avec Kris et, en retrouvant Joe, laisse exploser sa violence.
Quelques déceptions : le plan concernant Joe était bancal et devait forcément conduire au désastre, ce qui surprend de la part de manipulateurs accomplis. La décision de Livewire qui amène la conclusion de ce tome semble un peu sortie de nulle part. Stanchek semble neutralisé trop rapidement après avoir accepté d'utiliser ses pouvoirs à fond. Enfin, j'ai l'impression d'une influence des séries TV récentes pour certains points (Hidden Moon = le Jamaïcain de Heroes ?). Cependant, ces quelques points n'empêche pas de savourer l'histoire et offre une relecture nuancée de la première série.
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