Afficher un message
  #314  
Vieux 07/04/2010, 22h40
Avatar de Mr Gumby
Mr Gumby Mr Gumby est déconnecté
est un garçon zenzible.
 
Date d'inscription: avril 2005
Localisation: Danny the street
Messages: 1 316
Mr Gumby change la caisse du Fauve
Pour cause de capitalisme, voici donc ce qui sera ma dernière pile en «local». Attention, je suis très content de passer la main chez notre Gourvy national mais je ne peux qu'avoir des regrets en repensant aux longues discussions que j'ai pu avoir les vendeurs de feu ma boutique habituelle.
La fin d'une époque et le début d'une autre...


B.P.R.D. : King of Fear #3

Le numéro précédent était surtout rendu excellent grâce à sa forte teneur en Lobster Johnson, je craignais un peu le retour de bâton. Je n'avais pas tort. Ce troisième épisode n'est pas totalement mauvais mais souffre d'un rythme franchement pépère et surtout du syndrome classique de «je-gagne-du-temps-pour-placer-mon-cliffhanger-en dernière-page». Abe et sa petite bande se font sottement capturer et tombent dans les pattes d'une vieille connaissance. J'étais pourtant très content de retrouver ce méchant que je ne pensais jamais revoir et Davis nous colle encore quelques pages stupéfiantes, mais ça traine des pieds et le discours interminable du vilain qui devrait être intriguant ou amusant est juste agaçant. Ce n'est pas forcément totalement involontaire mais j'espérais mieux (et surtout «plus» dans le cas présent).


Green Lantern #52 et Blackest Night #8

C'est le dernier tour de piste pour le barnum multicolore du père Johns. Il ne ménage pas sa peine et a gardé de la réserve sous le pied pour le final. C'est donc plutôt généreux, ultra-classique et assez rondement mené, mais comme à chaque fois dans ce genre de littérature, je trouve que la fin est la partie la moins passionnante. Du coup, j'ai beaucoup plus aimé le Green Lantern qui délaye sévèrement mais avec un certain brio et surtout une belle fantaisie. J'ai particulièrement aimé la genèse interrompue par des «Hum hum, il y a un gars avec une faux géante dans ton dos !»
Donc tout ça n'a strictement aucune importance, mais Johns s'en sort pas trop mal dans un exercice archi-balisé. Je laisse tomber Brightest day parce que le nutella il ne faut pas en abuser mais je continuerai à suivre les Green Lantern en espérant y garder autant de plaisir.


Batman & Robin #10

Elle me semble bien loin la fantaisie échevelée et étrange du premier arc. OK, c'est le début du retour de Bruce mais il ne faudrait pas non plus oublier de rythmer un peu le truc quand même. Je n'irais pas jusqu'à réclamer que ça raconte quelque chose mais au moins qu'il ait un minimum de pif paf pouf et de bizarrerie. Le dessin un peu raide de Clarke n'arrange surement rien mais j'aime bien son travail sur les visages et puis quand on a à dessiner que des mecs qui causent ou regardent des tableaux, on ne peut pas faire de miracle non plus.


Detective Comics #863

Il sent un peu la douleur ce numéro. Non seulement avec un Jock visiblement sur le rotules qui passe le relais à mi-chemin mais aussi pour cause de double narration lourdingue qui n'apporte pas grand chose. Je sauverais juste les tétons arrogants de notre belle rouquine sur la couverture de JHW III et je ramasse mes jetons sur cette série.


R.E.B.E.L.S. #14

C'est le mois des finales, puisque voici l'ultime confrontation entre Vril Dox, la tête à claque et STARRO l'expansionniste à cinq branches. Je m'en doutais un peu mais Bedard assure bien le coup et le duel tient toutes ses promesses. Bagarres bigarrées, rebondissements à gogo et ultime coup de pute assez savoureux, bref une jolie fin, bien troussée et à fond les manettes. Il ne manque vraiment qu'un dessin un peu plus sexy pour que cette série soit un must absolu dans le genre cosmique déconnant et décomplexé.


Doom Patrol #8

Je pensais en avoir fini avec le relaunch pénible de Giffen mais voilà que le monsieur vient me harceler une ultime fois. Ce n'est pas ce numéro qui me filera des regrets. Dialogues épuisants et péripéties souffrants de délires un peu trop balisés. Pouce vers le bas donc.


Human Target #2

On termine la partie qui fait mal de la pile avec la suite de l'insoutenable outrage fait au personnage de Christopher Chance. C'est toujours aussi vilain à regarder et j'ai tourné les pages aussi vite que j'ai pu pour en avoir fini avec ces vaticanes péripéties aussi vides que soporifiques. Je n'aurais pas cru ça possible mais en fait la back-up est encore pire.
Bon dieu, dire qu'il va falloir que je m'en fade encore un !


Allez pour me remettre, je me garde toujours mes petits Vertigo d'amour bien calés en cœur de pile.

Hellblazer #265

Je n'en finis pas de le dire (et je ne suis pas le seul) mais Milligan fait vraiment des miracles sur cette série. Un bonheur n'arrivant jamais seul, c'est le retour de Simon Bisley tout en retenu aux crayons (pour du Bisley hein !) dans les pages intérieures. Le gars est tout simplement parfait sur cette formidable histoire de punks adorant une bien singulière idole. Le menu est un vrai festin pour seulement 22 pages : des vieux punks, des jeunes punks charmants ou pas et surtout le grand retour des conservateurs dans les pages d'Hellblazer. Putain, que c'est bon.


Daytripper #4

Les frangins et Moon continuent leur exploration sensible et poétique des moments clés de la vie de Bràs. Ici, le programme est particulièrement chargé puisque nous aurons conjointement la naissance de son premier enfant et la mort de son père. Si je m'autorise un instant à me laisser aller aux poncifs, je dirais bien que c'est un comics très «bossa-nova», à la fois léger et mélancolique, beau et nonchalant. Je pardonne donc aisément un certain manque de finesse dans les situations ou les portraits psychologiques, tant le ton original et languissant de ces pages est un régal.


Scalped #36

Après l'haletant arc «The Gnawing», Aaron (et surtout Guèra) s'offrent une pause avec un récit en deux parties, consacré à Shunka (le bras droit sanguin et intriguant de Red Crow) et dessiné par l'habitué du fill-in sur cette série : Davide Furno. Je croyais beaucoup au potentiel de ce personnage et je n'ai pas été déçu. Shunka rend visite à un casino indien concurrent pour arrondir les angles et sa visite nocturne à une grande gueule locale prend un tour inattendu.
Once again, c'est un sans faute. Dialogues acérés, psychologies complexes, construction imparable... la routine quoi. J'ai trouvé que même Furno avait gagné en puissance et en constance sur ses dessins.
Bref, que du bonheur.


Unknown Soldier #18

Après le bouleversement du précédent numéro, plus rien n'est sûr dans les aventures du torturé Dr Moses. La conclusion de cet arc est aussi remarquable qu'éprouvante et l'ellipse final risque fort de vous tétaniser.
Dysart continue donc de livrer un boulot impeccable sur ce qui reste pour moi un des indispensables du moment chez Vertigo.


Joe the Barbarian #3

Allez, c'est la fête, j'ai fini mes livrets d'évaluation et je suis en vacances vendredi. Je vais donc être beaucoup plus indulgent que mes compères Doop et SaigneurZeph avec ce troisième épisode des aventures de Joe. OK, ça ne décolle pas vraiment et c'est étonnamment linéaire et «simple» à lire pour du Morrisson, mais je continue d'accrocher à ce délicieusement régressif monde des jouets et j'aime bien le côté «*a quête pour aller à la cuisine» du bidule. Les dessins époustouflants de Sean Murphy sont peut être pour beaucoup dans mon indulgence mais j'assume.


American Vampire #1

J'ai par contre moins accroché au diptyque américano-vampirique de Snyder/King. Les dessins expressifs et habilement cadrés d'Albuquerque m'ont bien plu mais j'ai trouvé l'histoire assez convenue. Ben, c'est des vampires quoi, et puis ils sont américains... donc il y a Hollywood et des cowboys. Mouaif, ce n'est pas vraiment désagréable mais ça manque un peu de chair à mon goût. On verra bien comment ça se développe.


Criminal : The Sinners #5

S'il est clair que ça ne restera pas l'arc le plus emballant du duo Brubaker/Phillips, j'ai trouvé que ce final était plutôt pas mal en fait. J'avais fini par lire ça d'un œil légèrement distrait mais j'ai été surpris de tomber enfin sur la tension et le côté teigneux qui manquaient sérieusement au début. Ça ne rattrape pas tout mais ça fait plaisir de se faire surprendre sur un dernier numéro.


Choker #2

C'est avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve notre bon Johnny «Choker» Shalway, dans son méphitique mégapatelin, aux trousses d'une crapule de calibre Ericbessonesque qui crée des mangeurs de mamie rien que pour le plaisir. Mc Cool sait prendre son temps sans donner l'impression de délayer et Templesmith continue d'exceller dans ce genre d'ambiance déconnante et crépusculaire.


Cowboy Ninja Viking #5

Le numéro précédent m'avait fait (enfin) vaguement sourire. Ce dernier numéro du premier arc m'a rapidement calmé. Avec tous les jolis mots qui sont adressés à ce comics j'ai l'impression de passer à côté d'un truc mais ça me laisse désespérément de marbre. Je lâche donc l'affaire ici.


Echo #20

Cette série là par contre, je ne suis pas près de la lâcher. Terry Moore enchaine les numéros ébouriffants avec une aisance écœurante. Celui là est d'une très belle densité. Ça commence par un flashback troublant, ça enchaine avec un dialogue sexy et dangereux dans un avion, ça continue sur un tueur qui pleure et ça se termine avec un spectaculaire et fracassant retour. C'est toujours narré avec une classe folle, dialogué avec finesse et dessiné avec maestria.
Mais qu'est ce que vous attendez pour acheter cette série boudiou !


RASL #7

Je conclue mon petit tour de piste avec une autre série parfaite. Jeff Smith est peut être moins productif que le gars Terry mais il n'en est pas moins talentueux. Ce numéro dévoile la fin tragique de la relation entre Rob et Miles. C'est un numéro qui ne paye pas de mine, sans grand badaboum, ni grand chose qui se passe finalement. Pourtant tout ça est si parfaitement raconté et chaque élément de l'histoire possède une telle force évocatrice que même avec des trous de trois mois entre chaque numéro, je reste captivé par le bidule.


Avec mon beau et aguicheur Gourvycolis qui me fait ostensiblement de l'œil, je crois que je vais me sentir obliger de vous faire prochainement la conversation sur des fascicules moins épais, plus cartonnés et honteusement dépourvus de pages de publicités.
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques
Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
Réponse avec citation